Pour la troisième année consécutive, je suis partie à la découverte d’une nouvelle édition du TGS Toulouse qui s’est déroulé les 25 et 26 novembre 2023 au MEETT à Toulouse. Un événement que j’ai savouré durant les quelques heures que j’ai passé sur place le samedi. Malheureusement à cause d’un désagrément ferroviaire indépendant de ma volonté, j’ai décidé de ne pas couvrir le dimanche. Contrairement aux autres années, je me suis concentrée cette fois-ci sur la partie jeux vidéo du salon et plus particulièrement: l’Indie Game Zone pour partir à la rencontre des développeurs indépendants et mettre en avant leurs productions.
Cette zone entièrement dédiée aux studios indépendants comprenaient pas moins d’une vingtaine d’exposants et si je n’ai malheureusement pas pu m’arrêter sur tous les stands, j’ai malgré tout découvert des jeux et des développeurs passionnés, en commençant par le studio Amanclo Video Games, dont vous pouvez lire leur article dédié juste ici, aux commandes de la série d’épisodes The Green Room Experiment, dont je vous proposerai des tests des deux premiers épisodes sortis cette année. Mais si je connaissais déjà les productions de ces 3 frères, cela m’a également permis de mieux comprendre leur univers, leur travail, et leurs projets à venir.
De plus, je suis partie à la rencontre de FxGen Studio, studio composé d’un seul homme qui s’est donné pour objectif de créer le remake d’un de ses jeux de cœur: Sanxion, sorti en 1986 sur Commodore 64. Sanxion est un shoot’em up horizontal dans lequel nous sommes aux commandes d’un vaisseau spatial. Pour ce remake, le studio FxGen a conservé le style en pixel art, tout en le modernisant visuellement avec un style très « Minecraft-ien » et avec notamment les décors entièrement destructibles. Lors des quelques minutes où j’ai pu découvrir les prémices du développement de cette nouvelle mouture, mes premiers pas sur ce jeu et mes premières impressions ont été particulièrement positives. Si le studio prévoit de sortir le jeu, en exclusivité sur PC, courant 2024, sa sortie reste malgré tout incertaine pour une histoire de droits, mais on espère qu’il pourra être mené à bien, tant le développeur met tout son cœur et beaucoup de son temps pour voir le projet mûrir et fleurir.
Tout à côté était présent le studio Full Ideas Games, là encore un studio composé d’un seul homme qui s’est lancé en autodidacte pour créer son propre jeu: Eleven Sunrises. Si j’ai joué quelques minutes au jeu sur place, grâce à la gentillesse de son créateur, je vais également pouvoir vous en proposer une preview complète dans les jours qui viennent. Eleven Sunrises est un jeu en monde ouvert, dans un univers post-apocalyptique, dont les mécaniques de base sont tournées vers l’exploration et le tower defense. Sa direction artistique est quant à elle superbe, avec son désert et ses couleurs éclatantes. Eleven Sunrises s’est dévoilé particulièrement ambitieux pour ce jeune studio tant visuellement qu’en termes de gameplay qui met l’accent sur l’exploration, d’ailleurs en quelques minutes j’ai réussi à me perdre (pour changer), et une certaine exigence (pour les détails je vous donne rendez-vous dans quelques jours).
L’Indie Game Zone a également accueilli le studio toulousain Umeshu Lovers, dont le premier jeu, Danghost est sorti le 27 septembre 2023. Jouable sur leur stand, Danghost est un puzzle game inspiré des jeux d’arcade et de combats. Je me suis donc posée quelques instants pour m’essayer au jeu, que j’ai à cœur d’appeler « la drogue » par son gameplay particulièrement addictif à l’image de Puzzle Bobble, je me suis même forcée à m’arrêter tant le jeu m’avait happée dans ses mécaniques arcades.
Le TGS Toulouse a également été marqué par la présence du studio Dreamirl et de son « Noreya The Gold Project« , un metroidvania en 2D actuellement en Early Access sur Steam. Le stand, l’un des plus beaux du salon, teasait également la sortie du jeu sur consoles. Pour le quand je ne le sais malheureusement pas, le développeur ayant été particulièrement sollicité, je n’ai pas pu échanger avec lui. Noreya m’a tout de suite attiré l’œil par sa direction artistique et ses couleurs. A savoir que le streameur et musicien misterMV a œuvré sur la bande originale du titre. En termes de gameplay, Noreya s’est révélé, lors des quelques instants durant lesquels j’ai joué, être un véritable coup de cœur, bien que particulièrement exigeant, avec une aura bien particulière qui m’attirait comme un papillon de nuit peut l’être par la lumière.
Cette journée a été synonyme de découverte, de jeux, d’une part, mais également de créateurs passionnés dirigés par leur ambition et leur volonté, et ce fut un réel plaisir de les rencontrer et échanger avec nombreux d’entre eux. Mais évidemment qui dit jeux vidéo, dit aussi lecture geek sur le blog, je me devais donc comme à l’accoutumée de partir à la rencontre des auteurs présents sur le stand de Third Editions. Si j’avais déjà eu la chance de rencontrer Clément Drapeau, auteur d’Au Delà des Murs de l’Attaque des Titans, j’ai pu assister à sa conférence dédiée au manga d’Hajime Isayama, lors de laquelle il s’est focalisé sur ce qu’il appelle « le chapitre perdu » de son ouvrage dans lequel il se concentrait sur les nombreuses références historiques de SNK. De quoi allonger un peu son analyse de façon orale cette fois-ci et étoffer sa réflexion sur le manga.
