Série démarrée en 2021 au Japon, Vavam Vampire (de son titre original Baban Baban Ban Vampire) est un shonen de Okujima Hiromasa qui compte actuellement 11 tomes au pays du Soleil Levant. Et avant même que le premier tome voit le jour chez nous, le manga a déjà été adapté en animé, actuellement diffusé sur Netflix. Mais pour les amoureux de formats papier, l’histoire de Ranmaru Mori a enfin droit à sa version française avec la sortie du premier tome le 18 juin aux éditions Crunchyroll. Animée par la curiosité, je me suis donc lancée dans la lecture de ce premier tome qui va révéler quelques situations pour le moins…inattendues.
Cette chronique a été réalisée à partir d’une version numérique du tome fournie par l’éditeur.

Editeur | Crunchyroll |
Prix | 7€99 |
Date de sortie | 18 juin 2025 |
Nombre de pages | 199 |
Format | 130 x 184 |
Genre | Anika Mercier |
Résumé de l’éditeur
Ranmaru Mori vit et travaille aux bains de la Carpe, tenus par la famille Tatsuno depuis des générations. Le jeune homme est particulièrement proche de Rihito qui s’apprête à entrer au lycée. Tel un grand frère bienveillant, il est toujours là pour offrir un conseil ou veiller sur l’adolescent dans l’ombre. Après tout, Rihito lui a sauvé la vie, il y a des années de ça. Depuis, Ranmaru attend le moment idéal pour le dévorer. Car l’employé modèle est un vampire de 450 piges et surtout un fin gourmet ! Il fera tout pour protéger Rihito jusqu’à sa majorité : quand le sang des jeunes hommes purs est le plus délicieux.
Mais le lycée, c’est l’arrivée de tous les vices dans l’existence d’un garçon entre sorties entre potes, filles et rites de passage… Pour espérer croquer le fruit de son travail acharné, le vampire va devoir se démener !

Vous l’aurez compris, un vampire reste un vampire et Ranmaru Mori ne fait pas exception. S’il vit depuis 10 ans aux bains de la Carpe, ce n’est pas sans une certaine arrière pensée: attendre la majorité de son protégé pour mieux le dévorer. Mais pour ça il va devoir redoubler d’effort pour que Rihito garde sa candeur et son innocence jusque là. Mais à 15 ans, c’est le début de l’adolescence, de la puberté et surtout des premiers émois. Et c’est à cet instant précis que Mori va devoir redoubler d’efforts pour protéger le jeune homme.
Un premier tome qui ne prend aucune pincette pour poser les bases de son scénario, la personnalité de son protagoniste (ou antagoniste?) le tout en traitant de nombreux thèmes, l’adolescence et tout ce qu’elle implique en tête de liste. Bourré d’un humour assez « gras », mais jamais dans l’excès, Vavam Vampire regorge de situations pour le moins ubuesques et ça fonctionne. Un humour efficace, assez pour nous esquisser quelques rictus en à peine 199 pages.

Mori manque d’un certain tact, et laisse la discrétion sur le pas de la porte dès qu’il en a l’occasion. Si ça n’en fait pas un personnage foncièrement attachant, il n’en reste pas moins imprévisible et drôle pour être apprécié. Dans Vavam Vampire, on suit donc un vampire qui tente, non vraiment, il fait du mieux qu’il peut, de vivre parmi les humains et d’avoir une vie (à peu près) normale et un ado de 15 ans qui découvre les prémices de la vie au lycée, le tout en jouant de quelques références historiques, et bien oui, un vampire de 450 ans a dû en connaitre du beau monde.
Du côté du dessin, le trait fin du mangaka saura conquérir les plus tatillons d’entre nous (moi la première). Un character design soigné, des décors photoréalistes et détaillés, bref le coup de crayon de Okujima Hiromasa est incroyablement immersif, sachant servir son humour mais aussi un univers moitié vampirique moitié humain. Parce que c’est un fait, si Mori est bel et bien un vampire qui a les crocs, il saura parfois révéler une facette bien plus humaine qu’on n’aurait pu le croire.

S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir de ce premier tome c’est sa rapidité à nous immerger dans son récit tout en posant les fondations de son histoire rapidement mais surtout avec efficacité. Un premier volume qui ne passe pas par quatre chemins pour nous dévoiler les vices de son protagoniste, le tout avec un humour décalé, et bien souvent léger. Mais une chose est sûre la suite risque de ne pas du tout se passer comme on pourrait l’imaginer. On espère toutefois qu’elle réussira à se renouveler au fil des tomes pour ne pas tomber dans une redondance narrative et la facilité des stéréotypes, déjà bien ancrés ici.