Longtemps accompagné de ses deux compères mais néanmoins rivaux, Battlefield et Medal of Honor, Call of Duty avait marqué toute une génération de joueurs. A eux trois, ils formaient un trio de choc et étaient devenus les pionniers du jeu dit de guerre, mêlant avec brio faits historiques et jeu vidéo. Mais le temps passe, et les trois acolytes se sont perdus de vue et ont chacun décidé de prendre des chemins différents. Peu à peu, la célèbre licence d‘Activision et ses nombreux studios se sont tournés vers le futurisme avec pour dernier titre Infinite Warfare.
Alors que Medal of Honor semble avoir tiré sa révérence, Battlefield avait pris les devants l’année passée et a gagné le cœur des joueurs grâce à son dernier épisode entièrement dédié à la Première Guerre Mondiale. Mais Call of Duty n’a pas dit son dernier mot. Cette année 2017 marquera un retournement de situation pour la licence avec Sledgehammer Games aux commandes grâce à Call of Duty WWII.
L’annonce de WWII a chamboulé beaucoup de cœurs. Serait-ce ce retour à l’ancienne que beaucoup de joueurs attendaient depuis des lustres? Réalité ou douce illusion? Il est grand temps de le savoir.
Étant une mordue des solos de Call of Duty, cet article ne concernera que la campagne de ce nouvel épisode. Pour être franche, je ne m’attendais pas à ce qu’un Call of Duty ait un jour droit à son article de gloire sur le blog, depuis quelques années, l’intérêt était moindre. Mais cette année, cela a changé.
1. Band of Brothers
Nous sommes le 6 juin 1944, les troupes de soldats américains s’apprêtent à vivre l’une des pires batailles de la Seconde Guerre Mondiale. Vous l’aurez compris, la première mission de ce World War 2 prend place aux portes du débarquement de Normandie. Nous faisons la rencontre de ces soldats que nous suivrons tout au long de cette campagne prenante, en marche pour la victoire face aux redoutables forces allemandes.
Nous incarnons Red Daniels, jeune texan dont la destinée était loin d’être tracée. À ses côtés, ses camarades, bientôt frères d’armes. Ensemble, ils braveront l’enfer de cette guerre qui marquera à jamais notre Histoire et répondront à l’appel du devoir. De la Normandie jusqu’aux Ardennes, ce nouveau Call of Duty a de quoi nous surprendre.
Abordé le sujet de la Seconde Guerre Mondiale n’est jamais chose facile, surtout quand il s’agit d’en faire un jeu vidéo. Difficile d’utiliser un sujet aussi sensible et d’en faire un « amusement ». C’est à ce moment-là que le blockbuster nous montre un génie que nous avions presque oublié. Plus les heures passent et plus cette campagne prend aux tripes. Le générique de fin atteint en 5 à 6h, notre seule « critique » serait le manque de scènes hollywoodiennes à la Call of qui ont manqué à l’appel. Mais après plusieurs années d’attente, il était nécessaire de redécouvrir cette licence qui semble avoir grandit et être devenue aujourd’hui plus mature, à l’image des joueurs qui l’ont vu naître. Les protagonistes émeuvent et les scènes brutalisent.
Mais cet opus se verra bien moins centré sur l’héroïsme américain qu’on peut l’imaginer, puisque certaines missions se verront totalement détachées de Daniels et son escouade et nous permettrons de nous mettre dans la peau de divers autres acteurs majeurs de cette campagne à couper le souffle.
2. Tir de suppression
Faire un bon jeu, et dans ce cas précis, rendre un scénario jouable et plaisant, c’est savoir miser sur les bons chevaux: le fond et la forme. Le fond est acquis mais il faut savoir mettre en avant les atouts du gameplay. Alors que Call Of Duty WWII signe un réel retour aux origines de la licence, on ne pourra pas passer à côté des nombreuses nouveautés de jouabilité.
La plus facile à remarquer sera l’abandon total de la régénération de santé. Adieu les attentes de nombreuses secondes avant de pouvoir se montrer de nouveau à l’ennemi. Plus tactique, plus réaliste, l’obligation de vous soigner vous-même rendra l’expérience plus intense encore et redonnera un sens à se mettre à couvert.
