Fondée en 2018, la société Backbone est arrivée sur la marché des accessoires mobiles en 2020 avec une première version de sa manette pour téléphones portables, le Backbone One, devenant très vite leader aux côtés de Razer et son Kishi. Quatre ans après, et depuis le 5 février 2024, une nouvelle version du Backbone One est disponible sous 4 variantes différentes: en USB-C Xbox/PC ou PlayStation Edition, et en port Lightning Xbox/PC ou PlayStation Edition (sorties en mars 2024). Aujourd’hui et après quelques heures de test, voici ce que je peux vous dire sur cette nouvelle version fraichement mise sur le marché.
Ce modèle dit V2 implique que des améliorations ont été apportées à la première version. Ainsi donc, le nouveau Backbone One promet une connexion à très faible latence, voire proche de 0, une consommation réduite de la batterie de votre téléphone, et une compatibilité avec les téléphones habillés d’une coque de protection, grâce à des supports amovibles inclus.
Information importante à savoir avant votre achat, le modèle noir (testé ici) est compatible avec les plateformes suivantes: Xbox App (pour jouer en remote play), Xbox Game Pass, Steam Link, Geforce Now, Luna, Apple Arcade, ainsi que tous les jeux mobile jouables à la manette. En effet, ce modèle ne présente aucune compatibilité avec l’application Remote Play de PlayStation, demandant donc l’acquisition de la PlayStation Edition (ou un PS Portal, qui m’aura servi de référence pour ce test).
Esthétiquement le BackBone One est une franche réussite. Très léger, permettant ainsi de compenser avec le poids de certains téléphones, très sobre et assez classieux, un premier coup d’œil suffit pour voir l’aspect très qualitatif du produit et une très jolie finition. Son allongement est plutôt souple tout en étant résistant pour ne pas avoir à forcer en mettant notre téléphone, permettant ainsi d’être délicat tant pour le port de notre téléphone que pour celui de l’accessoire tout en serrant parfaitement le téléphone. Malgré tout, le soin apporté à la mise en place du téléphone est de mise, difficile à dire si sur le long terme cela ne se fragilise pas à force de positionner et enlever le téléphone de la manette, mais en quelques utilisations, rien à signaler, cela semble tout de même plutôt solide.
Tout a été pensé pour proposer une ergonomie millimétrée, du positionnement des touches et des joysticks à la présence d’un port de recharge USB-C (ou Lighting selon le modèle choisi) et d’un port Jack pour brancher un casque.
Petit détail, qui prête plus à sourire pour ce modèle précis que ce n’est réellement un défaut: les gâchettes. Alors que la manette propose les touches « Xbox », les gâchettes auraient dû en toute logique être LB/RB, LT/RT mais elles arborent fièrement un L1/R1, L2/R2.
Avant toute chose, il est important de télécharger l’application gratuite BackBone sur votre téléphone. Si elle n’est pas forcément nécessaire pour l’utilisation des applications diverses et variées pour que la manette soit utilisable, elle se révèle néanmoins indispensable pour l’utilisation de certaines fonctionnalités, comme la possibilité de prendre des captures d’écran. Une chose est sûre l’application BackBone est particulièrement intuitive d’utilisation, permettant de lancer à la volée l’application de votre choix (si tant est qu’elle a été installée au préalable), voire même de télécharger directement des jeux qu’ils soient sur le Google Play/Apple Store, ou sur le Xbox Game Pass. Au delà de la partie purement « gaming », cette application permet également de streamer sur Twitch, ce qui peut-être une fonctionnalité plutôt sympathique et facile d’accès.
Le BackBone One utilise la technologie « plug and play« . En d’autres termes, il suffit de le brancher à votre téléphone pour qu’il fonctionne immédiatement. Pas besoin de Wi-fi ou de Bluetooth (nécessaire par exemple pour jouer avec une manette Xbox ou PlayStation), c’est votre téléphone qui alimente la bête et c’est parti pour de longues heures de jeux partout où vous voulez. Le temps de latence est pour ainsi dire inexistant, permettant donc une précision de gameplay assez surprenante pour un accessoire externe (en remote play/cloud de surcroit). Pour ce qui est de la batterie, BackBone promet une utilisation de la batterie inférieure ou égale à 1% par heure de jeu en moyenne. Malheureusement difficile à confirmer ou infirmer, puisqu’effectivement ce sont les applications et/ou les jeux qui se dévoileront bien plus énergivores en à peine quelques minutes.