Mais la présence de Third Editions sur le salon a également été marquée par la présence de 2 autres auteurs: Thomas Méreur, auteur des Secrets d’Assassin’s Creed et Patrick Hellio, auteur de l’Histoire de la Nintendo 64. L’un comme l’autre ont été d’une immense gentillesse, d’une proximité avec leurs lecteurs sans précédent, et d’une passion pour leur sujet indéfectible. Alors que Thomas Méreur voue une véritable passion pour Assassin’s Creed, parfaitement retranscrite dans son livre mais également lors de sa conférence, dans lequel il a abordé de nombreux sujets concernant le développement de la licence et son créateur, Patrice Desilets, Patrick Hellio quant à lui a fait part de son amour pour la console de Nintendo qui a accueilli Super Mario 64 et The Legend of Zelda Ocarina of Time. Au delà de leurs ouvrages respectifs, j’ai rencontré des personnes passionnantes et passionnées, que l’on écouterait des heures durant tant ils sont animés par leur amour et leur profond respect de leur sujet.
Comme chaque année, le TGS a su mettre en lumière de nombreux comédiens de doublage, acteurs et auteurs. Ainsi, cette année, nous pouvions donc rencontrer des personnalités telles que Pascale Chemin, qui a prêté sa voix à Annie Leonheart de l’Attaque des Titans, Grégory Laisné, comédien de doublage de My Hero Academia, Boris Rehlinger, voix française de Joaquin Phoenix, Jason Statham, Colin Farrell mais aussi Ben Affleck, ainsi que Damien Witecka, inoubliable voix de Tobey Maguire dans la trilogie Spider-Man de Sam Raimi, pour ne citer que cet exemple. Le TGS fait toujours autant honneur à ces comédiens de l’ombre dont nous connaissons les voix par cœur et l’initiative de les mettre en lumière fait plaisir à voir. D’ailleurs pour cette seizième édition, un atelier de doublage a été mis en place pour qui voulait s’essayer à ce métier particulièrement difficile. Si c’était l’un de mes objectifs premiers de participer à cet atelier, mon absence le dimanche m’a fait donc totalement passer à côté. J’espère que l’expérience sera réitérée l’année prochaine.
Mais le TGS c’est aussi la présence de nombreux acteurs internationaux. Alors que l’année dernière avait été marquée par la présence de Clive Standen, Julie Benz, Milly Alcock et Mark Sheppard, cette année, l’événement a été l’incroyable présence de Monsieur, Sire, Christopher Lloyd, l’inoubliable, l’indémodable Doc Emmett Brown de Retour Vers le Futur. S’il a monopolisé une grande partie du public, se trouvaient à ses côtés Devon Murray, connu pour son rôle de Seamus Finnigan dans la saga cinématographique Harry Potter, et Kristin Kreuk, majoritairement connue pour son rôle de Lana Lang dans la série Smallville. Une fois de plus, le TGS a mis les petits plats dans les grands pour nous proposer des rencontres hors du commun, on regrette néanmoins des prix exorbitants pour un autographe et une photo, qui tiennent plus du business que de la véritable volonté d’égayer le cœur de leurs visiteurs.
Une fois n’est pas coutume, The Fairy Dina, fraichement championne Olympique de Just Dance, nous a une nouvelle fois régalés par sa présence sur scène aux côtés de ses jeunes et moins jeunes admirateurs et admiratrices. Si c’est la deuxième fois que je découvre les talents de cette danseuse hors pair sur scène, chacune de ses prestations est un vrai vent de fraicheur. Dina a le don de nous donner les sourire tant elle déborde d’énergie et de bonne humeur, je serai restée des heures à la regarder tant elle dégage une vibe de positivité et un élan de bienveillance envers sa communauté et son public!
Si l’ambiance est toujours au rendez-vous, malheureusement, les années passent et se ressemblent notamment par la présence de trop nombreux commerçants, qui prennent la place d’une trop grande partie du salon. Les deux extrémités du salon sont séparés par plusieurs halls entiers de marchands au détriment de stands et autres activités qui mériteraient bien plus de visibilité.
Si c’est toujours un plaisir de venir au TGS avant les fêtes de fin d’année, tant par son ambiance que par la qualité de ses invités et par les activités qu’il propose, force est de constater qu’il manque de se renouveler au fil des années notamment par la présence démesurée de très nombreux marchands, amateurs et professionnels, qui cassent un peu le rythme de la visite dont la déambulation est particulièrement chronophage quand on veut aller d’un point à un autre. Le plan de chaque année finit par être redondant et répétitif et casse l’effet de surprise de la découverte. En ce qui me concerne, en tant que visiteuse, je suis bien plus attirée par l’échange avec les auteurs qui ont marqué mon année, notamment chez Third Editions, ou encore par la découverte de jeux qui méritent d’être bien plus mis en lumière. Après tout, TGS c’est pour Toulouse Game Show à la base.