
D’abord sorti en 2002 sur PlayStation 2, Onimusha 2 Samurai’s Destiny est de retour, assez logiquement, après la ressortie d’Onimusha Warlords en 2019, plus de 23 ans plus tard sur nos consoles modernes afin de préparer doucement la sortie d’un certain… Onimusha 4. En attendant le retour du monstre de chez Capcom, voilà qu’on se replonge avec nostalgie dans les mésaventures de Jubei Yagyu, contre les forces démoniaques qui ont décimé son clan et son village… Onimusha 2 Samurai’s Destiny est attendu pour le 23 mai 2025 sur PS4, Xbox One, Nintendo Switch et PC.

Version | Numérique sur PS4, jouée sur PS5 Pro, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 8 heures |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 50% |
Difficulté | Normale puis facile (obligeant à recommencer le jeu) |

Genre(s) | Action, Aventure, Hack’n Slash |
Date de sortie | 23 mai 2025 (initialement 4 octobre 2002) |
Prix (maximum conseillé) | 29€99 |
Plateforme(s) | PC, Nintendo Switch, PS4, Xbox One. Rétrocompatible PS5 et Xbox Series S|X |
Voix | Anglais et Japonais |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non |

Comme dit dans l’introduction, Onimusha 2 Samurai’s Destiny fait suite au premier Onimusha. Si dans le premier opus, nous incarnions Akechi Samanosuke, cette suite nous fait incarner Jubei Yagyū (pour l’anecdote, il reprend les traits de l’acteur Yūsaku Matsuda, connu au Japon pour son interprétation du rôle de Shibata dans la série policière Taiyō ni hoero!). Situé dans l’ère Sengoku, à la fin du XVIè siècle, Onimusha nous raconte un pan de l’histoire ayant vraiment existé mais cette fois-ci fortement romancé. En effet, à la suite de la mort de Nobunaga Oda, celui-ci se voit être ressuscité contre son allégeance aux forces des démons. Si, dans le premier épisode, nous incarnions donc Akechi Samanosuke, dans Onimusha 2 (qui nous intéresse particulièrement), nous allons nous frotter aux démons sous les traits de Jubei. C’est ainsi que sur son aventure, le bougre se verra donc être obligé de corriger les malotrus ayant eu l’outrecuidance de s’en prendre à son clan ainsi qu’à son village. Entre la découverte de ses origines et de sa mission (celle de réunir cinq orbes ayant un pouvoir distinct) et celle d’alliés potentiels en qui il pourrait avoir confiance dans son combat, Yubei aura ainsi fort à faire…
En ce qui concerne le scénario, je n’en dirais pas plus. Pour l’époque, avec des yeux ayant consommé énormément d’œuvres au travers du temps, il faut bien avouer que l’on suit ça avec un plaisir non dissimulé. Bien entendu, je tiens à vous dire que le scénario, la narration, la mise en scène (la position de la caméra lors de certaines cinématiques) n’ont absolument pas été retouchés et laissé tels quels, expérience voulue et assumée de Capcom.

Du côté du gameplay, sachez que Onimusha 2 vous est proposé comme à l’époque, avec tout de même quelques petites subtilités comme un mode facile (accessible uniquement depuis le menu Extra) ainsi que des sauvegardes auto. De plus, vous pourrez changer d’armes à l’aide des touches directionnelles (à l’époque, il fallait changer votre arme dans le menu). Si vous vous souvenez du gameplay d’un certain Resident Evil, vous avez une première idée de comment se joue Onimusha 2. Une vue caméra de dessus, dans des décors en 2D alors que votre personnage s’affiche en 3D. D’ailleurs, seconde anecdote de ce test, ces similarités avec la série Resident Evil n’est pas anodine puisqu’à l’origine de son développement, qui a débuté sur PlayStation première du nom, le premier Onimusha avait été imaginé comme un survival-horror.
Petite piqûre de rappel donc, Onimusha 2 est un jeu de type hack’n slash durant lequel les combats sont légion avec un système d’âmes à récupérer nécessaires à l’activation de pouvoirs mais aussi à l’amélioration de notre attirail et autres barre de vie, etc. Des objets clés à récupérer pour avancer dans l’histoire, des boss à terrasser, des énigmes ci et là pour agrémenter l’aventure, voilà ce qui vous attend si vous n’avez jamais touché à un opus de la franchise. Je rajouterai qu’une fois l’écran de fin de jeu atteint, il y dévoile un pourcentage de complétion de l’histoire principale, permettant ainsi d’affirmer qu’Onimusha 2 jouit d’une réjouabilité non négligeable exploitant son système social avec les autres personnages du jeu et s’ouvrant donc à de nouveaux chemins en cours de route.

Graphiquement parlant, cette version de 2025 reste identique à la version d’originale avec tout de même la liberté de passer au format 16:9 ou au 4:3 à volonté. Que ce soit les cinématiques ou in-game, absolument tout est resté d’époque. Je vous laisserais seuls juge grâce aux screenshots maison qui agrémentent le test.
Je finirais sur le contenu apporté dans ce Remaster : sachez que les mini jeux de l’époque déblocables en finissant une première fois l’aventure sont cette fois-ci accessibles d’entrée de jeu. Un nouveau mode de difficulté est de la partie, appelé « Enfer » où un seul coup pris et c’est le game over, retour au menu principal. Non, ne comptez pas sur moi pour y jeter un œil… Avec au compteur 43 pistes, la bande originale de Tarô Iwashiro est disponible en libre écoute dans le menu Extra. Enfin, Capcom a ajouté une centaine d’illustrations en haute résolution de personnages et ennemis dessinés par Keita Amemiya en amont de la conception du jeu.

