
Déjà auteur d’un premier jeu, Fobia : St. Dinfna Hotel, Pulsatrix Studios, et aidé par Fireshine Games qui édite l’œuvre, nous propose aujourd’hui A.I.L.A, un survival horror en vue FPS. Si le synopsis intrigue, la promesse d’un titre qui marque est de la partie. De sortie dès aujourd’hui, le 25 novembre 2025 sur PS5, Xbox Series S/X et PC.

| Version | Dématérialisée sur PS5(Pro), fournie par l’éditeur |
| Temps de jeu | 17 heures |
| Histoire terminée | Oui |
| Complétion totale | 19 trophées sur 30 pour 36% |
| Difficulté | Unique |

| Genre(s) | Survival Horror/FPS/Science Fiction |
| Date de sortie | 25 novembre 2025 |
| Prix (maximum conseillé) | Non communiqué |
| Plateforme(s) | PS5, Xbox Series X|S et PC |
| Voix | Anglais, Portugais du Brésil |
| Textes français | Oui |
| Connexion obligatoire | Non |
“Si tu plonges longtemps ton regard dans l’abîme, l’abîme te regarde aussi. » Friedrich Nietzsche

Etre joueur de jeu vidéo, c’est avant tout se plonger dans de multiples univers tous aussi différents les uns que les autres. Que ce soit un TPS, un FPS, un jeu de sport, un jeu de stratégie. L’un de nos avantages c’est de ne pas craindre les conséquences d’une fin de partie. On la relance et puis on reprend là où la sauvegarde nous remet. Mais si, un jour, je vous disais qu’un jeu vidéo pouvait nous analyser, apprendre à la volée de nos erreurs, nous évaluer, nous observer ? Nous piéger pour nous pousser dans nos derniers retranchements. Et si je vous disais qu’un jeu vidéo avait conscience d’en être un et de se servir de cette force pour piéger son joueur ?
A.I.L.A nous raconte l’histoire d’un bêta testeur appelée Samuel S. Reclus dans son appartement duquel il travaille pour une société d’édition de software en tous genres dont des jeux vidéo. Et un jour, il reçoit le logiciel A.I.L.A qu’il doit tester pour le compte de son employeur. Sauf que les apparences seront rapidement trompeuses puisque A.I.L.A, comme son nom l’indique, est une IA. L’une de celles qui ne nous donnent pas du tout envie de croire en leur futur.

En vue FPS, vous plongerez alors dans un certain nombre de simulations où vous serez alors « testé » par A.I.L.A (qui teste qui du coup?) afin de survivre contre les multiples dangers qui vous guettent. Entre chaque simulation, vous reviendrez dans votre appartement et découvrirez alors que les apparences sont bien trompeuses.
Et je n’en dirais pas plus sur le scénario, la narration et l’écriture en générale. En revanche, quand bien même j’ai « l’habitude » de ce genre de récit entre science fiction, anticipation et survival horror, je n’ai pas boudé mon plaisir un seul instant. A.I.L.A est une vraie et réelle bonne surprise de ce côté là et même si j’ai trouvé les simulations vraiment éprouvantes par moment, j’ai vraiment été surpris par le très bon travail du studio, qui selon moi, a réussit haut la main son pari. On saluera également la présence du lore d’une façon originale, abandonnant les documents à récupérer afin de le rendre vivant et à la portée de tous.

Ce qui m’a le plus étonné dans l’écriture d’A.I.L.A, c’est le fait de me retrouver avec une œuvre meta entre les mains. A.I.L.A est une œuvre consciente d’elle même, consciente de s’adresser à des joueurs et surtout à un public bien précis. Je ne vais pas rentrer dans les détails pour autant, afin d’éviter tout divulgâchage inutile mais les références pleuvent, les propos d’anticipations abondent et surtout l’amour qu’a le studio pour des œuvres du passé qui les a profondément marqué (et nous avec au passage) est rapidement identifiable.
FPS pure souche, A.I.L.A oscille entre P.T. et Resident Evil (depuis le 7) en vue FPS. Vous aurez de quoi vous défendre entre multiples armes à feux (arme de poing, de chasse, etc) ou au corps à corps (couteau, machette, hache, marteau, etc). De plus, vous aurez parfois des énigmes à résoudre pour poursuivre votre chemin. Pour le coup, elles sont totalement inspirées, ludiques et sont facile à résoudre (même sans les comprendre, si, si je vous assure). Néanmoins, j’ai trouvé que le gameplay en lui même souffrait d’approximations comme par exemple le fait que les ennemis ne « prenaient pas leurs balles » ou alors une certaine lenteur de notre avatar, face à des ennemis parfois plus forts, plus rapides et faisant plus mal que nous. De plus, un système de soin rappelant un certain Resident Evil est de la partie.

