Retour dans les années 2000, en 2009 très précisément, à l’ère PS360. PopCap Games, en collaboration avec EA, sortaient Plants vs Zombies (ou PvZ): un tower defense complètement déjanté dans lequel on devait protéger notre jardin d’une attaque de…zombies (c’est limpide), d’abord sur PC, puis sur consoles, en passant par les appareils mobiles. Après le succès indéniable de ce premier jeu, la licence a perduré avec une suite, en 2013, toujours en tower defense. Puis en 2014, la franchise prend un nouveau tournant pour devenir un jeu multijoueurs: Plants vs Zombies: Garden Warfare (suivi de Garden Warfare 2 en 2019). En 2024, la franchise revient à ses premiers amours, sur mobile uniquement, avec Plants vs Zombies 3. Enfin, contre toute attente, le Nintendo Direct du 31 juillet 2025 annonce Plants vs Zombies: Replanted, autrement dit une version remasterisée du tout premier jeu sorti il y a maintenant 16 ans (ce coup de vieux). Grande fan du jeu d’origine, je suis donc repartie pour défendre mon jardin contre les méchants zombies comme si j’avais de nouveau 20 ans.
| Version | Numérique sur Nintendo Switch, fournie par l’éditeur |
| Temps de jeu | Entre 10 et 12h |
| Histoire terminée | Oui |
| Complétion totale | Non communiquée |
| Difficulté | Unique |
| Genre(s) | Tower Defense |
| Date de sortie | 23 octobre 2025 |
| Prix (maximum conseillé) | 19.99€ |
| Plateforme(s) | PS5, Xbox Series X|S, Nintendo Switch et PC |
| Voix | / |
| Textes français | Oui |
| Connexion obligatoire | Non |
Il n’a suffit que des premières notes de cette musique ô combien mémorable pour me replonger 16 ans en arrière pour que ce remastered fasse mouche in extremis. Car oui, aujourd’hui le jeu de PopCap, le premier en tout cas, fait partie, à mon sens, des jeux cultes de la génération PS360 et de la fin des années 2000 (un peu comme Crystal Defenders, si on reste dans le tower defense). Posons donc le contexte de cette aventure pour le moins déjantée: une attaque de zombies vient perturber la tranquillité de notre jardin. A nous donc de les repousser, jusqu’à ce que mort (la tête qui tombe et tout) s’en suive grâce à notre formidable main verte. Le but est simple: planter diverses plantes (oui, ça fait sens) en tous genres pour repousser les nombreuses vagues d’ennemis de chaque niveau.
Avec un total de 5 mondes principaux, composés de 10 niveaux chacun, pour terminer le mode aventure (le premier et seul mode disponible en début de jeu), Plants vs Zombies a bien décidé de vous en faire voir des vertes et des pas mûres, mais surtout des décrépies, avec un « level design » changeant pour chaque monde. Du jardin, aux abords de la piscine, en passant par le toit, de jour, de nuit, bref Plants vs Zombies est (toujours) bourré d’ingéniosité pour varier les plaisirs de casser du zombie par pelletées de 10, le tout en débloquant de nouvelles cartes de plantes à utiliser contre de précieux rayons de soleil. Le nombre de cartes à débloquer est quant à lui assez conséquent (une cinquantaine), car au delà de débloquer des cartes en fin de chaque niveau, vous pourrez évidemment compter sur la boutique de Dave le Dingo, moyennant quelques pièces récupérées sur les champs de batailles.
Sur un terrain composé de 6 lignes, nous devons placer des plantes, du pisto-pois en passant par le cata-chou, la noix, les champignons, et autres plantes carnivores, en échange de rayons de soleil, pour venir à bout de vagues de zombies qui n’ont qu’une idée en tête, manger votre cerveau. Si les premiers niveaux servent de tutoriel pour comprendre le principe du jeu, au fil de son évolution, nous nous verrons donc changer de décor, de période de la journée, et découvriront de nouveaux types de zombies tous plus redoutables et résistants les uns que les autres. La stratégie quant à elle est de bien choisir notre deck de plantes avant de démarrer la partie, certaines étant plus efficaces contre certains types de mangeurs de cervelle, d’autres étant plus difficiles à placer, dû à leur prix mais aussi à certains pré-requis (par exemple, il vous faudra des double pisto-pois pour placer la mitrailleuse à pois). Enfin, certaines sont inutilisables en plein jour.
Il faut bien le dire, au delà d’une nostalgie certaine pour ceux ayant connu le jeu original, 16 ans plus tard, le gameplay et le game design font toujours mouche. Le jeu est addictif au possible, on enchaine les niveaux et les mondes, tantôt entrecoupés de quelques niveaux dits à énigmes (qui devient un mode à part entière au bout d’un certain moment) sans voir le temps passer, tant, en tant que tower defense, il est d’une efficacité redoutable en termes de stratégie (oui, il a pas l’air comme ça). Evidemment, pour les fins connaisseurs du jeu original, terminer le mode aventure se révélera être une promenade de santé, surtout que le jeu est loin d’être punitif si toutefois vous débuteriez.
