Développé par le studio Double Fine Productions créé par Tim Shafer, à qui l’ont doit Psychonauts, Brutal Legend et qui a fêté ses 25 ans de longévité en juillet dernier, Keeper nous propose d’incarner un mystérieux phare désireux de faire toute la lumière sur un mal vraiment méchant. Disponible dès le 17 octobre 2025 en exclusivité Xbox Series S/X et PC, je vous dis pourquoi vous ne devez surtout pas passer à côté de ce chef d’œuvre absolu.
| Version | Numérique sur Xbox Series X, fournie par Xbox |
| Temps de jeu | Environ 7 heures |
| Histoire terminée | Oui |
| Complétion totale | 100% |
| Difficulté | / |
| Genre(s) | Aventure, TPS, Solo |
| Date de sortie | 17 octobre 2025 |
| Prix (maximum conseillé) | Non communiqué à l’écriture de ce test |
| Plateforme(s) | Xbox Series X|S et PC |
| Voix | / |
| Textes français | Oui |
| Connexion obligatoire | Non |
Sans ATH, ni barre de vie et encore moins d’un quelconque dialogue, Keeper vous raconte l’histoire d’un phare oublié de toutes et tous, dans un monde post humanité où nous avons tout simplement disparu de la surface de la Terre, la livrant de fait à un mystérieux déclin qui prend l’apparence d’une noirceur animée par une rancœur sans commune mesure. Venu en aide à un fougueux oiseau ancestral, le duo se lancera alors dans une aventure épique, une odyssée faite de mystérieuses transformations, un voyage qui les mènera vers des royaumes que vous ne pouvez imaginer mais qui n’attendent que vous pour être découverts et explorés.
Développé par Lee Patty, le directeur artistique du studio à qui l’ont doit Brutal Legend et Broken Age, Keeper respire et transpire l’originalité. Que ce soit dans sa direction artistique tout d’abord, mais aussi dans ses propos qu’il réussit à exprimer même sans aucun dialogue, ou comme j’aime le dire, au travers d’une narration purement environnementale. On comprend ou alors on s’imagine sans aucun problème ce qu’il se passe sous nos yeux, manette en main. Un récit puissant, inspirant qui dépayse et qui véhicule pas mal d’émotions (je vous l’avoue, oui j’ai lâché une petite larme vers la fin du récit). Je tais volontairement de nombreuses étapes de son récit silencieux, puisqu’elles m’ont totalement surprises et qu’elles valent bien plus que tous les mots du monde.
Si Keeper est l’œuvre que j’ai eu l’infinie chance d’explorer, il faut savoir que de l’aveu même de Lee Patty, la Covid-19 a fortement contribué à la naissance et la création de l’œuvre. En effet, Lee Patty s’est mis à arpenter les collines et sentiers proches de chez lui, lors de ses balades silencieuses. Il a alors commencé à réfléchir à la situation que nous vivions toutes et tous, ainsi qu’au destin de l’humanité : si notre époque touchait à sa fin, que se passerait-il ensuite ? Quelle suite pour la vie sur Terre ? C’est ainsi que le fond et la forme de Keeper a rapidement émergé de l’imagination et du travail du développeur et de son équipe au sein du studio.
Du côté du gameplay, sachez que le titre se veut être minimaliste et s’en sert avant tout pour son récit. Proposé uniquement en vue TPS (jeu à la troisième personne), vous avancez, vous sautez puis vous vous servirez de votre lumière afin de dissiper les ténèbres sur votre chemin mais aussi redonner la vie autour de vous. Des énigmes vous attendent sagement sur votre passage et là encore, aucun souci. Elles sont toutes très faciles de compréhension et de complétion. Aucun combat, pas de boss, pas de Game Over, le jeu se veut être d’une absolue douceur et ménage son joueur afin de lui raconter une bien belle histoire. Et puis c’est tout ! Mais c’est déjà à la fois suffisant mais aussi suffisamment travaillé pour passer un agréable moment.
