Et gagner les défis. Ce couplet, nous le connaissons tous. Et il est à nouveau d’actualité de le chanter à tu-tête grâce à la sortie de Pokken Tournament DX sur la belle Nintendo Switch. Sorti une première fois en mars 2016 sur Wii U, il semblerait que Big N ait semblé judicieux de nous le proposer dans le catalogue de sa petite dernière en version DX, comprenant 5 nouveaux Pokemon combattants.
N’ayant pas du tout mis les mains sur la version originale, j’ai donc lâché un peu ma PS4 pour me lancer dans la découverte du pseudo descendant de Pokemon Stadium (et j’insiste sur pseudo). En route vers la victoire des différentes ligues Pokemon.
À l’époque, Pokken Tournament avait déçu par son manque de contenu et son déroulement bien trop répétitif. Est-ce une réalité? Ses qualités peuvent-elles rattraper ses défauts? Voici ce que j’ai pensé de cette nouvelle version deluxe.
1. Ensemble pour la victoire
Pokken Tournament n’a rien des Pokemon RPG que nous adorons tous puisqu’il se classe directement dans la catégorie des jeux de combats. Dans Pokken, vous n’êtes pas le dresseur, vous êtes le Pokemon. Et nous n’avions plus vu de jeux Pokemon de ce style depuis 2001 (en Europe), année où sortait Pokemon Stadium 2 sur la grandiose Nintendo 64. Et il faut dire qu’être comparé à la licence Stadium est un lourd fardeau à porter. A l’époque, Nintendo avait clairement fait une révolution grâce à la possibilité d’importer nos Pokemons de nos versions Rouge, Bleu ou Jaune (Or, Argent et Crystal pour le deuxième) de nos précieuses Game Boy. Et c’est là que Pokken ne convainc pas.
Il faut être clair et objectif: Pokken Tournament ne propose pas un roster digne de ce nom, du moins pour un jeu dédié à nos monstres de poches préférés. En tout et pour tout, seulement 21 de ces petites bêtes sont jouables en combat et 16 duos de soutien ont été formés pour nous accompagner en cas de coup dur. Sur plus de 700 bestioles, c’est sûr c’est pas lourd et loin d’être suffisant. Mais Pokken a plus d’un tour dans son sac pour arriver à convaincre.
2. Notre amitié triomphera
La plus grande force de Pokken Tournament se trouve dans son gameplay. On saura le féliciter pour le dynamisme et la fluidité de ses combats et la simplicité de sa jouabilité. En effet, les combattants débutants tout comme les plus habitués sauront trouver leur bonheur dans ce qu’a à proposer le jeu manette en main. Attaques à distance ou en combat rapproché, chaque nouveau duel est épique.
Cet incroyable dynamisme est surtout possible grâce au changement de phase. Lâchés dans une arène, le début du combat est automatiquement en phase de terrain, autrement dit, vous avez la totalité de l’arène à votre disposition pour attaquer et esquiver. Mais suite à certaines attaques, le combat passera en phase de duel, une phase en 2D, qui permet d’augmenter les dégâts subits par l’adversaire (et forcément les vôtres aussi) et vous fait découvrir de nouveaux combos. Dans le feu de l’action, on remarquera à peine ce changement de phase, ce qui intensifie le dynamisme des combats.
Sans être totalement nulle ni championne du monde de jeux de combats, la simplicité de prise en main de Pokken Tournament est extrêmement efficace pour enchaîner les combats et les victoires, d’ailleurs on pourra à la longue lui reprocher une IA souvent peu combative qui peine à vous mettre K.O. En plus de 60 matchs, je n’ai aucune défaite à mon actif, le plus dur semble rester à venir. Mais son plus gros défaut se trouve ailleurs.
3. Ça demande du courage
Car oui, malheureusement pour lui, Pokken Tournament manque d’inspiration. Il propose de participer à 4 ligues, la première étant une petite mise en bouche pour bien prendre les mécaniques en main et les suivantes se veulent être de plus en plus rudes.
Chaque ligue propose le même système de déroulement. Dans un premier temps, vous devrez vous qualifier dans le top 8 des combattants. Tous les 5 combats, votre rang augmente de quelques places. Ensuite, vous serez en route vers la finale du match qualificatif vers le combat ultime qui vous permettra de passer à la ligue suivante. Alors que cela semble d’une simplicité enfantine, chaque nouvelle ligue vous demandera de plus en plus de temps pour arriver dans le top 8. Ce qui rend le jeu relativement répétitif à souhait. Et malgré la tentative d’insérer un micro scénario pour palier à cette sensation, impossible de nous retirer cette idée de la tête. Les combats et les victoires s’enchaînent, on imagine notre ligne d’arrivée vers la ligue ultime mais on finit par s’ennuyer, un peu.
4. Je parcourrai la Terre entière
On ne pourra pas non plus féliciter Pokken pour sa technique. Il est loin d’être le plus beau jeu du catalogue de la Switch, et ce, même en mode portable. En arrière plan, c’est pas bien joli, c’est un peu pixelisé et ça manque de netteté. Au premier plan, c’est beaucoup mieux mais ça reste un peu brouillon. Tout ça manque un peu de résolution, et pourtant il est clair que la petite hybride en a dans le ventre. Malheureusement, je ne saurai vous dire s’il y a eu un travail graphique supplémentaire de la version Wii U. A vérifier avec les joueurs de l’ancienne génération.
Je ne vous ai absolument pas donné envie de jouer à Pokken Tournament DX? J’avoue, je lui ai trouvé bien plus de défauts que de qualités et pourtant je l’adore. Ma première session de jeu a duré pas moins de 5h en atteignant la troisième ligue et les rangs pour atteindre la finale étaient déjà bien mangés. Malgré sa répétitivité, j’y trouve mon bonheur. Bon, c’est vrai que sa jouabilité y est pour beaucoup. Au delà des graphismes et de son déroulement un peu trop simpliste, le dynamisme des combats et la découverte des attaques des Pokemon en font finalement un jeu loin d’être aussi mauvais qu’on le dit. Son système de points de compétences n’est pas à jeter non plus, au fil des combats notre Pokemon de prédilection prend des niveaux, répartissables dans son attaque, sa défense, sa jauge de synergie ou le rechargement de son pote de soutien. Les premières minutes sur la démo m’avaient convaincues et malgré une continuité qui manque un peu de fantaisie, Pokken Tournament DX n’en est pas moins un jeu attachant. Peut-être que vous aussi vous finirez par l’aimer…
– Merci pour ton avis, j’ai beaucoup apprécié la démo mais je n’ai toujours pas passé le cap.
Mais ton article m’a donné envie de m’y plonger quand j’aurais moins de jeux en cours.
Merci ! o/
Avec plaisir 🙂 c’est mon but premier: essayer de donner envie de jouer malgré des défauts souvent flagrants et finalement en faire abstraction 🙂