Initialement sorti le 9 novembre 2023 sur PC, Cuisineer, le dungeon crawler et rogue lite sur fond de Cooking Mama de BattleBrew Productions, édité par Marvelous Europe/XSEED Games, s’apprête à sortir ses ustensiles sur consoles! Il sera en effet disponible dès le 28 janvier 2025 sur PS5, Xbox Series S/X et Nintendo Switch en version numérique et physique. Et avant de passer au test complet, que j’ai eu la chance de rédiger avant sa sortie, il ne faut retenir qu’une chose: dites adieu à votre vie sociale!
Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 34h |
Histoire terminée | Non |
Complétion totale | 61% des trophées débloqués |
Difficulté | Normal, Facile, Très Facile |
Genre(s) | Dungeon crawler, Rogue lite, Simulation |
Date de sortie | 28 janvier 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 29€99 (version numérique), 39€99 (édition physique) |
Plateforme(s) | PS5, Xbox Series S/X et Nintendo Switch (PC depuis 2023) |
Voix | / |
Textes | Français, Anglais, Allemand, Espagnol, Japonais, Coréen, Portugais, Chinois traditionnel et simplifié |
Connexion obligatoire | Non |
Nous incarnons Pom. Après de nombreuses années d’aventure, elle décide de retrouver ses parents dans sa ville natale, Paell. A son retour, elle découvre à sa grande surprise, qu’ils ont décidé de fermer le restaurant familial pour s’adonner à une retraite anticipée sur une croisière. Ne pouvant se résigner à laisser le local à l’abandon, elle décide de mettre ses talents culinaires au profit du village et de faire perpétuer l’entreprise familiale. Mais la pauvre Pom n’avait pas prévu que ses parents lui avait laissé un cadeau empoisonné: des dettes. Il va donc falloir qu’elle redouble d’efforts pour effacer l’ardoise salée qu’ils lui ont laissé sur le paillasson.
Comme tout dungeon crawler, Cuisineer ne brille pas vraiment par son scénario. Mais on va pas se mentir, ce contexte scénaristique fait tout de même bien sourire (peut-être un peu jaune). Merci papa et maman pour le cadeau, on s’en serait bien passé! Mais c’est donc ainsi que le jeu de BattleBrew propose de suivre notre aventure et trouve son objectif, rouvrir le restaurant familial, lui donner une certaine réputation pour éponger les dettes qu’on a sur le dos et remettre l’activité à flots.
Mais c’est aussi sur la simplicité de ce « scénario » que Cuisineer dévoile son gameplay. Et je vous préviens d’emblée, on est sur le type même de jeu addictif au possible et très chronophage. Le gameplay se divise donc en 2 parties: la partie exploration de donjons (au nombre de 4) et la partie durant laquelle on ouvre le restaurant, on prépare les plats commandés et on sert les clients affamés pour remplir les caisses des impôts (et accessoirement un peu nos poches aussi quand même). Mais pour satisfaire la deuxième partie, il faut indubitablement passer par la première qui est le cœur même du jeu: récolter des ingrédients pour cuisiner nos recettes et des matériaux pour aménager le restaurant de A à Z (oui, nos chers parents ont eu la bonne idée de le vider entièrement). C’est ainsi que Cuisineer mettra votre aptitude à gérer votre temps mais votre argent à rude épreuve. En effet, un rien peut vite valoir très cher, si tant est que vous visez d’accueillir une clientèle variée.
Pour partir à l’exploration des donjons, Pom doit s’équiper d’armes mais aussi de bubble tea en cas de coup durs (comprenez par là de quoi se soigner). Chaque donjon contient plusieurs étages dont la difficulté s’intensifie de plus en plus, avec des arènes, mais aussi des boss. Oui, oui, si vous pensiez que ce ne serait qu’un promenade de santé, vous aviez tort. Rappelons le, le jeu de BattleBrew est un rogue lite, impliquant donc la « difficulté » qui va avec. En tout cas, pour ceux qui le veulent. Cuisineer ne s’est pas donné pour vocation d’être un jeu difficile dans toute sa splendeur mais bien un jeu « cozy » qui permet aussi ses moments de détente grâce à un large choix de modes de difficulté.