Outre le mode aventure, ce Plants vs Zombies propose évidemment les modes bonus de l’époque: le mode énigme que j’évoquais plus haut, le mode survie, et le mode mini-jeux, le tout permettant évidemment d’augmenter la durée du vie de plusieurs dizaines d’heures pour les plus mordus (pas par des zombies) du genre. Mais bien qu’étant un remastered, cette version Replanted, ne s’est pas arrêtée à faire un simple copier/coller de la version originale de 2009.
En effet, nous débloquons, relativement vite, le mode Coop/Versus à faire avec la personne de notre choix en coop locale (uniquement). Pour les joueurs solo, la grosse découverte se fera une fois le mode aventure terminé avec 2 nouveaux ajouts, totalement inédits pour cette version: le mode Ciel Nuageux et le mode R.E.P (pour Repose en Paix, vous l’aurez compris). Deux nouveaux modes qui ajoute un peu de piment par leur niveau de stratégie accru.
Le premier vous demandera de vous adapter à la météo, du ciel dégagé au ciel nuageux (et pluvieux) et de planter avec parcimonie tant les rayons de soleil se verront plus bien plus rares que dans les mondes précédents. Pour ce qui est du mode R.E.P, l’activer vous fera recommencer tous les mondes avec une petite variante: la mort permanente. Un seul échec et vous perdez votre progression du mode aventure, retour à la case départ.
Visuellement, rien de véritablement neuf sous le soleil, c’est le même jeu qu’en 2009, de l’aspect cartoon des plantes et des zombies à l’entièreté du bestiaire (ami ou ennemi). Le tout a simplement été ajusté pour être plus net, plus coloré, mieux animé, le minimum requis mais qui n’en reste pas moins plaisant. Si ce n’est pas révolutionnaire en matière de remastered, la DA fonctionne toujours aussi bien.
Sur Nintendo Switch, et je parle bien de la Nintendo Switch 1, sur laquelle j’ai terminé le jeu, il tourne relativement bien. Relativement, car il pourra lui arriver d’essuyer quelques chutes de framerate en fonction de votre terrain, s’il est bien blindé de plantes et de zombies ou non, mais en de rares occasions, il faut le souligner.
Parlons maintenant de ce qui peut fâcher: le prix de cette réédition remise au goût du jour. Si on parle de rapport durée de vie/prix, avec ses nombreux modes, Plants vs Zombies: Replanted vaut largement ses 20€, mais c’est si on estime que c’est le jeu est sorti en 2025. Ici, on parle d’un jeu qui a soufflé ses 16 bougies, dont le prix de l’époque était moitié moins cher. Oui, en 16 ans, l’inflation a fait des ravages, c’est factuel et indéniable. Mais prenons quelques lignes pour remettre l’église au milieu du village. Pour les joueurs PC, la version GOTY de l’époque est à 4€99 sur Steam, pour les joueurs mobile, le jeu est gratuit. Si on calcule les nouveautés du titre, soit 3 nouveaux modes (coop/versus, Ciel Nuageux, R.E.P), et son glow-up graphique, difficile malgré tout de vraiment défendre ce nouveau tarif. Oui, j’adore le jeu, qui est une véritable Madeleine de Proust de son époque, mais l’aurais-je acheté à 20€? Très clairement, la réponse est non. J’aurai attendu un peu pour une baisse de prix. On pourra évidemment sortir l’éternelle « quand on aime on ne compte pas » (mais on compte quand même, surtout par les temps qui courent). Et dans le contexte de sorties qui est la sienne (fin octobre, donc) avec une recrudescence de sorties en tous genres, de tous types, AAA, AA, indés, la justification se voit d’autant plus difficile. Toujours est-il que si vous n’avez jamais goûté à l’univers de Plants vs Zombies, je vous conseille d’y jeter un œil, car au delà de ses 16 ans, le jeu est indémodable et intemporellement fun, le prix que vous souhaitez y mettre restant à votre entière discrétion.
En termes de plaisir de jeu, Plants vs Zombies: Replanted reste la valeur sûre qu’il était jadis en 2009. Un tower defense d’une redoutable efficacité dans un univers décalé et déjanté, 16 ans après il reste indémodable et intemporel. Si le mode aventure semble effectivement très facile pour ceux ayant connu le jeu à l’époque, cette version Replanted a eu le bon goût d’ajouter de nouveaux modes, plus hardcore en termes de stratégie. On ajoute à cela la remise au goût du jour graphique, plus nette, plus colorée, sans dénaturer le jeu d’origine, qui nous permet de faire face à une remasterisation très basique mais qui n’en reste pas moins réussie. On regrette toutefois le manque de prise de risques, pas de nouveaux zombies, pas de nouvelles plantes, qui relève donc d’un certain manque de nouveautés de gameplay pur. Enfin, si le rapport durée de vie/prix peut être très largement justifié, il n’en reste pas moins que son nouveau tarif pour le peu d’ajouts présents peut, à juste titre, refroidir, surtout quand la version de 2009 est à moindre coût sur PC voire même gratuite sur mobiles.
- Indémodable et imtemporel
- De nouveaux modes qui ajoutent un peu de piment à la stratégie
- Le mode coop local, qui le rend plus familial
- Un très joli glow-up visuel
- Une durée de vie pantagruélique
- Le manque de prise de risques, on aurait aimé plus que de nouveaux modes
- Le prix, malgré tout, difficilement défendable
