
Après un premier opus sorti en 2019, le duo Marvelous First Studio/Marvelous nous propose un second opus de sa licence de mecha Daemon X Machina, ici sous titrée Titanic Scion. On y retrouve toujours un autre duo à la barre : Kenichiro Tsukuda (Armored Core) à la réalisation et Shoji Kawamori (Macross, Vision d’Escaflowne) pour les concept arts des mecha. Mais est-ce que Marvelous a eu raison de redonner une chance à la saga ? Réponse dans un test qui sent bon le mecha au rabais. Deamon X Machina Titanic Scion sortira le 5 septembre sur PS5, Xbox Series S/X, Nintendo Switch 2 et PC.

Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 22h |
Histoire terminée | Non (mais je suis juste avant la fin) |
Complétion totale | Non communiquée |
Difficulté | Facile |

Genre(s) | Action, Aventure, Science Fiction |
Date de sortie | 5 septembre 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 69.99€ |
Plateforme(s) | PS5, Xbox Series X|S, PC et Nintendo Switch 2 |
Voix | Anglais, Japonais |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non en solo, oui en multijoueur |

Très loin dans le futur, une terrible collision se produisit sur Terre, la terra-transformant à cause d’une énergie infinie appelée Femto. Cette fameuse énergie retourna les machines contre leurs créateurs et failli réduire l’Humanité à néant. Au beau milieu de ce trop plein de joie de vivre, des personnes ayant des capacités spéciales qu’on appela « Outers » s’emparèrent de Mecha et décidèrent de se retourner à leur tour contre leur ennemi appelé les « Immortals« . Ceci était le lancement scénaristique du premier opus, qui n’avait, pour ainsi dire, aucune histoire à se mettre réellement sous la dent. Six ans plus tard, arrive cette suite, Titanic Scion. Si l’on retrouve bien les Outers et leur combat ancestral contre les Immortals, on y retrouve également une autre partie en présence : l’Axiome Souverain. L’histoire débute alors quand notre héros (ou héroine) qu’on pourra personnaliser comme bon nous semble, s’écrase dans le désert. Recueilli par les villageois du coin, il décidera très vite de rejoindre la Résistance locale pour tenir tête aux affreux de cet Axiome Souverain, qui n’ont de cesse que de tourmenter les habitants de la planète dans un but bien précis…
Si l’opus de 2019 n’était qu’une succession de missions principales (sans aucun scénario) et de quêtes secondaires, nous sommes une nouvelle fois dans cette construction pour les missions mais cette fois-ci, il y a bel et bien eu un effort de fourni pour nous proposer un scénario. Le problème, n’est pas, à mon sens, le scénario en lui même, qui, si nous ne sommes pas difficile (ce qui est mon cas), c’est le fait de savoir si il est intéressant à suivre. Vient donc le premier (gros) problème de ce Daemon X Machina Titanic Scion. Outre son scénario mal écrit, qui brasse tout de même certains sujets liés à son genre, il enchaine les tares aussi vite qu’un poivrot n’enchainerait les petits coups au bar du coin.

Non seulement, je ne me suis pas senti impliqué par ce qu’il se passait à l’écran lors des échanges d’amabilité mais le scénario ne fait qu’alterner entre phases de dialogues (inintéressants) et les phases de combat de boss (épuisants). Et c’est tout. Même si ce second opus a prévu un colisée ainsi qu’un jeu de cartes entre deux quêtes secondaires qui ne vous demanderont que d’aller à votre destination, faire ce pourquoi vous êtes là et revenir à la base pour valider votre objectif afin de repartir avec vos récompenses. Et c’est tout. A aucun moment, je me suis vraiment senti impliqué ni investi dans un scénario qui se lance (sans nous du coup) et qui se révèle être si mal écrit qu’il déroule son intrigue en pilote automatique.
Gardant son identité par rapport au premier opus, la personnalisation et le montage intégral de votre Mecha est de retour. Le même système fait donc un second tour de piste et vous pourrez réellement vous faire un Mecha sur mesure à condition de… Farmer. Beaucoup, intensément, avec gourmandise. Parce qu’au fond du fond de l’oeuvre, tout ce qui compte, c’est d’avoir le meilleur Mecha possible. La « force » de Daemon X Machina c’est de pouvoir rendre son expérience accessible à toutes et à tous même si celui-ci s’avère être particulièrement pointu et ardu. Sachez que dès le départ, après avoir consacré une petite quinzaine d’heures sur le premier opus (sans le finir) que je ne referais pas les même erreurs pour celui-ci et ça a payé ! J’ai souhaité faire un Mecha polyvalent, capable de répondre à n’importe quelle situation en combat avec une forte prédominance pour le corps à corps avec une épée laser. J’ai pris beaucoup de plaisir à passer énormément de temps dans le menu Hangar afin de monter le mieux possible mon Mecha « idéal ». D’ailleurs petit conseil, les modules font toute la différence sur le champ de bataille.