Lorsque le restaurant est ouvert, le jeu se révèle une nouvelle fois particulièrement accessible. En effet, les plats commandés sont visibles très rapidement, et il suffit d’avoir les ingrédients nécessaires pour les cuisiner (d’ailleurs aucun client ne vous demandera un plat que vous ne pouvez pas faire). De plus, une fois le plat à disposition, la majeure partie des clients se servent tous seuls, comme des grands. Seuls une infime partie de notre clientèle exige d’être servie à table. Par contre, gare aux voleurs qui voudraient partir en douce sans payer ce qu’ils ont consommé. On regrette seulement que le niveau de réputation du restaurant n’ait pas plus d’impact sur le gameplay (en tout cas, ce n’est pas flagrant).
Evidemment, pour accueillir un maximum de clients et faire un maximum de sous, il est primordial pour Pom de varier ses plats et étoffer son menu. Pour se faire, Cuisineer propose son lot de quêtes secondaires à accomplir qui consistent toutes à apporter aux habitants ce qu’ils vous demandent (ingrédients, matériaux, plats, armes, voire même de vaincre un certain nombre de certains ennemis) et Pom est toujours récompensée avec une nouvelle recette.
Pour ce qui est du semblant d’aspect RPG, Pom ne prend pas de niveaux qui pourrait la faire évoluer. Il faut donc fabriquer, acheter ou « looter » des équipements (armes et armures) qui lui donneront de nouvelles capacités actives ou passives, voire même d’augmenter son nombre de points de vie. Si cela est évidemment assez anecdotique dans les difficultés les plus basses, cela a sa petite importance en difficulté « normale ».
Une fois tout ça mis bout à bout résulte un jeu profondément addictif, et ce malgré une répétitivité assez prononcée (on va pas se mentir). On y revient toujours, tout le temps, et ce avec un immense plaisir, sans le dissimuler. Cuisineer n’est pas prise de tête, bien au contraire, c’est le jeu fun et cozy par excellence qui ne cherche pas à nous faire de longues tirades.
Et cela se ressent également dans sa direction artistique. Le jeu est très coloré, très chatoyant, très agréable à regarder. Tout est mignon tout plein, jusqu’aux ennemis à vaincre. Le character design est tout autant une réussite, mêlant design humains et animaliers, lui donnant un petit aspect manga/animé.
L’OST quant à elle reste assez classique sans être mémorable. Elle donne le ton à nos aventures dans toutes les situations que nous sommes amenés à rencontrer. Cela reste mélodieux et sert l’ambiance globale du jeu.
Cuisineer c’est le jeu mignon et tout doux à souhait. Accessible pour tous les types de joueurs, ceux qui voudraient un peu de défis dans les donjons et ceux qui veulent juste se la couler douce, il se révèle être tout particulièrement addictif. Chaque fin de session se solde par un « j’y retournerai bien déjà ». On peut éventuellement lui regretter le manque de diversité dans ses objectifs principaux. Malgré tout, le jeu de BattleBrew est un réel coup de cœur, un jeu cozy avec un capital fun assez prononcé sur lequel on revient avec un immense plaisir non dissimulé.
- Un jeu mignon, pas prise de tête
- Addictif au possible
- Une très belle direction artistique
- Un rogue lite qui s’adresse à tous les joueurs
- La dimension gestion, très réussie
- Un capital fun très prononcé, sur le thème de la cuisine
- Les donjons et le bestiaire variés
- Le niveau de réputation du restaurant semble assez anecdotique
- Il aurait mérité un peu plus d’originalité dans ses quêtes principales