PaRapper The Rapper c’est ce petit chien rappeur, véritable icône de la PlayStation 1, qui a fait danser une génération de joueurs. Initialement sorti il y a maintenant 20 ans (déjà), il avait enflammé les manettes des plus jeunes comme des adultes. Cette année, Sony a décidé de rendre un petit hommage au titre en lui dédiant une version Remastered exclusivement téléchargeable sur le PlayStation Store. Les plus nostalgiques fonceront dessus plus facilement que la nouvelle génération.
Je tient à remercier PlayStation France et M. Julien « PlayStation » Bourey pour le code du jeu et les quelques heures rythmées qu’ils m’ont fait passer.
Remastered avec des limites
20 ans après, le petit PaRappa a subit un bien joli lifting. Toujours aussi coloré, on ne peut pas faire semblant de ne pas voir qu’il a bien rajeunit avec un affichage très propre en 1080p pour le commun des mortels et 4K pour ceux sur PS4 Pro. Son style graphique très plat garde son authenticité d’époque et un certain charme.
Malheureusement ce n’est pas le cas pour le jeu dans son entièreté. En effet, cela ne concerne que les niveaux rappés. A côté de ça, on ne pourra que trop remarquer que les « cinématiques » ont été laissées telles qu’elles. A l’époque sur un écran cathodique ça passait bien, mais aujourd’hui sur nos écrans plats rutilants c’est une autre histoire. Bien que camouflés par les cadres next-gen, nos yeux restent fixés sur cette bouillie de pixels. Un lifting complet lui aurait certainement valu un peu moins de critiques.
Presque aussi simple comme bonjour
Notre petit chien tente tant bien que mal de séduire sa bien aimée Sunny Funny mais ne prend véritablement confiance en lui que quand il rappe. PaRappa The Rapper n’est rien de plus qu’un jeu de rythme dans lequel le but du joueur est de recréer à l’identique le rap de ses maîtres. La manette entière n’est pas exploitée entièrement, vous n’avez qu’à vous focaliser sur les quatre emblématiques touches des symboles PlayStation et L1/R1. Une touche correspond à un mot, et il faudra compter sur son sens du rythme et la connaissance « par cœur » de sa manette. Un jeu d’enfants me direz vous.
Côté sons et musiques, là aussi on ressent un travail de remasterisation qui remet un peu tout ça au goût du jour. On en viendrait à chanter nous-mêmes et à se trémousser tout en reproduisant les notes qu’on nous demande. Mine de rien, on passe un bon moment de détente en musique.
3. Une poule des enfers
Alors que le petit PaRappa ne devrait nous prendre qu’une ou deux heures (voir moins pour les habitués), il en faudra bien plus pour réussir le rap Cheap Cheap d’une poule tout droit sortie de vos pires cauchemars. Composé de seulement 6 niveaux, c’est bien le quatrième qui vous en fera voir de toutes les couleurs. Attention arrachage de cheveux en vue ou pire si vous êtes un poil plus nerveux. Il m’aura fallu, sans mentir, une bonne cinquantaine de fois avant de la pulvériser comme elle le mérite.
J’en suis même venue à devoir lancer quelques vidéos YouTube afin d’essayer de comprendre le mécanisme de cette phase qui pourrait en faire abandonner plus d’un. Car oui, contrairement au reste du jeu il vous faut être un peu plus rapide que le rythme proposé , de quoi en perdre son latin quand on passe les niveaux précédents (et suivants) sans accro.
Là encore, il semblerait que le gameplay de la bête à plume n’ait pas été corrigé, puisque nombreux sont les joueurs qui ont ce mauvais souvenir ancré dans leur mémoire. On peut peut-être espérer un patch correctif de la part de Japan Studio. Pour l’heure, you gotta believe, il faut avoir la foi.
En oubliant l’expérience de Cheap Cheap, cette version remastérisée comblera les anciens joueurs de nostalgie et vous fera passer un bon moment en chanson. Les plus acharnés tenteront le précieux trophée platine ce qui rallonge significativement sa durée de vie. Cependant, en 20 ans, le jeu vidéo a bien changé, et bien que PaRappa The Rapper nous évoque beaucoup de souvenirs d’enfance, son nouveau look ne suffira pas à en refaire un grand nom du jeu. Trop court et sa remise au goût du jour un peu flemmarde n’attirera pas pour autant un grand nombre de joueurs, surtout pour le contenu 100% dématérialisé et à cause de son prix un peu excessif.