A côté de ça, vos alliés ne seront plus de simples pions qui se déplacent et qui fourmillent autour de vous. Ce WWII leur a donné une certaine « utilité » sur le terrain pour vous aider à survivre. En effet, vous pourrez demander à Zussman des trousses de soins en cas de coup dur ou encore à Turner des munitions, par exemple. Dans cet épisode, rien n’est laissé au hasard pour le rendre immersif et agréable.
Dans cette opus, rassurez-vous, vous ne serez pas la cible prioritaire, tous vos adversaires ne seront pas tournés vers vous pour vous mettre à terre coûte que coûte. On trouvera ça plaisant, on a quand même le temps de reprendre un peu notre respiration mais réalisme et cohérence oblige votre sens du devoir et de la fraternité vous poussera à aider vos frères en difficulté, blessés. Appelés actes héroïques, ils ne sont qu’en petits nombres pendant les missions mais apportent une réelle cohésion entre le jeu et le joueur.
Vous pensiez que c’était tout et que c’était déjà pas mal? Mais ce nouveau CoD n’a pas finit de vous surprendre pour rendre l’expérience inoubliable. Voilà que Sledgehammer a décidé de se mettre aux QTE, peu nombreux mais qui auront pour but de vous mettre un petit coup de pression bien placé en temps voulu.
3. L’Enfer de la Guerre
Aujourd’hui, le principal concurrent de Call of Duty est sans aucun doute Battlefield, surtout quand celui-ci possède un moteur graphique qui une fois bien maîtrisé peut faire des merveilles. Une fois encore, le studio impressionne. On a tous dit un jour: «il faut vraiment que Call of Duty renouvelle son moteur». Car oui, les moteurs graphiques de la licence avaient du mal à évoluer depuis quelques années.
Mais quand l’équipe de Sledgehammer Games a fait cavalier seul pour Advanced Warfare, nul doute qu’ils savaient quelle direction prendre pour améliorer l’expérience technique de Call of Duty. Et World War II peut le confirmer une fois de plus.
Techniquement, c’est beau, de bout en bout à quelques défauts près. Mais il y a énormément de progrès. Le motion capture est bluffant et les visages hallucinants. La prestation des acteurs est remarquable, digne de Band of Brothers.
A l’ère où nous avons tendance à ne plus faire la différence entre jeu et cinématiques, Call of Duty WWII, lui, fait la différence. En effet, elles ont eu un traitement de film « vieilli » qui colle parfaitement à la froideur de l’ambiance.
On remarquera cependant une brume persistante en arrière plan dans certains passages narratifs. Effet escompté ou cache misère? Malheureusement, je ne le sais pas moi-même. Mais mis à part ça, la licence semble s’être mise à l’heure de cette génération et c’est un vrai plaisir à regarder.
Autre point fort et non des moindres, la bande son, et notamment celle des armes et des bruits de tirs. Ces effets ont été parfaitement maîtrisés et criants de réalisme. Les amateurs du genre ne pourront pas passer à côté du M1 Garand et son bruit légendaire d’éjection de clip au moment de le recharger. Et c’est un exemple parmi tant d’autres.
Alors que les années passaient et les épisodes s’enchaînaient, Call of Duty avait perdu de sa saveur et de son intérêt. Le passé n’était devenu qu’un lointain souvenir. Mais il faut croire que l’attente a enfin fini par payer et son retour aux sources mérite d’être acclamé. Entre campagne intense et nouveautés de gameplay, Call of Duty WWII a mis les petits plats dans les grands. Et je n’ai aucunement honte de dire que ce nouvel épisode historique est un réel coup de cœur de cette année. Un des pionniers du genre signe enfin un retour digne de son nom. Merci Sledgehammer Games et merci Activision de nous avoir entendu et de nous avoir permis de nous souvenir ce qu’était une vraie campagne de Call of Duty.
J ai fait le mode campagne sur YT et je suis tombé en amour mais le online je préfère Battlefield ça s explique pas merci pour l article