
Huitième opus qui s’inscrit dans l’univers de la saga, Borderlands 4 est disponible depuis le 12 septembre sur PS5, Xbox Series S/X et PC (également prévue sur Nintendo Switch 2 à une date ultérieure encore inconnue) et nous propose une petite escapade sur Kairos, une planète contrôlée d’une main de fer par le Gardien du temps. Au programme : de la baston, de la baston, encore de la baston et un peu d’amour entre deux bastons. Alors que ce n’était pas prévu dans mon planning, je me suis retrouvé sur cette mystérieuse planète remplie de fous en tous genres pour une aventure qui l’est tout autant. Je vous propose donc mon carnet de voyage sur Kairos, vous allez voir, les vacances étaient folles !

Version | Numérique en édition Deluxe sur Xbox Series X, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 58 heures |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 8 succès sur 35 pour 295G |
Difficulté | Normale puis facile en endgame |

Genre(s) | Action, Aventure, Solo, Coop, FPS, Shooter Looter |
Date de sortie | 12 septembre 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 79.99€ |
Plateforme(s) | PS5, Xbox Series X|S et PC |
Voix | Français, Anglais, Italien, Allemand, Espagnol, Japonais, Coréen, Chinois |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Oui en coop/Non en solo |
« Je sens plus mon cul. JE SENS PLUS MON CUL !!! Ah mais j’ai oublié, je suis un hologramme » Distributeur Zane.

Bienvenue sur Kairos, chasseurs et chasseuses de l’Arche ! Une contrée idyllique avec sa faune locale. Sa flore locale. Puis ses autochtones. Puis ses méchants. Puis ensuite VOUS. Bah oui, vous. Que serait un Borderlands sans son acteur (ou actrice) principal(e), c’est à dire, vous le joueur (et la joueuse) ? Au programme : des méchants, un monde ouvert, des quêtes, des bidules en tous genres et enfin le bouquet final : de la baston. Un peu, beaucoup, passionnément, vous allez en avoir pour votre argent !
Je l’ai dit en préambule, 4 nouveaux chasseurs de l’arche se joignent à la fête dans cet opus. La sirène Vex, l’exosoldat Rafa, le chevalier forgeron Amon et enfin la gravitar Harlowe. Toutes et tous différents dans leurs capacités mais aussi leur personnalité puisqu’ils (ou elles) se voient tout(es) les quatre dotés de lignes de dialogues durant l’aventure, que ce soit dans les cinématiques ou bien durant votre escapade. De mon côté, j’ai jeté mon dévolu sur Rafa, l’exosoldat.


Chaque chasseur de l’arche part avec 3 branches de compétences distinctes mais vous ne pouvez vous en équiper que d’une à la fois. Pour Rafa, si il peut faire exploser ses ennemis à distance à l’aide de son canon d’avant-bras lance Apophis, perforer ses adversaires à moyenne portée avec son canon Peacebreaker (l’inverse de Peacemaker du coup) montés sur l’épaule, ou déclencher un bain de sang dans des attaques au corps à corps à courte portée avec ses lames d’énergie électriques jumelles, j’ai personnellement choisi ses canons Peacebreaker puisque le personnage m’a fait penser à Cyberpunk 2077 (mais si vous savez, les fameuses Mantis Blade à tout hasard). Je l’ai donc choisi un peu à cause de ça et je ne le regrette pas. Autant dans sa personnalité que dans ses propos, je me suis rapidement identifié au personnage jusqu’à m’arriver de dire les mêmes répliques que lui au même moment !
Borderlands 4, comme les précédents opus d’ailleurs, se veut être LE Shooter Looter ultime. Vous lootez tout le temps. Vous lootez partout. Puis vous passerez un temps considérable dans le menu de votre équipement pour parfaire encore et toujours votre personnage. Que ce soit vos armes (4 en même temps), votre bouclier, votre soin, votre grenade (cette fois-ci, vous pourrez vous équipez de couteaux ou de lance roquettes/grenades), votre mod de classe et ainsi de suite, tout est fait pour que vous puissiez vous faire le personnage de vos rêves. Fort heureusement, d’ailleurs, que le système de tri de cet opus est très bien pensé. Puisque d’un simple clic, vous pourrez ranger votre inventaire et gagner énormément de temps. Le tout sera d’être organisé !

