
Suite directe d’Atelier Ryza: Ever Darkness & the Secret Hideout, Atelier Ryza 2: Lost Legends & the Secret Fairy sort à peine plus d’un an après, fin 2020 au Japon, début 2021 en Occident. Fort du succès de son prédécesseur, Ryza est donc de retour dans une nouvelle aventure, et dispose, pour les joueurs francophones, d’une localisation française, un vrai événement pour la saga. Disponible en version Deluxe (DX) depuis le 13 novembre 2025 au sein de la trilogie Secret ou à l’unité, il était temps pour moi de continuer ma découverte des aventures de Ryza et ses amis. La suite se passe évidemment dans les paragraphes qui suivent.

| Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
| Temps de jeu | 45h |
| Histoire terminée | Oui |
| Complétion totale | 54% des trophées débloqués |
| Difficulté | Normale + facile |

| Genre(s) | Action, Aventure, RPG, Solo |
| Date de sortie | 13 novembre 2025 |
| Prix (maximum conseillé) | 89€99 pour la trilogie ou 39€99 à l’unité |
| Plateforme(s) | PS4, PS5, Nintendo Switch, Switch 2, PC |
| Voix | Japonais |
| Textes français | Oui |
| Connexion obligatoire | Non |

Trois ans se sont écoulés entre les événements du premier volet et cette suite. Ryza a bien grandi et continue son activité d’alchimiste sur l’île Kurken. Elle est invitée par son ami Tao à la capitale royale de Ashra-am Baird où il y fait ses études. La raison de cette invitation est simple, Tao semble avoir trouvé d’anciennes ruines en rapport avec l’alchimie, de quoi attirer l’attention de la jeune femme passionnée par cette magie. Elle part donc, en possession d’une mystérieuse pierre confiée par Moritz Brunnen, découvrir les mystères qui entourent ces ruines, qui semblent, contre toute attente, directement liées à la pierre que lui a confié le père de Bos, qui n’est autre qu’un œuf ayant donné naissance à une mystérieuse créature qu’elle nommera Fi. Avec ce nouvel ami à ses côtés, c’est une grande aventure qui attend Ryza et ses compagnons.
Voilà grossièrement ce que nous raconte cet Atelier Ryza 2, 3 ans après les événements du premier épisode. On découvre une Ryza grandie, plus mature encore qu’elle ne l’était, avec les connaissances en alchimie qui en découlent. On retrouve évidemment tout le casting du premier jeu, de Tao en passant par Klaudia, mais également Bos, ainsi que de nouveaux personnages dont Clifford, un chasseur de trésors, et Patricia, la jeune élève dont Tao est le tuteur.

Mais si l’histoire de ce second opus est indépendant de son prédécesseur il ne faut pas sous-estimer son lien étroit avec ce dernier. Que cela soit les personnages, évidemment, ce sont également de nombreuses notions scénaristiques développées dans le premier épisode qui reviennent ici. La maturité de l’écriture est donc une nouvelle fois au rendez-vous. Malheureusement, ce deuxième épisode se targue de certaines déconvenues: de nombreuses lenteurs liées aux événements sociaux, autrement dit des dialogues qui se déclenchent automatiquement lorsqu’on arrive dans une zone, principalement en ville. Vous voulez juste renforcer vos armes à la forge? Conversation avec Dennis, le forgeron. Vous voulez passer par l’avenue des marchands pour gagner du temps de récolte? Conversation avec Romy, Klaudia, et consorts parce que tout ce petit monde est sur votre route. Vous voulez aller récupérer quelques quêtes au Café? Rebelotte. Et impossible d’esquiver ces longues séries de dialogues qui manquent cruellement d’intérêt soit dit en passant. Au final, on aura tendance à décrocher bien plus facilement, là où le premier, pourtant déjà bien bavard, restait malgré tout très bien rythmé. On se retrouve donc avec une durée de vie rocambolesque, presque 10h de jeu supplémentaires, sans jouer les complétionnistes. Fort heureusement, on se console ici avec la localisation française, de bonne facture, tout en ayant quelques couacs ci et là, mais rien de bien méchant.
Là où le premier avait réussi à nous happer dans son univers et à nous livrer un casting mature, ici c’est un peu la dégringolade, avec un manque cruel de profondeur. On peine donc à s’attacher aux nouveaux personnages pendant que les anciens semblent stagner dans leur évolution. En tout cas, bien plus que dans le jeu précédent.