Un mot sur la technique, Keeper est développé à partir de l’Unreal Engine 5 (encore ?!?!?) et n’accuse aucun soucis technique. Pas de freezes, ni de ralentissements et encore moins de bugs en tous genres. Mes deux sessions se sont très bien passées et le fait que Keeper soit irréprochable de ce côté là contribue fortement à mon avis qui est plus que positif. Et visuellement, avec sa direction artistique toute particulière qui rappelle légèrement le style de Psychonauts, Keeper est époustouflant. Coloré, onirique, où il règne calme et sérénité, avec une ambiance majestueuse.
En ce qui concerne la bande son du titre, elle sublime chaque moment et assure sa partie avec brio. C’est mélancolique à souhait et surtout n’a pas vocation à trahir d’une quelconque façon les émotions de son joueur mais bien évidemment à les rehausser afin qu’il puisse totalement être immergé. Et ça marche bon dieu !
On en vient à mon avis sur l’œuvre de Lee Patty. Tout d’abord, sachez qu’il n’était pas prévu pour moi de tester ce Keeper et que je me suis retrouvé à devoir géré le jeu. Je n’avais aucun souvenir de son annonce (qui s’est faite pendant le Xbox Games Showcase du 8 juin 2025) et encore moins ce qu’il racontait. C’est ainsi que je me suis lancé dans l’aventure, sans rien savoir de ce qui m’attendait ni à quelle sauce je serais mangé…
En un mot comme en cent, j’ai littéralement pris une claque intersidérale dans la joue. Keeper est un chef d’œuvre absolu, un de ceux qui vient de me marquer et qui rentre sans problème dans mon top de cette année. Un bonbon sucré, une crêpe chaude avec un peu de chocolat à tartiner, un lait chaud sous le plaid devant un bon film (ou un bon jeu) un après midi d’hiver, une aventure douce, humaine, intelligente, profonde et mature, le tout sans aucun dialogue ni combat, ni game over. Voilà comment je vous décris ce Keeper, qui est véritablement une surprise comme j’aime expérimenter parfois.
Keeper incarne à merveille le genre d’œuvre qui se cale entre deux jeux longs (ou difficile, voir les deux) et qui fait voyager le joueur en le jetant dans un univers qu’il n’a pas l’habitude d’arpenter en temps normal. Bourré de surprises en tous genres, le voyage jongle entre la mélancolie, la découverte mais aussi l’amitié qui se noue au fil des heures et des épreuves qui parsèment votre avancée. Quand bien même l’œuvre de Lee Patty n’a aucun dialogue, elle contient tout de même énormément de propos d’une maturité et d’un profond respect envers son public venu ici en quête de découverte. Je ne peux que vous conseiller de ne surtout pas passer à côté de Keeper tant j’ai vraiment adoré mon aventure ainsi que le très bon moment passé à découvrir le bébé de Lee Patty.
Je ne m’attendais pas à devoir géré le test de Keeper et pourtant j’en ressors avec l’immense joie d’avoir découvert l’un des titres qui me marquera cette année. Le titre de Lee Patty est un chef d’œuvre absolu, une merveille, bourré de qualités, sans avoir le moindre défaut que ce soit. Une aventure intelligente qui respecte son joueur d’une bien belle façon. Une réussite incontestable que je recommande sans aucune réserve. Entre deux gros jeux bien longs, je ne peut que vous proposer ce Keeper, qui saura surement vous offrir l’une des plus belles aventures de cette année.
- Le genre d’œuvre qui marque pendant un très long moment
- Une aventure intelligente qui n’a pas besoin du moindre dialogue pour raconter son histoire
- Graphiquement et artistiquement, c’est grandiose
- Techniquement, c’est du solide
- Une durée de vie tout simplement parfaite
- Une petite version physique ne serait pas de refus