Développé à partir de l’Unreal Engine 5 (UE5), A.I.L.A, vous le verrez rapidement sur les screenshots, est tout simplement magnifique. Partout, tout le temps, la gestion de son obscurité est remarquable. Les multiples ambiances au sein des multiples simulations est d’autant de promesses renouvelées au sein de la même oeuvre et forçant un certain respect. Le travail abattu mérite vraiment des louanges tant le travail n’a pas du être facile. Mais le résultat final plonge le joueur dans un cauchemar qui se renouvelle en permanence. Du côté de la bande son, elle est avant tout au service de ses ambiances. Elle aide l’immersion et accompagne les multiples simulations avec brio. Mention plus que bien au générique de fin, je l’ai vraiment adoré. Rien à dire de négatif non plus sur le doublage en anglais, que ce soit A.I.L.A ou Samuel (qui se voit doué de la parole, c’est très rare pour ce genre de productions), c’est de très haute qualité.
Je finirais par évoquer la prise en charge de certaines fonctionnalités de la DualSense, comme par exemples les gâchettes adaptatives ou les vibrations qui nous font ressentir la pluie qui nous tombe dessus par exemple. J’aurais aimé le haut parleur en plus, qui s’y prête vraiment, mais en soit, le studio nous propose déjà du lourd de ce côté là.


C’est chose faite pour le tour du propriétaire, place nette pour mon avis. Avant d’accepter le test, je ne savais pas du tout où je mettais les pieds. Si les 3-4 premières heures de jeu ont oscillées entre penser avoir affaire à une oeuvre soit idiote comme ses pieds ou bien brillante comme pas permis, le second avis s’est très vite révélé. Et en effet, A.I.L.A est une vraie et très bonne surprise de cette (fin d’)année 2025 particulièrement surchargée. Une oeuvre de plus à rajouter dans le backlog, A.I.L.A le mérite vraiment à condition d’aimer les FPS, les œuvres survival horror mais aussi celles qui sortent des sentiers battus pour nous proposer une plongée dans un univers unique, qui se sert du fait d’être une œuvre meta pour taper là où ça fait du bien pour nous, joueurs que nous sommes.
A.I.L.A est développé par un studio de développeurs et développeuses qui ont joué et qui jouent encore et cela se ressent partout, tout le temps. Que ce soit avec un collectible ici ou même carrément dans son intrigue, qui entremêle parfois des choses inattendues qui m’a, pour le coup, vraiment surpris.
Je ne sais pas quoi vous dire de plus, mis à part de foncer. A.I.L.A est une très belle et très agréable surprise, qui mérite vraiment le détour. J’espère de tout cœur qu’une version physique arrivera rapidement parce que je souhaite l’ajouter dans ma collection.



Pour sa seconde œuvre, Pulsatrix Studios frappe décidément très fort avec A.I.L.A et nous livre une œuvre oscillant entre le survival horror et l’anticipation et fait mouche pour tout un tas de bonnes raisons, dont son écriture, mais aussi pour son extrême intelligence. Des œuvres comme celle-ci, j’en veux bien tous les jours ! Malgré de petites faiblesses dans son gameplay, c’est donc du tout bon et je ne peux que vous le recommander de toute urgence d’y jeter un œil !

- Une redoutable écriture, qui ne laisse rien au hasard
- Une œuvre consciente d’en être une, c’est rare
- Un flot ininterrompu de références à notre passion, c’est incroyable !
- Le main thème du générique de fin
- Une durée de vie qui force le respect : 17heures ici
- Autant de jeux dans le jeu, le travail est incroyable

- Quelques faiblesses dans le gameplay
- Où est la version physique ?