Annoncé lors du Xbox Developer Direct du 23 janvier 2025, Ninja Gaiden 2 Black est sorti en shadow drop, aussitôt annoncé, aussitôt disponible, en attendant un certain Ninja Gaiden 4, annoncé dans la foulée lui aussi. Disponible sur PS5, Xbox Series S/X (et dans le Game Pass) ainsi que sur PC, Ryu Hayabusa est de retour, plus beau que jamais sur cette remasterisation du Ninja Gaiden 2 sorti en 2008 sur Xbox 360. C’est donc parti pour faire les ninja dans la cour de récré.
Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 13h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 24 trophées sur 38 pour 37% |
Difficulté | Héros (Facile) |
Genre(s) | Action, Beat them all |
Date de sortie | 23 janvier 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 49€99 |
Plateforme(s) | PS5, Xbox Series S/X et PC |
Voix | Anglais, Japonais |
Textes | Allemand, Anglais,Chinois, Espagnol, Français, Italien, Japonais |
Connexion obligatoire | Non |
Apparue en 1988 sur borne d’arcade, la saga Ninja Gaiden a traversé les âges et les générations pour arriver jusqu’en 2004 sur Xbox avec Ninja Gaiden, Ninja Gaiden Black, Ninja Gaiden 2 sur Xbox 360 en 2008 et enfin Ninja Gaiden 3 en 2012 sur PS3 et Xbox 360. Sans rentrer dans le détail des rééditions de rééditions, nous avons donc attendu 13 ans avant de voir redébouler ce mystérieux Ryu Hayabusa lors d’une annonce tonitruante qui reviendra dans Ninja Gaiden 4 en fin d’année. Mais en attendant et ce qui nous intéresse ici, c’est l’annonce encore plus surprenante de Ninja Gaiden 2 Black immédiatement disponible dès son annonce. Remasterisation de Ninja Gaiden 2 sorti en 2008 sur Xbox 360, on y incarne Ryu dans sa course poursuite afin d’éviter la fin du monde.
Le scénario de ce Ninja Gaiden 2 Black se veut être simpliste et va à l’essentiel. On y incarne un mystérieux ninja du nom de Ryu Hayabusa, dernier membre du clan du même nom, héritier de l’ordre du Dragon, un ordre secret veillant sur le monde afin d’empêcher que des démons d’un autre âge ne viennent remettre le bazar en ville. Au cours des 17 chapitres que compte l’aventure, ce sera l’occasion de se battre, se battre et se battre contre les méchants vraiment méchants. Oui, comme le scénario, je ne m’embête pas de quelconque subtilité que ce soit. En ce qui concerne la narration, l’histoire ici contée est menée tambour battant et ce sera à vous, dans les collectibles trouvés ici et là, de retracer l’histoire globale afin de mieux comprendre ce qui se joue sous nos yeux. Une façon de faire maintenant dépassée en 2025 mais pour un retour dans le passé, il faut bien avouer que ça le fait assez bien.
Côté gameplay, si vous avez déjà joué à un opus de la licence Devil May Cry, celui de Ninja Gaiden 2 Black s’en approche un tantinet mais propose plus de vitesse, plus de violence dans les coups donnés et nous permet de changer d’armes à la volée, via un menu de pause, accessible à l’aide du pavé directionnel. Au menu, des armes de corps à corps comme l’épée du dragon de Ryu, mais aussi 2 armes de distance, un arc et une sorte de lance grenade. Vous aurez aussi le droit de transporter des consommables sur vous, vous remettant de la vie ou bien recharger votre barre de magie. Le seule différence avec la saga de Dante et Vergil, c’est la réputation de jeu ultra difficile dont joui la licence Ninja Gaiden. Et elle n’est pas usurpée, tant j’ai roté un peu, beaucoup, voir trop, de sang lors de mes sessions mais j’y reviendrais plus bas dans mon avis, tant j’ai énormément de choses à dire.
Un mot sur les graphismes, remasterisation oblige, Ninja Gaiden 2 Black, étant développé à l’aide de l’Unreal Engine 5 fait des étincelles et est absolument somptueux. Du côté de la technique, je n’ai rien de négatif à vous remonter, pas de freezes, pas de ralentissements, bref, tout s’est très bien passé. Au niveau de la bande son, il n’y a pas vraiment de musiques qui se démarquent et ne jouent pas à nous immerger de la meilleure manière possible. Elle fait son travail sans non plus me marquer.