Maintenant que le choix du personnage est fait, quel sera votre programme sur Kairos ? Hé bien c’est simple : ce sera la guerre !!! La petite, la grande, la moyenne, la velue, la moche, la courte, la longue. Bref, vous allez faire la guerre !!! Ahem, je m’égare, des restes de mon séjour sur Kairos. On reprend. Une fois arrivés sur Kairos, que ce soit en solo ou en coop, vous aurez la lourde tâche de défaire les forces de l’Ordre, commandée par le Gardien du Temps. L’antagoniste de cet opus. Afin de contrôler la planète toute entière et de tuer dans l’oeuf toute forme de protestation, il a équipé, de force, tout ce beau monde d’une puce capable de lui offrir un contrôle à distance de n’importe qui. Sa vision bien personnelle de la démocratie rentrera en confrontation avec le symbole du chaos que représente un Chasseur de l’Arche, c’est à dire toujours vous. Vous vous arrangerez donc pour représenter une petite épine dans le pied de ce méchant pas gentil en lui offrant des cheveux blancs sur un plateau. Je ne rentrerais pas dans les détails du scénario, qui se trouve relativement bien écrit, autant sur sa forme que dans son fond, qui traite de pas mal de sujets inhérent au genre de la SF. Bien entendu, nous ne sommes pas là pour traiter un sujet dans son fond comme le ferait d’autres oeuvres mais j’ai été surpris de découvrir un scénario qui se laisse suivre avec un plaisir certain, qui tire toutefois sur la longueur une fois en route vers le Gardien du temps.
Côté humour, le sel d’un Borderlands, j’ai vraiment passé un très bon moment, vraiment. Je n’ai pas de point de repère avec les opus précédents, puisque Borderlands 4 est mon tout premier opus de la saga (j’y reviendrais en détail quand je vous livrerais mon avis plus bas) mais de mon point de vue, j’ai trouvé l’humour de ce 4ème épisode bien géré. Il ne choquera personne, se veut être grand publique mais se permet parfois des fulgurances, notamment avec le personnage de Rafa ou bien d’autres personnages dont je tais volontairement la présence. Il m’est arrivé de rire, notamment quand Zane est dans les parages (Il faut qu’une idée soit bonne ? Pourquoi on me l’a pas dit avant ?) ou bien ses propos issus de son distributeur. Bien entendu, l’humour fait partie de cette liberté d’expression qui se veut être compliquée. J’entends par là le fameux adage qu’on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui. De mon côté, j’ai donc trouvé l’humour de ce Borderlands 4 passe partout, qui ne choquera personne qui soit d’un minimum ouvert(e) d’esprit, si tant est que son ouverture d’esprit ne soit pas un crâne brisé bien entendu.

Du côté de son contenu, soyez prêt(e) parce que la tartine déborde de tous les côtés. Outre sa quête principale qui vous occupera à minima une bonne cinquantaine d’heures pour être complétée, ses quêtes secondaires qui se veulent être à chacune une histoire séparée de l’aventure principale, ses bidules en tous genres à aller chercher et j’en oublie volontairement, le studio Gearbox se veut être d’une absolue générosité au lancement de ce 4ème opus. C’est bourré de contenu et vous allez avoir de quoi faire. De plus, sachez que Kairos se veut être un monde ouvert et pour vous déplacer, vous aurez votre propre véhicule, disponible immédiatement si vous le désirez.
Côté graphismes, si vous aimez la Direction Artistique particulière de la licence, rassurez vous (ou pas), elle est toujours de la partie. C’est toujours du Cell-Shading et si on n’a pas vraiment l’habitude, j’ai trouvé qu’on s’y habitue relativement vite. Si en règle générale, les panoramas sont inspirés, j’ai fait fi des décors que l’on voit sous les yeux, jurant un peu avec ce qu’on peut voir au loin. Développé à l’aide de l’Unreal Engine 5 (ENCORE !), Borderlands 4 souffle le chaud et le froid. Sur Series X, les cinématiques souffraient de lag, pareil quand les fusillades étaient un peu trop intenses. Au bout de quelques heures intensives, j’ai également remarqué que le jeu souffrait du même lag. La mise à jour du 25 septembre, censée régler le souci, n’a fait que les atténuer, même si les cinématiques étaient « réparées ». Enfin, sur 58 heures, je n’ai eu droit qu’à un seul retour au dashboard. Mais dans l’ensemble, si j’ai vu pire ailleurs, je me permets toutefois de le dire : je trouve que Borderlands 4, sur Series X du moins, est relativement propre, même si je me doute que le studio est sur le pied de guerre pour fixer les soucis.