Je reviens rapidement sur la promesse de rendre le BackBone compatible avec tous les téléphones sans avoir à enlever sa coque de protection. Si le test est concluant avec mon Xiaomi Redmi Note 10 et sa coque parfois capricieuse en fonction du câble de rechargement, il est néanmoins important de signaler que les caches ne sont pas si faciles à remplacer. S’ils sont en effet aimantés, j’ai dû m’y prendre avec une petite pointe sur les encoches pour pouvoir les retirer sans endommager l’accessoire. Mais quoi qu’il en soi, oui, le BackBone V2 permet bien d’être utilisé avec un téléphone et sa coque.
Ergonomiquement, l’accessoire de BackBone m’a réellement bluffée. Alors que mon PS Portal est déjà largement rentabilisé depuis sa sortie, je craignais un peu pour la jouabilité sur téléphone. Et concernant le BackBone One, je ne m’attendais pas à une ergonomie aussi idéale et une prise en main aussi facile. Si j’ai toujours un peu de mal avec la petitesse d’un écran de téléphone (j’utilise un Xiaomi Redmi Note 10, 6,4″, écran incurvé), mais ça, l’accessoire en lui-même n’y est pour rien, je me suis prise au jeu du remote play (surtout sur Xbox) façon Portal/Nintendo Switch avec beaucoup de facilité.
Malgré tout, le BackBone One n’est pas parfait, surtout quand on a l’habitude de jouer sur consoles. Si les joysticks donnent une sensation similaire que les joycons de la Switch, l’accessoire de BackBone aurait mérité des gâchettes un tantinet plus résistantes, un peu trop molles/souples à mon goût si on les compare à une manette Xbox (et dans un cas plus extrême à la DualSense).
Pour les plus sensibles au bruit, le BackBone One est relativement silencieux. Relativement, pourquoi? D’un côté, la croix directionnelle est elle particulièrement silencieuse, contrairement à celle d’une manette Xbox par exemple, de l’autre, les touches sont un peu plus bruyantes, et ont un petit cliquetis, certes léger et « sourd », mais bien présent.
Mais le BackBone a aussi un argument pour moi assez important: la possibilité de prendre des screenshots. En effet, ayant pris l’habitude de prendre des captures d’écran pour mes tests sur le PS Portal, le remote play sur Xbox en étant dénué (même avec une manette officielle), j’ai plus de mal à aller vers cette utilisation chez la firme de Redmond.
Sur le papier, le BackBone a donc quelque chose que seul le PS Portal propose à ma connaissance, évidemment. Utilisable uniquement avec l’application BackBone, il est malgré tout important de savoir que la capture d’écran et de vidéo faite est celle du téléphone et non de la console, contrairement au PS Portal qui prend donc des captures natives de la console. En d’autres termes, si cela peut s’avérer fort utile pour une utilisation occasionnelle, cette fonctionnalité se révèle en demie teinte, en ce qui me concerne, notamment en termes de résolution et de qualité d’image, bien moins représentatives du jeu réel.
Ergonomie au poil, très léger, peu énergivore, un temps de latence minimal (pour ne pas dire inexistant), le BackBone One a tous les arguments pour proposer une expérience de jeu en mode portable optimale. Pour autant, le BackBone One V2 aurait mérité quelques améliorations supplémentaires au delà de tout ce qu’il promettait. Pour ma part, j’aurai aimé des gâchettes plus résistantes, et des touches un chouïa moins bruyantes (bien que cela reste assez discret). En termes de rapport qualité/prix, la manette de BackBone est très bien placée par rapport à la concurrence, mais qui par la disponibilité de 2 modèles différents (PlayStation Edition et tout le reste) et bien distincts en termes de compatibilité peut toutefois s’avérer moins intéressant. Tout dépend évidemment de chacun et de nos besoins cela va de soi. Mais une chose est sûre, essayer le BackBone One c’est l’adopter!