Côté gameplay, il reprend les excellentes bases de son prédécesseur en quête d’un tour par tour dynamique. On conserve donc ce mélange de tour par tour et de temps réel tout en incorporant de nouvelles mécaniques et en abandonnant d’autres. Par exemple, les attaques disposent maintenant d’un système de combo qui permet d’attaquer plusieurs fois par tour, contre des PA pour les compétences spéciales. Les niveaux de tactiques se passent quant à eux automatiquement, plus besoin de dépenser des PA pour passer un niveau. Si c’est appréciable cela enlève la consonnance très tactique du premier jeu. Le système d’objets a également été légèrement revu pour être plus efficace et plus grisant. Enfin, il est maintenant possible de bloquer les attaques ennemies, permettant d’une part de subir moins de dégâts, d’autre part de gagner quelques PA supplémentaires, toujours utiles.
En termes d’exploration, là encore, Atelier Ryza 2 offre de belles nouveautés permettant un peu plus de liberté. Ryza peut maintenant nager, plonger, grimper et aura également accès à une monture. La récolte d’ingrédients en devient d’autant plus grisante notamment avec la possibilité d’apercevoir les ingrédients récoltés en fonction de l’outil de récolte utilisé.


La grosse nouveauté de ce volet c’est évidemment l’exploration des ruines, fil rouge scénaristique de cet épisode. Elles apportent une toute nouvelle mécanique: la résolution d’énigmes sous formes de phrases à déchiffrer en trouvant des fragments de souvenirs.


Enfin l’éternelle alchimie, le cœur de la licence. Afin de rendre cohérent les progrès de Ryza en la matière, Atelier Ryza 2 dispose désormais d’un arbre de recettes, tel un arbre de compétences, qu’il faudra étoffer à l’aide de PC (que l’on gagne en synthétisant ou en terminant les fragments de souvenirs). On retrouve évidemment la métamorphose de recette qui permet d’apprendre à synthétiser de tous nouveaux objets. Cela étant dit, j’ai trouvé l’alchimie un peu plus fastidieuse dans cet épisode notamment vis à vis de la récolte d’ingrédients plus rares (et ce malgré les repères visuels ajoutés lors du choix de nos outils de récoltes). La synthèse de haut niveau en devient donc plus difficile, plus couteuse également notamment concernant les armes et armures. D’ailleurs, alors que j’avais tout le premier jeu en mode normal, j’ai plus vite basculé en mode facile ici, la faute à quelques pics de difficultés plus frustrants.

Concernant cette version DX seule, elle apporte donc tous les DLC déjà sortis à l’époque, et ce, sans surcoût ainsi qu’un épisode dédié à Empel et Lila. Ce qui fait assez peu face à son prédécesseur qui avait apporté un peu plus de matière notamment dans le jeu de base.
Visuellement, le jeu conserve la DA très colorée de la licence avec un ambiance qui différera principalement dans les ruines. Il se veut également un tantinet plus fin en termes de détails et de textures. Le monde à explorer est quant à lui très généreux. On retrouve donc l’identité de la série et plus particulièrement de cet arc qui sait mêler intelligemment maturité et univers réconfortant et dépaysant.

Si Atelier Ryza 2 affine la formule de son prédécesseur, il souffre toutefois de bien plus de déconvenues que son prédécesseur. On notera notamment les nombreuses longueurs scénaristiques dû à un contenu secondaire imposé par le biais des événements sociaux, qui perdent également en qualité d’écriture face au premier. Cela étant dit, il a su parfaire certains aspects notamment l’exploration, plus libre, plus diversifiée avec l’ajout de la nage ou encore de la monture. Les combats sont quant à eux toujours aussi grisants bien qu’il souffrent parfois de quelques pics de difficulté. On salue évidement la localisation française, qualitative mais imparfaite. Quant à la version DX en elle-même elle se révèle plus chiche en nouveau contenu (seulement un épisode supplémentaire). Un épisode, à mon sens, légèrement en deçà d’Atelier Ryza premier du nom.

- Une formule affinée en termes de gameplay
- La maturité de ses propos toujours présents
- Les nouvelles compétences de Ryza qui renforcent le cycle d’exploration
- Les combats avec un soupçon de dynamisme en plus
- Un roaster honorable
- La localisation française qualitative (bien qu’imparfaite)

- De trop nombreuses longueurs scénaristiques
- L’écriture de certains personnages trop « clichée »
- L’alchimie plus fastidieuse
- Une version DX moins généreuse que le premier