
Milano No Arubaito Collection sort en 1999 sur PlayStation première du nom. Développé par Westone (Shin Seiki Evangelion: Ayanami Ikusei Keikaku, Neon Genesis Evangelion: Ayanami Ikusei Keikaku with Asuka Hokan Keikaku, Willy Wombat, Wonder Boy Returns, etc) et édité par Victor Interactive Software (Harvest Moon 64, Harvest Moon: A Wonderful Life, et tous ceux qui ont suivi, The Secret of Monkey Island), cette compilation de mini-jeux n’avait jusqu’alors jamais franchi les frontières japonaises. En 2003, Marvelous acquiert le créateur d’Harvest Moon (devenu entre temps Story of Seasons). Milano’s Odd Job Collection, c’est son nom occidental, faisait évidemment partie du package. Le 7 juin 2025, Marvelous et Implicit Conversions (à qui l’on doit de nombreux portages rétro sur machines actuelles tels que les Fear Effect, Fighting Force ou Mortal Kombat) annoncent que les aventures estivales de Milano vont enfin atterrir en Occident, dès le 9 décembre de la même année, et pour la première fois traduit…en anglais, sur toutes les plateformes, Nintendo Switch 2 incluse grâce à une mise à niveau. Vingt six ans après sa sortie initiale, me voilà donc partie à la découverte d’un petit bout d’histoire du médium avec ce jeu totalement méconnu.

| Version | Numérique sur Nintendo Switch, fournie par l’éditeur |
| Temps de jeu | 4h |
| Histoire terminée | Oui |
| Complétion totale | 100% |
| Difficulté | Unique |

| Genre(s) | Mini-jeux |
| Date de sortie | 9 décembre 2025 |
| Prix (maximum conseillé) | 14.99€ |
| Plateforme(s) | Nintendo Switch, Nintendo Switch 2, PlayStation 4/5, Xbox Series X|S, Xbox One et PC |
| Voix | Anglais |
| Textes français | Non |
| Connexion obligatoire | Non |

C’est le début de l’été et Milano doit passer ses vacances chez son oncle à Zucchini Town pendant que sa maman est hospitalisée. Malheureusement, la jeune fille de 11 ans devra les passer seule puisque tonton est lui aussi absent, parti se dorer la pilule. Elle devra donc occuper ses 40 jours comme elle peut: trouver des petits boulots pour gagner un peu d’argent et pourquoi pas redécorer un peu la maison avec l’argent durement gagné à la sueur de son petit front.
Le pitch est ici très simple et ne sert finalement que de prétexte pour amener le gameplay de Milano’s Odd Job Collection. Il y a un début et une fin, mais l’entre-deux ne sera dédié qu’à des mini-jeux, au nombre de 8 au total. Et vous aurez 40 jours, en temps dans le jeu, avant d’avoir le fin mot de l’histoire. En temps réel, on est sur un petit 4h, peut-être un peu plus si vous jouez le jeu de la décoration d’intérieur.

En tout et pour tout, ce sont 8 mini-jeux qui vous attendent, de la conception de gâteaux grâce à la combinaison d’ingrédients, la récolte de fruits, la livraison de pizzas, la plonge d’un restaurant, la traite de vaches volantes, et j’en passe. Le déroulement d’une journée est simple, vous choisissez un petit boulot (ou la décoration de la maison), vous accomplissez vos objectifs puis une fois votre journée de dur labeur terminée vous retournez à la maison pour vaquer à de nouvelles occupations (ménage, cuisine, sustenter le chat, etc) qui vous feront augmenter moral et énergie avant que le soleil ne se couche. Une fois au lit, Milano peut là encore s’adonner à un bref instant pour passer commande de nouveaux objets de déco tendances, prier ou lire un livre.


On est ici face à un jeu old school de 26 ans qui n’a pour seule ambition que de vous faire passer un moment plaisant et chill. Autrement dit, Milano’s Odd Job Collection c’est un petit bond dans le passé, à l’ère de la PS1, avec les commandes qui vont avec. Si le déplacement de Milano peut se faire avec les joysticks, le reste se fera totalement à l’ancienne avec les boutons et croix analogique. Et la combinaison de touche vous demandera de vous réadapter à un gameplay d’une autre époque, mais sans être injouable pour autant (on est loin d’un Coolboarders). Il faut s’y (re)faire. Cela dit, le jeu vous donnera souvent le choix entre plusieurs mini-jeux à accomplir, ne souhaitant pas vous forcer à faire des petits boulots dont le gameplay n’est pas votre tasse de thé.

Varier les minis-jeux c’est évidemment varier le gameplay, et Milano’s Odd Job Collection réussit à merveille cet aspect. Du plus simple à un peu plus ardu, le jeu vous demandera bien souvent de faire preuve de rapidité et d’avoir recours à vos réflexes pour terminer les objectifs donnés. Et échouer à un mini-jeu n’aura aucune incidence sur le déroulement du jeu, si ce n’est que vous ne gagnerez pas d’argent à la fin de votre journée.


Une fois les 40 jours passés, l’histoire se termine et vous débloquez le mode Arcade. Un mode qui vous permet de rejouer à tous les mini-jeux en parcourant leur 6 niveaux de difficultés (indisponibles dans le mode histoire) et tenter de battre vos records.

Visuellement, nous sommes ici face à un simple portage du jeu sorti sur PS1. Autrement dit, le jeu ne dispose pas d’améliorations visuelles et garde sa direction artistique toute en pixel art de l’époque. Le 4/3 est également de la partie. Seules véritables nouveautés, la traduction en anglais (que les non anglophones se rassurent le jeu ne demande pas un niveau d’anglais très élevé, puisque les seuls véritables passages à comprendre sont les tuto pour comprendre les règles de chaque mini-jeu) ainsi que des temps de chargement écourtés. Pour le reste, Milano’s Odd Job Collection assume ses 26 ans sans pour autant avoir pris un coup de vieux. En effet, le jeu conserve un certain charme d’antan, particulièrement coloré.

La sortie de Milano’s Odd Job Collection en Occident est un petit événement, 26 ans après sa sortie initiale sur PS1. C’est donc un infime morceau d’histoire du jeu japonais qui s’ouvre au monde qui a pour plus grosse nouveauté sa traduction en anglais, totalement inédite (évidemment, on aurait aimé d’autres langues comme le français mais le niveau ici demandé est très scolaire). On est ici face à un portage d’un jeu old school qui assume pleinement son âge et garde son charme d’antan. Pas de fioritures en HD, pas d’améliorations de gameplay (qui auraient été futiles), tout est ici brut de décoffrage pour éviter de dénaturer le jeu d’origine de Westone. Une compilation de mini-jeux simplistes dans leur énoncé mais qui demande de se refaire à la maniabilité de l’époque tout en restant un jeu chill et bon enfant. Un jeu sans prise de tête, de très courte durée de vie qui trouvera son public parmi les amoureux de jeux purement japonais.

- Un jeu chill et coloré
- Un morceau d’histoire du jeu japonais qui traverse enfin les frontières
- Une compilation de mini-jeux qui varie les gameplay
- Un portage de bonne facture pour un qui n’a pas perdu de son charme
- La rejouabilité avec le mode Arcade

- Vu le peu qu’il y avait à traduire on aurait aimé plus de localisations
- Pas de niveaux de difficultés dans le mode histoire