Un mot sur le doublage FR, que je trouve vraiment exceptionnel, vraiment. Doublé par Hugo Brunswick, je pense notamment à Rafa. On sent que le comédien était inspiré et nous offre alors une prestation de haute volée. Le reste du casting n’est pas en reste non plus, Zane par exemple, doublé par Emmanuel Gradi. Sans oublier Chantal Baroin qui s’est également invitée à cette folle aventure, pour notre plus grand plaisir auditif. Vous avez compris, le casting vocal français est d’une impressionnante qualité. Un mot sur la bande son, qui se veut être très rock, en nous balançant des morceaux bien pêchus au hasard lors des bastons, on retrouve des artistes tels que Finishing Move (Halo, DOOM: The Dark Ages), Cris Velasco (Bloodborne, Lords of the Fallen), Joshua Michael Carro (Tiny Tina’s Wonderlands) et Christian Pacuad (New Tales from the Borderlands) y contribuent donc, ainsi que des musiques originales de Des Rocs et Casey Diiorio. Là encore, cela offre à ce Borderlands 4 une identité bien à lui.
Maintenant que j’ai fait le tour du propriétaire, c’est parti pour que je puisse vous donner mon avis. Tout d’abord, sachez que Borderlands 4 est mon premier et vrai Borderlands. J’entends par là que j’ai déjà voulu me faire un opus de la saga, le 2, pour ne pas le citer, mais très vite, il m’était tombé des mains. Après ça, je n’ai plus touché à un seul épisode de la saga. Alors quand je me suis retrouvé à devoir gérer le test de ce Borderlands 4, j’ai fait fi de mes a priori d’antan pour laisser à cet épisode toute la chance qu’il méritait. Et je ne le regrette pas ! Un contenu gargantuesque, une écriture fine (mais pas finaude), un humour passe partout qui a fait mouche pour moi et des sensations lors des bastons qui ont fait que j’en suis rapidement devenu accroc. De sa personnalisation accrue dans notre personnage (mais aussi dans l’équipement) à la façon que je voulais y jouer et qui m’a été « validée » et encouragée par le jeu, j’ai vraiment eu l’impression que le jeu est pensé pour laisser une vraie liberté à son joueur, qu’il soit solo ou bien dans un groupe de 2 jusqu’à 4. De plus, je garderais en souvenir un combat de boss bien précis en tête un petit moment tant il était vraiment épique. Au niveau du « lootage », pour vous la faire courte, je n’ai jamais vu ça. Je suis de l’école The Division (ou Breakpoint) et au niveau du loot dans ces œuvres là, disons qu’il avait tendance à frustrer un minimum. Ici dans ce Borderlands 4, c’est simple : on loot tout le temps, partout et abondamment. Toujours bien servi à ras le bol, on est toujours très bien récompensés et je vous avoue que cette philosophie est vraiment bonne. Le joueur est constamment récompensé (et bien de surcroit !), ça lui donne une envie supplémentaire de ne jamais s’arrêter puisque jamais frustré par son loot.

Si je n’ai, à priori, que du positif à dire de ce Borderlands 4, parce qu’il faut le dire, il est rare, pour moi, d’avoir un avis aussi positif d’une œuvre que je n’avais pas prévu de faire en amont, tout n’est pas rose non plus j’en ai bien peur. Tout d’abord, oui Borderlands 4 est pensé comme un monde ouvert, blindé de contenus en tous genres. Sauf que son monde ouvert est sorti 10 ans trop tard à mon sens. Tout d’abord, il faudra penser à débloquer les points de voyage rapide nous même donc perdre un peu de temps pour les trouver. Une fois sur les lieux, il faudra également les activer en retrouvant une tablette et enfin activer manuellement le dit point de voyage rapide qui prend l’allure d’un QG de campagne. Ensuite, vous allez passer la majeure partie, si comme moi, vous allez vous focaliser avant tout sur la campagne principale, à faire des aller retours pour tout et n’importe quoi. Un PNJ qui a mal au pied, aller retour. Un autre qui à mal au cheveux, aller retour. Un dernier petit cochon qui a perdu son copain, hop vous avez gagné un nouvel aller retour. Vous comprenez l’idée mais tel qu’il est pensé et conçu, le monde ouvert est d’une part beaucoup trop grand pour son bien (et le nôtre de toute évidence) mais développé avec une vision en retard par rapport avec ce qu’il se fait ailleurs, par exemple, rien que cette année : Assassin’s Creed Shadows pour ne citer que lui et son immense monde ouvert qui lui, était pensé, pour ne pas (trop) épuiser son joueur. Depuis Cyberpunk 2077, je ne dis plus qu’une chose concernant les mondes ouverts : si un monde ouvert d’une œuvre pousse le joueur pour une raison x ou y à utiliser les points de voyage rapide, c’est qu’il a un souci. Dans sa conception, dans son contenu, dans sa taille, peu importe mais il y a un vrai problème. Celui de Borderlands 4 est bien trop grand, bourré d’ennemis partout mais aussi blindé de choses inutiles à faire selon moi.
Passons les sempiternelles quêtes secondaires, qui là encore, vous demandent elles aussi de faire des allers retours qui finissent par énerver un peu le joueur que je suis (c’est simple, vous faites de la cueillette de champignons ou de fleurs en tous genres mais enrobée d’une autre façon). Là encore, passons, c’est la coutume. Mais le reste est si inutile qu’il ne m’a pas donné envie, de suite, de le faire. D’habitude, même quand je suis en phase de test, j’aime tout nettoyer d’abord puis je reprend la quête principale. Ici, j’ai bousculé mes habitudes et j’ai priorisé la quête principale parce que Borderlands 4 est LONG. Très LONG. Même si j’ai fait au grand maximum 5 quêtes secondaires durant la quête principale, pour me rendre compte de leur fonctionnement et de leur écriture, j’ai complété mon aventure en environ 50 heures. Puis une fois fini, j’ai poussé le endgame pour savoir à quelle sauce sont mangés les joueurs. Oui, il m’a donc fallu 50 heures pour finir l’aventure principale de Borderlands 4 dans sa difficulté normale et en solo.

