
Disponible depuis le 22 mai 2025, Deliver At All Costs se charge de nous faire incarner un livreur de colis dans les Etats Unis de 1959, où il devra se charger d’accomplir des livraisons de plus en plus barrées. Première réalisation pour le très jeune studio suédois Far Out Games, éditée par Konami, il s’avère que nous sommes en présence de bien plus qu’un simple jeu vidéo de livraison. Explications dans un test que je vous livre sur le pas de votre porte. Deliver At All Costs est jouable sur PS5, Xbox Series S/X et PC.

Version | Dématérialisée sur Xbox Series X, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 16 heures |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 30% soit 300G/1000 |
Difficulté | Unique |

Genre(s) | Action, Aventure, Solo, Monde Ouvert |
Date de sortie | 22 mai 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 29.99€ |
Plateforme(s) | Xbox Series S/X, PC, PS5 |
Voix | Anglais |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non |

Nous sommes en 1959. Winston Green, ancien ingénieur est maintenant au chômage. C’est alors qu’il rejoindra la société de livraison « We Deliver » et accomplira ses premières livraisons, disons-le d’entrée de jeu : loufoques. Ou barrées. Voire même déjantées. Vous l’aurez compris, ou pas d’ailleurs, nous ne sommes ni chez Amazon ou bien dans Death Stranding. L’oeuvre souhaite à la fois nous raconter l’histoire de Winston, de son entreprise, ainsi que de son passé bien mystérieux…
En ce qui concerne le scénario, je m’arrêterais là, pas peur d’en dire plus mais sachez que la surprise fut totale. Tout d’abord, l’époque ici visée à bien plus de sens qu’on ne pourrais le penser de prime abord. Nous sommes en effet en 1959. En pleine guerre froide face au communisme de l’URSS, où les Etats Unis sont tombés dans la paranoïa la plus totale, où la peur de se manger une bombe nucléaire venue de l’Est, fait partie de la vie courante. D’autre part, si je m’avance à évoquer l’année 1947, ce n’est pas encore un hasard, puisque j’essaye malgré le fait de ne pas vous dévoiler la moindre chose que ce soit, de vous distiller un peu d’indices sur ce qui vous attend dans un scénario bien plus profond que prévu. Cela fera tilt à certain(e)s d’entre vous. Pour les autres, hélas je n’en dirais pas plus puisque, et cela m’arrive assez rarement, le scénario de Deliver At All Costs m’a emmené sur un terrain que je ne connais que trop bien mais dont je ne soupçonnais pas le moins du monde avant de découvrir la dite œuvre ici testée.


Côté gameplay, Deliver At All Costs vous proposera à la fois son histoire prévue en chapitres, lesquels sont répartis en trois actes, ainsi que des quêtes secondaires vous récompensant en plans, puisque l’ancienne vocation de Winston aura une incidence directe à la fois sur le scénario ainsi que sur le gameplay, mais aussi l’exploration de trois mondes ouverts plus ou moins grands à explorer, qui vous offrira à la fois de l’argent et des ressources. Vous le verrez bien assez tôt, tout comme The Precinct, sorti très récemment également, Deliver At All Costs se jouera uniquement en vue isométrique, que ce soit en voiture ou bien à pied. Ici, pas de barre de vie, pas d’arbre de compétences, le studio a fait le choix de ne pas prendre la tête à son joueur et souhaite que celui-ci se concentre avant tout sur son aventure. De plus, outil marketing utilisé lors des présentations et des publicités sur le jeu, l’ensemble de votre environnement est destructible. Effets garantis puisque ça fonctionne vraiment bien !
Un mot sur les graphismes, sans malheureusement connaitre le nom du moteur graphique ici à l’ouvrage, la direction artistique accompagne l’univers déjanté de Deliver (j’abrège un peu). La gestion de la destruction fonctionne super bien et le tout sans avoir rencontré le moindre problème technique ! En effet, pas de ralentissements, pas de freezes, aucun bug n’est à vous remonter.

Avant de vous donner mon avis, un mot sur le doublage, uniquement en anglais, de très haute volée et enfin, sur la bande son, très fin des années 50 avec son rockabilly, son rock un peu léger mais aussi des sons que l’on a d’habitude d’entendre dans le genre du polar, afin de sublimer cette ambiance américaine post seconde guerre mondiale. Premier coup de cœur pour moi, cette bande son que j’écoute actuellement pendant l’écriture de ce test.
Allez, c’est parti pour vous donner mon avis. Si je suis venu pour la proposition d’un jeu fun, j’en suis ressorti avec une partie fun qui l’est vraiment mais aussi sur un scénario d’une profondeur de ton qui m’a très agréablement surpris. Je ne m’attendais pas vraiment à découvrir une aussi bonne écriture que celle que j’ai vu dans ce Deliver At All Costs et fait très intéressant, les sujets et la manière qu’a eu le studio de les traiter fait écho chez moi, grand amateur des histoires telles que racontées ici. Ce n’est pas évident de vous en dire le moins possible mais je tiens vraiment à dire que si vous venez pour le fun, vous repartirez avec le sentiment d’avoir découvert une histoire profonde, surprenante et dotée d’un fond de réflexion très bien amené.

De plus, le personnage de Winston est charismatique au possible et on s’y attache bien plus rapidement qu’on ne pourrait le croire et on finit, à la longue, par s’identifier au personnage principal embourbé dans un foutoir sans commune mesure…
Si je pouvais me lancer dans une comparaison, Deliver At All Costs est un anti The Precinct par essence. Si le second sorti récemment vous fait incarner un jeune rookie de la Police, ici c’est place au fun et à l’absurde le plus complet et revisite, en quelques sortes deux époques extrêmement importantes pour les Etats Unis. Toutefois, les deux œuvres ont à cœur de ramener sur le devant de la scène la fameuse caméra en vue isométrique initiée dans les années 90 par un certain Rockstar et son Grand Theft Auto.
Je finirais par être franc avec vous, vous le savez, l’une de mes marques de fabrique. Je ne trouve rien à redire négativement parlant à ce Deliver At All Costs, pour la simple et bonne raison que l’ensemble des choses qu’il vous propose fonctionne toutes en synergie entre elles afin de vous livrer une expérience singulière et inédite.


Généralement, dans une conclusion, la coutume voudrait conclure comme il se doit mais ici, j’irais droit au but : Deliver At All Costs, de par son scénario d’une surprenante surprise décroche direct l’un de mes coups de cœur de cette année. Voilà, c’est lâché, c’est dit. Un scénario profond, aux thèmes très bien traités, avec une intelligence là encore surprenante, le premier projet du studio Far Out Games est maitrisé, bien plus que je ne l’aurais imaginé mais c’est là, peut être, sa plus grande force : la surprise qu’il offre au joueur. Je vais m’en souvenir un petit moment de cette aventure déjantée !

- Un scénario bien plus intelligent que prévu
- Winston, héros attachant au possible
- Des idées de gameplay qui se sert de son scénario et vice versa
- La bande son !
- Une durée de vie juste parfaite (16h ici)
- Un moteur graphique qui tient la cadence de notre névrose à tout casser !

- Peut s’avérer être répétitif pour certains