On arrive enfin à la partie la plus importante, à mon sens bien évidemment, d’un test, celui de l’avis du testeur et ça tombe bien puisque je suis très chafouin. Vous le savez, je le sais, ils le savent peut-être mais Ninja Gaiden a la réputation d’être un jeu DIFFICILE. Tellement difficile que ça a suffit pour offrir à la saga ses lettres de noblesse. Bien avant la grande mode des Dark Souls et tous ses minions en tous genres qui en ont découlé depuis, Ninja Gaiden fait office de précurseur. Pour être franc avec vous, à l’époque sur Xbox 360, j’avais eu l’occasion de tâter ce Ninja Gaiden 2 sans réussir à passer le second niveau. Et comme l’occasion, 17 ans plus tard, s’est présentée pour lui (re)donner une chance, je ne me suis pas fait prier. C’est ainsi que je me suis lancé dans l’aventure mais cette fois-ci en difficulté Héros, ou soit le mode « Facile » de ce second opus. J’en ai bavé, beaucoup. Puisque l’IA est ultra vénère, fonce sur le joueur pour lui refaire un ravalement de façade de partout, tout le temps, à toute période de la journée, comme de nuit. Si au début, on découvre médusé le spectacle, on finira par s’y faire et on se sert de sa parade pour prendre tous les coups afin d’attendre une ouverture pour contrebalancer par derrière. Si cette technique fonctionne, elle a néanmoins des ratés.
Puisque non content de balancer au visage de son joueur des vagues d’ennemis, nombreux et ultra énervés, le jeu n’oublie pas la moindre occasion pour entuber le joueur grâce à sa magnifique caméra DES ENFERS. Sa foutue caméra qui mérite un aller simple pour le pays de VA TE FAIRE CUIRE UN OEUF MAUDITE CAMERA. Là. Je vous le dis, la caméra de Ninja Gaiden 2 Black est d’une telle mesquinerie que je suis déjà en consultation dans le cabinet d’un psychiatre, tant je suis devenu barzingue. L’impression d’avoir joué au premier jeu vidéo développé par Uwe Boll (cœur à celles et ceux qui auront la réf’), Ninja Gaiden 2 Black n’est difficile que parce que la caméra déteste profondément son joueur (pourquoi, on ne sait pas mais elle a une dent, c’est sûr) puisque la moitié des dégâts que je prenais était à cause du mauvais placement de la caméra qui a tendance à se mettre tout le temps dans des endroits les plus inutiles qui soient. Les ennemis te foncent dessus par devant ? Go se mettre dans le dos des ennemis histoire de te masquer la vue. Les ennemis arrivent derrière toi ? Go faire un plongeon, contre plongeon histoire de perdre toute lisibilité en plein combat. Le caméraman a probablement un peu trop abusé des bonnes choses mais surtout du saké. Rien que d’y penser, je vous promet que mon corps hoche d’avant en arrière.
Néanmoins, quand bien même je suis entrain de crier Adrienne lors de la rédaction de ce test, je n’en ressors pas déçu, j’ai tout de même passé un bon moment manette en main. Ninja Gaiden 2 Black est l’un des plus beaux remaster de cette génération (je le situerais du même acabit que celui de Dead Rising de Capcom). Il nous offre, en plus, une grosse tranche de nostalgie dans la tête, un petit retour dans le passé à une époque de la suprématie de la Xbox 360. Ce Ninja Gaiden 2 Black reste donc vraiment addictif puisque défoulant, puis cette galerie de personnages principaux, Ryu en tête, achève de vous dire que ce remaster est une belle occasion de découvrir un opus qui mérite d’être découvert, avant le très gros morceau du 4 en fin d’année 2025. Néanmoins, prenez rendez-vous chez votre psy avant, on ne sait jamais.
Un des plus beaux remaster que j’ai pu faire jusqu’à présent, et le travail de remasterisation est titanesque, tant l’UE5 envoie du très lourd. Si Ninja Gaiden 2 Black reste un morceau d’un passé maintenant derrière nous en terme d’écriture, de scénario et de narration, il reste suffisamment avant-gardiste en terme de gameplay pour vous offrir un retour vers le passé de bon aloi. Il suffira juste d’accepter les caprices d’une caméra qui déteste profondément son joueur ainsi qu’une difficulté exacerbée qui ne ressent ni la faim, ni le sommeil ni la pitié envers quiconque, qui serait suffisamment téméraire pour y jouer dans sa vraie difficulté. Mais ça, c’est à votre entière discrétion…
- Ryu Hayabusa, charismatique jusqu’au bout du sabre
- Le reste des personnages principaux, qui auraient mérités plus qu’un seul niveau…
- La durée de vie, 13 heures de supplice infernal, c’est correct
- Une remasterisation absolument folle en terme de graphisme
- Ca défoule bien quand on peut attaquer…
- Une rejouabilité honorable
- La caméra venue tout droit de l’antre de Lucifer !
- La narration, d’une autre époque
- Une difficulté exacerbée, même en facile, c’est quand même un concept (il reste tout de même bien plus accessible qu’en 2008, grâce au mode Héros, exclusif à ce remaster)