
Voilà deux mois que la première bande de Lost Records: Bloom & Rage nous a laissé sur le carreau avec un cliffhanger déchirant. Et il était grand temps pour le quatuor, Swann, Nora, Kat et Autumn, de nous livrer le fin mot de son histoire. Lost Records: Bloom & Rage Tape 2 est disponible depuis le 15 avril sur PS5 (et dans le PS Plus Extra et Premium sans surcoût), Xbox Series S|X et PC. Une version physique arrivera dans les mois prochains, à une date encore inconnue, distribuée par Maximum Entertainment. Vous pouvez également retrouver mon test de la Tape 1 juste ici.

Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 5h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | Non communiquée |
Difficulté | Unique |

Genre(s) | Aventure, narratif |
Date de sortie | 15 avril 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 39€99 (incluant les 2 épisodes) |
Plateforme(s) | PS5, Xbox Series S/X et PC |
Voix | Anglais, Français |
Textes | Anglais, Français, Italien, Allemand, Espagnol, Chinois simplifié, Portugais, Japonais, Russe, Coréen |
Connexion obligatoire | Non |

Souvenez-vous, le premier épisode se terminait sur un tragique événement (dont je me garde les tenants et les aboutissants) alors que les filles avaient improvisé un concert au Blue Spruce, le fameux bar où elles se retrouvent 27 ans plus tard. A ce moment là, nous ne savions toujours pas quel était ce mystérieux paquet, ce qu’il contenait, par qui il avait été envoyé, ni même ce qui avait poussé ces 4 amies à ne plus jamais se revoir jusqu’à ce fameux soir en 2022.
Le deuxième épisode reprend là où le premier s’est arrêté. Mais s’il continue l’histoire de ces 4 jeunes filles, il change également drastiquement de ton. On quitte ce côté espiègle, très crise d’ado, insouciant, pour voguer sur des eaux plus sombres et plus matures. En somme, la floraison de cette amitié s’est transformée en rage, la plus palpable qui soit. L’heure est à la remise en question, et faire face à une réalité inéluctable. Une réalité qui pousse le groupe dans ses derniers retranchements et à prendre de nouvelles décisions.

Mais le but premier de cet épisode est de concrétiser ses réponses et nous les dévoiler, enfin. Pourquoi se sont-elles promis de ne jamais se revoir? Pourquoi reçoivent-elles ce paquet? De qui? Pourquoi maintenant? Si toutes ces questions trouvent leurs réponses, il ne s’arrête pour autant pas en si bon chemin. Ce deuxième épisode reste aussi très évasif et se laisse également la liberté de partir vers un côté encore plus mystique, plus surnaturel qu’il ne l’était déjà. Et en ce sens, il pose de nouvelles interrogations. Il prend le temps de poser de nouveaux enjeux. On lui retrouve également ces quelques clichés, parfois un peu trop prononcés au détriment de la nuance sur l’écriture dont avaient disposés certains personnages, notamment ceux qui se posent en « antagonistes ».
En cela, le rythme de ce second épisode est mené tambour battant par son casting déjà installé. Ainsi donc il donne l’impression de défiler à une vitesse folle sans pour autant être trop court (même si forcément on aurait aimé qu’il soit plus long).

En termes de gameplay, il change lui aussi la donne. Alors que le premier épisode se focalisait bien plus sur les tournages de Swann et la collection de petites vidéos du monde qui entoure le quatuor, ici, celui qui participait à toutes nos pérégrinations est mis de côté pour laisser place à un gameplay plus tourné vers l’action du moment et laisse place à de longs dialogues à choix. Des choix qui auront une incidence sur les prochaines scènes voire même la fin. Une fin qui pose également de nouvelles questions et qui nous laisse entrevoir Lost Records bel et bien comme une nouvelle franchise dont l’ambition, à l’image de Life is Strange, est de faire perdurer son univers. On espère que ce projet se verra être concrétisé alors qu’on sait le studio/éditeur en grande difficulté.
Graphiquement, Lost Records: Bloom & Rage est toujours aussi beau, peut-être même plus. En effet, à l’instar de sa narration, sa mise en scène, sa photographie et sa cinématographie prennent également un nouveau tournant servant, à leur tour, cet aspect plus mature et plus sombre. Sa colométrie n’est pas en reste pour proposer des plans visuellement fantastiques, voire même envoutants. Il se révèle être une usine à captures d’écran, bien plus encore que le premier épisode ne l’était déjà. Mais on lui retrouve également ses mêmes petites faiblesses, notamment le chargement de certaines textures qui patine parfois un peu.


Lost Records: Bloom & Rage dans son entièreté a pour moi une symbolique très forte. Alors que la fin de la première bande se dirigeait déjà vers un côté plus mature, ce deuxième épisode le confirme, le développe, tout en apportant les réponses qu’on espérait. Tout en chamboulant ses codes instaurés pendant la Tape 1, il va encore plus loin ici dans ses thèmes pour le rendre encore plus prenant et émotionnellement fort. Son gameplay lui aussi change drastiquement pour mettre de côté le camescope et laisser place à l’instant présent vu tel qu’il est par le groupe. Il clôture donc cette histoire avec maestria, ouvrant la porte à un potentiel nouvel arc de l’univers que l’on espère voir perdurer. Plus beau encore dans sa photographie et sa cinématographie, il pousse encore plus loin son mysticisme et son aspect surnaturel tout en priorisant l’importance de nos choix. Malgré tout, les quelques faiblesses déjà présentes dans le premier épisode persistent, notamment techniques. Malgré tout, DON’T NOD confirme sa volonté de nous proposer un jeu digne de ses Life is Strange. La fin d’un arc pour en démarrer un nouveau? En tout cas, on l’espère.

- Plus sombre et plus mature
- Une cinématographie et une photographie encore plus envoutantes
- Le changement de gameplay qui colle avec le ton de cette seconde partie
- Les choix d’autant plus importants
- Des thèmes jusqu’au-boutistes
- L’OST toujours aussi incroyable

- On aurait aimé qu’il persiste dans la nuance d’écriture de certains personnages
- On retrouve les mêmes quelques faiblesses techniques