Chers lecteurs, le blog s’était pris quelques semaines de congés pour revenir en pleine forme pour cette rentrée 2017 afin de vous proposer toujours plus de contenu. Pour votre plus grand plaisir, je l’espère, me revoici pour un tout nouvel article.
En cette fin d’été, les affaires reprennent et beaucoup de titres brûlent les lèvres des gamers mais aussi du côté du «cinéma». C’est donc vers cette sphère que je me tourne aujourd’hui pour m’attaquer à la critique d’un certain Death Note fraîchement adapté en film par Adam Wingard pour la très célèbre plateforme Netflix.
A l’origine, Death Note est un des mangas les plus adorés de ces 15 dernières années. Autant vous dire qu’il ne vaut mieux pas massacrer une telle œuvre aux yeux des fans. Pour ma part, je ne connais ni la version papier ni l’animé, enfin si, de nom et le concept global du Death Note. En somme, ma critique se verra être complètement détachée de l’histoire originale.
Adapter ou s’inspirer d’une œuvre existante dans un autre domaine que celui d’origine n’est jamais chose facile et tend à souvent décevoir. Rares ont été les adaptations convaincantes de jeux vidéo en film, de livres en série télé ou même de films en jeu vidéo et j’en passe. Le plus souvent, seuls ceux qui ne connaissaient absolument pas l’univers de base sortent ravis de leur expérience. Et encore. Cessons de tergiverser et passons au vif du sujet.
Résumons brièvement le scénario. Light Turner est un jeune lycéen dont l’existence sera bouleversée par la trouvaille d’un mystérieux carnet aux pouvoirs impressionnants: le Death Note. Son utilisation est simple: chaque personne dont le nom est inscrit dans ce carnet mourra si tant est que celui qui l’écrit garde le visage de sa victime en tête. Mais Light se rendra vite compte qu’il ne faut pas jouer avec le Dieu de la Mort.
Cette énième tentative relève-t-elle un temps soit peu le niveau?
La réponse tient en un seul mot: non. Et ce n’est pas peu dire. Dès les premières minutes, on ressent très vite le côté teen movie américanisé. Admettons, c’est pas forcément un critère de sélection. Et pourtant, plus le temps passe et plus on se retrouve face à une bande d’amateurs qui pensaient qu’avoir «a joué dans le film Death Note par Netflix» ferait bien sur le CV.
Les acteurs manquent cruellement de charisme, ce qui, aux vues de la profondeur que pouvait avoir le scénario, ne devait pas être une option. Tout ce petit monde manque de convictions et d’émotions dans leurs actes. On peine à cerner les personnages et leurs réelles intentions. Faire le bien ou le mal? Le font-ils par pur égoïsme ou pour les autres? Tout cela est un peu vague.
Et c’est sans parler de la rapidité des événements. En deux temps trois mouvements on passe du coq à l’âne. Le temps de tourner la tête l’espace d’un instant et c’est le drame. En reprenant nos esprits devant tant de retournements de situations, on essaye tant bien que mal de se rassurer en regardant l’heure pour se rendre compte qu’on a eu que deux minutes d’inattention et on a même parfois l’impression de s’être absenté alors qu’on n’a pas quitté l’écran des yeux et pourtant on ne cesse de se dire «j’ai loupé quelque chose». On est tiraillé entre «ils en ont trop dit» ou «pas assez». Ne connaissant absolument pas le manga, je me suis sentie complètement perdue dans tout ce meli melo d’évènements. Soyons réalistes, adapter 13 tomes ou 37 épisodes d’animé en 1h30 de film était mission impossible pour être de qualité au moins moyenne.
Heureusement, il y a du bon pour rattraper tout ça: Willem Dafoe dans le rôle de Ryuk, le Dieu de la Mort, relevait le niveau global du film. Ses trop peu nombreuses apparitions tendaient à me faire sourire et donnaient un temps soit peu de sens à tout ça.
A vrai dire, ne connaissant pas le vrai Death Note, je ne saurai dire si c’est une bonne adaptation ou pas, en tout cas je ne l’espère pas. Ce film Death Note est mauvais, c’est indéniable. Et c’est une néophyte qui le dit. C’est à longueur de temps mal joué et parfois certains se sentent pousser des ailes et surjouent. Il n’y a pas de demi-mesure. Je pense notamment à L, l’enquêteur le plus efficace dans la résolution de cette affaire, qui perd toute sa crédibilité en quelques minutes. Alors que le scénario méritait un peu de plus développement, la boucle est bouclée en 90 minutes. Et je pense que le pire dans tout ça est que malgré un avis général partagé, le réalisateur songe déjà à en faire une suite. Au secours. Pour ma part, j’ai pour projet dans un futur proche de partir à la découverte de la version originale papier.