Au contraire du premier opus où l’on enchainait les missions ad vitam eternam, le studio a prévu un immense monde ouvert découpé en régions que l’on pourra arpenter comme on le souhaite. Le souci, c’est qu’il est beaucoup trop grand et pas franchement intéressant à vouloir explorer puisque on y passe le plus clair de son temps à se rendre sur le lieu de notre mission, principale, secondaire ou bien pour looter comme un goret affamé. Bien entendu, sur le chemin, vous attendent beaucoup d’ennemis à rosser, du matos à récupérer et d’autres joyeusetés mais comme le monde ouvert ne « vit » pas et fait beaucoup trop artificiel, qu’on le traverse sans aucune envie de vouloir l’explorer.
Un mot sur le gameplay, cette suite se joue comme le premier épisode mais comme les commandes peuvent changer d’un joueur à l’autre, je vous dirais que cela reste à votre entière discrétion. Exit les gros robots façon Gundam du premier opus, cette fois-ci nous avons droit à des exo-squelettes qui changent un peu la donne puisque notre Mecha se veut être vif (un peu trop parfois, à cause d’une caméra qui peut partir faire la java) mais dans l’ensemble, si vous n’avez pas l’habitude des œuvres de mécha, un petit temps d’adaptation est à prévoir. Dans mon cas, je n’ai franchement pas eu de souci étant un habitué. Ca se joue vraiment à l’ancienne, avec le plaisir de voir ses vieux réflexes être de retour.

Du côté des graphismes, développé à l’aide de l’Unreal Engine 5, je trouve ce Daemon X Machina Titanic Scion particulièrement… Laid sur PS5 Pro. Vous le verrez sur mes captures d’écran maison mais je trouve ça indigne de notre époque, plus particulièrement sur PS5 d’ailleurs. Peut être est-il plus « joli » sur Nintendo Switch 2… Néanmoins, si l’aspect graphique peut être entièrement subjectif et l’appréciation de chacun, là où je trouve cela particulièrement scandaleux et honteux, ce sont… Les temps de chargement. Affreusement fréquents (entrée/sortie de cinématique, de la base, du monde ouvert, il y en a tout le temps !) mais aussi affreusement LONGS. Mais quand je dit LONGS en majuscules, je pèse vraiment mes mots. Je trouve que c’est particulièrement honteux dans le sens où je suis sur PS5 et même sur PS5 Pro alors que des titres ultra gourmand comme Death Stranding 2 On The Beach (pour ne citer que le plus récent) a des temps de chargement de moins de 5 secondes, on se retrouve ici avec un titre peu gourmand en ressources, loin d’être travaillé côté technique et graphique et avoir d’aussi longs temps de chargement. Un scandale, tout simplement.
Je finirais sur la bande son qui propose du Métal de grande surface lors des combats, ça le fait quand même un peu. Mention bien au main thème que je trouve bien badass. Mis à part des petites saccades ici et là, je n’ai rien à vous remonter côté technique. Oh si, les fonctionnalités de la DualSense ne sont pas prises en compte, ce qui est dommage dans un sens.

C’est l’heure, pour moi, de vous donner mon avis sur la bête. Si j’ai souhaité donner une chance à cette suite, c’est bien parce que le studio avait promis qu’il allait proposer une suite plus travaillée que le premier opus. Dans un sens, du moins sur le papier, c’est le cas. Il y a un scénario (et un monde ouvert) par rapport au premier, mais étant donné la qualité discutable d’un scénario inintéressant, qui n’en a que faire de son joueur et se permet même de compliquer sa narration pour pas grand chose qu’au final, ce n’est pas sur ça que j’ai pris le plus de plaisir. Là où j’ai passé un « bon » moment, c’est tous les moments que j’ai passé à me confectionner mon mécha rien qu’à moi et de pouvoir derrière aller me battre avec. Bien entendu, au préalable, il vous faudra looter comme un sagouin, condition obligatoire si vous voulez toujours plus de bon matos mais je trouve que nous sommes vraiment bien récompensés et ce, en permanence. Oui, j’ai tout de même looter mais de façon intelligente, en ciblant donc ce que je savais être une source fiable de loot en tous genres.
Néanmoins, j’en ressors tout de même ni déçu ni satisfait. Le problème vient du fait qu’effectivement, la saga à énormément de potentiel, qui n’est pas du tout exploitée par ses créateurs. Dû notamment à un contexte flou (est-ce intentionnel ?), à une narration qui manque de sérieux mais aussi à un manque cruel de moyens financiers et humains, ce qui est vraiment flagrant. Dommage de voir autant de potentiel être réduit à ce que je vois de cette suite, qui aurait pu et aurait dû être largement plus travaillée qu’elle ne l’est en l’état actuel des choses.


J’aurais aimé revenir vers vous avec des étoiles plein les yeux mais Daemon X Machina Titanic Scion est une suite passable et inutile, qui manque de respect au fan de mécha que je suis et qui n’a rien de plus à se mettre sous la dent que ce genre de production. Mal écrit, mal narré, avec une mise en scène plate, des enjeux loin d’être importants pour des personnages clichés sur pattes, ce second opus déçoit, malgré de bons moment à passer dans le hangar à se monter le mécha de ses rêves pour ensuite le voir faire le beau sur le champ de bataille. A très vite oublier, se rappelant des formidables moments à rêver devant la saga Gundam qu’un jour on aura le droit à une œuvre qui saura respecter le pilote de mécha virtuel que je suis…

- Le main thème, que je trouve vraiment classe
- Les temps à passer dans le Hangar, pour monter mon Mecha rien qu’à moi
- Le gameplay et les combats de boss, jouissif
- Le colisée, toujours aimé ce genre d’options dans un jeu

- Un scénario et la narration mal écrit, mal narré, mal dirigé
- Répétitif dans son schéma
- Des personnages clichés sur pattes
- Les LOOOOOOOOONGS temps de chargement, partout tout le temps, pour un rien, scandale absolu, du moins sur PS5 PRO !
- Le monde ouvert, dispensable, puisqu’à des années lumières de ce qu’il se fait actuellement
- Particulièrement laid dans ses graphismes et sa direction artistique