Aujourd’hui j’ai décidé de vous plonger dans le troisième épisode de la licence Sniper Ghost Warrior qui soufflera ses 7 bougies dans un petit mois. Dans le monde des snipers d’élite, la concurrence est rude et le moindre faux pas peut tout faire basculer. Cette licence prometteuse s’est toujours fait très discrète, et ce n’est pas l’ambition de CI Games qui manque.
Ce que j’aime par dessus tout dans mon activité de blogueuse, c’est me faire mon propre avis. Parfois, il diffère complètement de l’avis général, quasi unanime mais il arrive que non. En survolant les quelques tests qui se baladent sur la Toile, le défi était trop tentant à relever. Me voilà donc, contre toute attente, en train d’arpenter les environnements d’Europe de l’Est. Sniper Ghost Warrior 3 mérite-t-il vraiment tant de critiques? Quel que soit mon avis, je tiens à grandement remercier l’équipe de Koch Media France pour le code du jeu sur PS4.
1. Un projet ambitieux
Le studio à l’origine de la licence, CI Games, n’a jamais manqué de nous faire part de ses ambitions pour son bébé, chaque opus présentait de nouvelles améliorations. Cette année c’est l’apparition du monde ouvert qui a été mis en avant. Et il faut dire que ça vendait du rêve. Cependant, on remarquera bien vite qu’ils ont peut-être eu les yeux plus gros que le ventre. En effet, visuellement nous sommes face à un Cry Engine maladroitement exploité, qui ferait passer ce moteur pour une antiquité. Tout n’est pas à jeter, on ne peut passer à côté de jolis détails malheureusement trop peu nombreux face au reste. Le jeu aurait pu nous plonger dans une Europe de l’Est des plus somptueuse, on ne manquera pas le choix de nous plonger sur une carte aux environnements diversifiés, mais le moteur mal maîtrisé à eu raison de ce troisième épisode. On peinera à battre nos records de tirs à longue distance, tant les textures au loin peinent à s’afficher quitte à ne pas s’afficher du tout. Côté cinématiques, il vaut mieux ne pas y faire attention, pour le coup elles sont bien en deçà du jeu en lui-même. Pour les joueurs sur PS4 Pro, le jeu s’est armé de la technologie HDR, un petit bonus sympathique bien que très discret, on peinera à trouver une différence.
Toutefois, j’ai senti que le cœur des développeurs y était, malgré un visuel dépassé, on appréciera les quelques détails dignes d’un jeu de tir à la première personne. En effet, j’ai été agréablement surprise par les détails des armes et notamment la visée à la lunette de vos divers fusils de précision. C’est certes le minimum requis pour un jeu dont le thème principal est le tireur d’élite. Quand les défauts sont plus flagrants que les qualités, je me met en quête de la première qui vient, je n’ai pas pour but d’assassiner un jeu.
2. Plus qu’un simple nom
C’est du côté de la jouabilité que le titre se rattrape plutôt bien aux branches. Dans l’ensemble, c’est un bon défouloir accessible à tous les joueurs. Que vous soyez néophyte ou tireur d’élite dans l’âme, on se lance dans l’éternel défi d’une balle, un mort. Et c’est très efficace. Les fonctionnalités proposées en mode visée vous permettent d’ajuster votre zoom comme bon vous semble mais également la distance de votre cible. Un côté réaliste appréciable auquel s’ajoute une petite aide qui permet de choisir le bon déporté de votre balle et mettre à terre vos ennemis en deux temps trois mouvements.
Sniper Ghost Warrior n’est pas uniquement un nom, un titre, il est le cœur même du gameplay: votre arbre de compétences, dont chaque point se déverrouillera en fonction de votre façon de jouer. La compétence Sniper, comme son nom l’indique, profitera au tireur à longue distance qui sommeil en vous, Ghost récompensera la furtivité et Warrior, votre aptitude à dézinguer vos adversaires, votre fusil d’assaut à la main, en mode dans le tas. En soit, le gameplay est assez simple, on n’aura aucun mal à comprendre les mécaniques ce qui le rend très efficace. On appréciera les killcams en cas de tir en pleine tête, certes bien moins développées que chez la concurrence, cela dit ça évite de crier au plagiat.
Petite nouveauté très en vogue ces derniers temps, l’utilisation d’un drone de reconnaissance qui se verra être primordiale à l’accomplissement de vos missions. Permettant de marquer la position de chaque ennemi qu’il repère, il vous facilitera grandement la tâche pour vous éviter bien des surprises. Attention, vos ennemis sont à l’affût, ne vous rapprochez pas trop d’eux.
Le gros point noir de cet épisode? On ne pourra que trop lui reprocher ses temps de chargement interminables, qui nous coupent trop dans notre élan et qui s’avèrent être un fardeau lorsque nous souhaitons utiliser la fonction des voyages rapides ou lorsqu’on s’apprête à lancer une nouvelle mission. Au lancement, comptez 5 bonnes minutes avant de pouvoir vous retrouver dans le vif du sujet, c’est beaucoup trop long. Espérons que des patchs feront leur apparition pour corriger cela.
3. Ça s’en va et ça revient
John et Robert North sont frères dans la vie et binômes chez les marines. En pleine mission pour lutter contre le terrorisme d’Europe de l’est, Robert est capturé, l’aîné quant à lui, parvient tout juste à s’échapper et à échapper à la mort. L’action principale démarre 2 ans plus tard. Envoyé volontairement en mission aux portes de la Russie, John est tiraillé entre son devoir d’accomplir sa mission en bon soldat, et le désir de vengeance pour retrouver son frère disparu.
Le titre n’a rien inventé en matière de scénario, c’est du vu, revu et sans surprise. Tout comme son déroulement. Comptez une toute petite dizaine d’heures pour finir l’histoire principale en ligne droite. Ajoutez à cela les quelques quêtes annexes pour doubler voir tripler sa durée de vie. Malheureusement, le titre ne saura pas non plus éblouir par la diversité de ses missions. Les quatre actes s’enchaînent et nous font vite tomber dans la répétitivité. Malgré tout, alors que tout y est pour qu’on veuille vite en finir, le titre se dote d’une certaine efficacité, c’est simple, sans grosse prise de tête ce qui peut facilement attirer les joueurs désireux de changer un peu d’air.
Sniper Ghost Warrior 3 n’a pour moi pas la carrure d’un coup de cœur mais ses nombreux reports prouvent le souhait de vouloir bien faire par CI Games. Il partait d’un bon sentiment, on se retrouve plongé dans une lutte moderne contre le terrorisme sans artifices et c’est ce que je respecte le plus. Il aurait pu être meilleur, mais il aurait également pu être pire. Je tient malgré tout à le féliciter pour la gratuité de son Season Passe, qui vous permet d’ores et déjà de profiter d’une mission bonus. Je pense tout simplement qu’il n’est pas sorti à la bonne période, ce début d’année a été très riche en sorties de gros titres, entre nouvelles IP et licences phares, ce qui poussera un très grand nombre de joueurs à faire des choix. Ses défauts nous sautent bien plus vite au yeux que ses qualités, c’est vraiment dommage, son potentiel est pourtant énorme. Mon avis n’étant pas une science exacte à suivre au pied de la lettre, je ne peux que vous conseiller de sauter le pas si le titre vous attire, qui sait peut-être y trouverez vous votre bonheur.