Allez, le tour du propriétaire est effectué, place à mon avis. Vous le savez, je le sais, ils le savent sûrement, j’adore les remasters et remakes. C’est comme ça, je suis le bon client pour ce genre de choses. C’était donc tout naturel pour moi de m’atteler à la tâche de ce retour d’Onimusha 2 sur nos consoles modernes, surtout en ne l’ayant pas finit à l’époque. J’ai le regret de vous dire que Capcom m’a tout de même habitué à mieux en ce qui concerne ses versions remasterisées. Tout d’abord, sachez que si l’appellation « Remastered » n’est pas présent dans le titre de cette édition, les équipes en charge de ce projet le considère tout de même comme tel. Ce qui me fait vous dire à quel point je ressort de cette expérience, un poil déçu. Onimusha 2, aussi culte soit-il depuis sa sortie, aurait mérité un traitement plus radical, comme le fut un certain Dead Rising sorti lui en 2006 avec son Dead Rising Deluxe Remaster. Ici, on à juste le droit à un simple lissage HD, juste ce qu’il faut pour que ça puisse être « acceptable » en 2025, avec un peu de contenu pour faire passer la pilule et hop c’est vendu 30€. En un mot comme en cent, c’est resté dans son jus pendant 23 ans, puis on lui met une petite tape dans le dos et roule ma poule.
J’ai tout de même passé un « agréable » moment, entre deux pétages de plomb sur une difficulté exacerbée des boss (en mode facile, ça l’est pas vraiment, il faut vous y investir un minimum) ainsi que sur une répétitivité des ennemis. Par exemple, vous arrivez dans une pièce blindée d’ennemis, vous faîtes le ménage en vous disant « tant mieux, ça me fera un peu de farm pour mes âmes, histoire de les dépenser pour mes équipements ! », vous continuez votre chemin, nouvelles pièces remplies d’ennemis, à nouveau vous faîtes le ménage. Vous prenez ce dont vous avez besoin pour progresser et donc faîtes demi-tour. Hé là, bim, la pièce s’est remplie à nouveau d’ennemis ! C’est quoi, à l’époque, il y avait un prix de gros sur les démons japonais ? Cela étant dit dans la joie et la bonne humeur, à l’instar du Remastered d’Oblivion (on reste dans l’actualité), ce regard posé vers le passé m’a fait, là encore, passé un agréable moment. J’aurais tout de même apprécié un peu de renfort durant mon périple avec l’ajout d’une barre de vie pour les boss, pour savoir où on en est dans le combat et une roulade, afin de ne pas avoir l’impression d’être un fétu de paille dans les multiples combats qui m’ont éreintés. Avoir cette impression de servir de sac de boxe pour des ennemis ayant une grosse envie de vous rosser pour on ne sait quelle raison (promis je leur ai pas pris leur goûter), ça va bien deux minutes. Je ne suis pas là pour souffrir, ok les démons du Japon ?
Néanmoins, et je finirais là dessus, cette version moderne de Onimusha 2 est vendue à « petit » prix mais je trouve que le travail effectué sur cette version de 2025 (alors que le remaster du premier opus est ressorti en 2019), afin de nous préparer pour le retour de la saga avec un quatrième opus n’est pas digne de l’aura de la saga culte pour des millions de joueurs à travers le monde. Dans l’état, mis à part peut être dans sa version Nintendo Switch, pour le côté nomade (par exemple, j’ai pris énormément de plaisir avec la réédition de Hitman Blood Money, lui aussi ayant reçu un traitement très discret, calé dans le lit ou le canapé), je ne peux décemment pas vous recommander ce remaster sur consoles de salon et PC. Maintenant, c’est à vous de jouer !


Retour loupé pour cette version moderne de Onimusha 2 Samurai’s Destiny en 2025. Resté dans son jus vieux de 23 ans et après m’avoir habitué à bien mieux (DRDR pour ne citer que le porte étendard du Remaster chez Capcom), je suis resté circonspect devant cette version PS4 (et non pas PS5) d’un chef d’œuvre d’hier. En l’état, je vous déconseille fortement de redécouvrir les aventures de Yubei, en prises face aux méchants démons, sur consoles de salon et PC. Préférez plutôt cette bonne vieille Nintendo Switch, surtout dans son côté nomade, il se pourrait que l’expérience soit bien meilleure que ce que j’ai expérimenté sur ma PS5 Pro. En l’état, reste le plaisir non coupable de redécouvrir un chef d’œuvre intemporel sans passer par la case hardcore du rétro en étant obligé de ressortir une PlayStation 2…

- (Re)découvrir les mésaventures de Yubei
- Le doublage japonais
- Une durée de vie pile ce qu’il faut
- Les ajustements de gameplay (sauvegarde auto, le fait de choisir ses armes via les touches directionnelles)
- L’ajout du mode facile…

- C’est resté dans son jus vieux de 23 ans
- Un remaster un peu (trop) fainéant
- Des boss qui font mal, pour des ennemis qui se prennent pour des caïds
- J’aurais aimé une barre de vie pour les combats de boss et une roulade pour les passages à tabac, pardon des combats
- … Qui ne l’est pas vraiment, il vous faudra quand même vous investir un minimum