Si sa longueur ne m’a pas posé de souci, c’est une fois arrivé pour aller déloger le Gardien du temps que Borderlands 4 a commencé à me poser un problème. Parce que d’une part, ce segment avant le boss final est beaucoup trop long mais aussi beaucoup trop difficile. A ce moment là, il y a eu un vrai pic de difficulté qui est venu se rajouter à l’équation puisqu’il m’a fallu gérer des flots d’ennemis ayant 6 à 8 niveaux de plus que moi, m’éreintant et me forçant, une fois arrivé au boss final, alors que son niveau est calqué au votre, à baisser la difficulté parce que j’avais vraiment qu’une envie à ce moment là : en finir.
Pourtant, je ne veux pas que vous pensiez que Borderlands 4 est en train de prendre « cher ». Parce que ses défauts énumérés au dessus pèse certes un peu dans la balance mais à côté de ses qualités, immenses et nombreuses, c’est bel et bien avec un avis plus que positif qu’il va repartir. De son scénario déjà, j’ai trouvé que je l’ai suivi avec un plaisir non dissimulé. Son humour également. J’ai très souvent ris à gorge déployée et ça fait du bien parfois d’avoir ce genre d’œuvres qui ne se retiennent pas, au risque de froisser certain(e)s. Le fait aussi de ne pas être frustré côté qualité et quantité de loot. Et puis ce doublage français, de très haute volée. Je me suis rapidement identifié à mon personnage, Rafa, qui m’a surpris à avoir parfois les mêmes phrases que moi au moment où je le disais dans ma tête ! Enfin, le simple fait de ne pas vouloir le lâcher une fois arrivé au générique de fin en dit long et veut tout dire selon moi. J’ai bel et bien prévu, une fois ce test sous vos yeux de continuer à jouer à Borderlands 4 et ça en dit long sur le plaisir que j’ai eu durant ces 58 premières heures sur ce 4ème opus de la saga (on me dit dans l’oreillette que je n’échapperai pas à laisser une seconde chance à Borderlands 2, paraît qu’il est le meilleur de la franchise).

Si c’est mon premier et vrai opus de la saga de mon côté, Borderlands 4 m’a réconcilié avec la saga de Gearbox et m’a donné envie de creuser le sujet quand j’aurai du temps libre. En attendant, j’ai vécu et je vit encore une aventure de haute volée même si il y a eu des complications au passage. Bien écrit, blindés de contenus en tous genres, toujours avec le souci d’être du côté de son joueur, Borderlands 4 est une bien belle aventure et pourrait être une excellente porte d’entrée pour les nouveaux joueurs si ils cherchent quelque chose de très différent par rapport à ce qu’il se fait en temps normal. Sur ce, je retourne sur Kairos, bisous !

- L’écriture, c’est de très haute volée !
- L’humour, il a très bien fonctionné avec moi
- Les différentes couches de gameplay, c’est à la limite de l’obsessionnel
- La direction artistique, ça fonctionne toujours aussi bien
- Une galerie de personnages, tous aussi déjantés les uns que les autres
- Un contenu gargantuesque !
- Une durée de vie pratiquement infinie

- Un monde ouvert en retard d’une dizaine d’années
- Un contenu secondaire/annexe pas toujours pertinent
- Un pic de difficulté parfois incompréhensible
- Une technique qui aurait mérité un peu de peaufinage avant la sortie du jeu