
Après de nombreuses adaptations en jeu vidéo de la Pat’ Patrouille, Transformers ou encore Gigantosaurus mais aussi des jeux originaux tels que King of Seas, le studio 3D Clouds revient cette fois-ci avec une toute nouvelle aventure dans l’univers de la piraterie: Trident’s Tale. Disponible dès le 22 mai 2025 sur PS5, Xbox Series S|X, PC et Nintendo Switch, j’ai pu le terminer en amont de sa sortie, il est donc l’heure pour moi de vous livrer mon avis sur cette nouvelle histoire de pirates. Y a du bon, mais aussi du moins bon.

Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 16 heures |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 44% des trophées |
Difficulté | Unique |

Genre(s) | Action, Aventure |
Date de sortie | 22 mai 2025 |
Prix (maximum conseillé) | 24.99€ |
Plateforme(s) | Xbox Series S/X, PC, PS5 et Nintendo Switch |
Voix | Anglais |
Textes français | Oui |
Connexion obligatoire | Non |

Trident’s Tale nous raconte l’histoire d’Ocean Tern, une jeune femme orpheline aux yeux vairons qui a été recueillie par son père adoptif, Laertes, avec qui elle vit paisiblement sur une île dans l’archipel d’Hoctal. Alors qu’elle est sommée de restituer les outils qu’elle a emprunté, elle tombe sur une mystérieuse amulette lumineuse. Une amulette qui semble liée à la légende du Trident de la tempête. Avec sa soif d’aventure, Ocean y voit là la chance de sa vie, parcourir les mers et mettre la main sur tous les fragments du trident disséminés partout dans l’archipel. Mais c’était sans compter sur l’arrivée d’une bande de squelettes qui comptent bien la devancer et lui dérober son précieux nouveau trésor…
C’est plus ou moins les premières minutes de Trident’s Tale tout en me gardant de donner trop de détails sur ce début de jeu. Un jeu qui fait d’emblée la promesse de vivre une grande aventure de pirate(s) menée par Ocean, jeune femme intrépide, un brin effrontée mais surtout déterminée à aller jusqu’au bout de cette escapade semée d’embuches…

S’il nous propose quelques beaux rebondissements, globalement on se trouve face à une histoire de pirates assez convenue, classique, que l’on a déjà vu, lu et regardé des centaines de fois. Et si effectivement il manque d’un petit grain d’originalité, il n’en reste pas moins sympathique à suivre, en tout cas assez efficace pour tenir en haleine. Ocean se révèle être un personnage attachant qui pourra compter sur les membres de son équipage, souvent exubérants, farfelus mais surtout très éclectiques. Univers de la piraterie oblige, Trident’s Tale sait faire preuve d’un humour imbibé de grog, et ça fait mouche.
Scénaristiquement, Trident’s Tale n’invente rien et se contente de faire ce qui fonctionne dans l’univers de la piraterie, mêlant exploration, énigmes, batailles navales, créatures marines avec un soupçon de magie. C’est donc manette en main qu’il a tout a prouver.

Trident’s Tale est un jeu d’aventure à la troisième personne. Au programme donc de son gameplay des combats sur terre, en mer, mais aussi une bonne dose d’exploration, d’énigmes à résoudre, de trésor à trouver à l’aide de cartes et j’en passe, le tout aussi bien pour servir notre avancée dans l’histoire principale, pour arpenter son contenu secondaire, ou tout simplement pour le plaisir.
Armée d’un sabre et d’une arme à feu, Ocean a aussi la possibilité d’user de capacités magiques, gracieusement prêtées par les membres de son équipage. Des sorts qui utiliseront les éléments, notamment, mais pas que. Au programme, des combats acharnés contre de vaillants squelettes à la botte de leur capitaine avide de cupidité qui ne cherche que le pouvoir et la domination des mers mais aussi quelques boss, évidemment, histoire de corser (un peu mais pas trop) tout ça.


Dans la foulée, nous aurons également moult occasions pour vaquer à quelques batailles navales pendant notre périple, de quoi pimenter un peu le tout. En mer, à bord de notre bâtiment, le gameplay rappelle ce qui se fait de mieux dans le genre, d’Assassin’s Creed IV Black Flag à Sea of Thieves. L’angle de la caméra permet d’orienter nos tirs, à l’avant, à l’arrière ou sur les côtés, on affale ou on hisse les voiles pour accélérer ou freiner, à la différence qu’on peut aussi lancer des capacités magiques sur nos adversaires.
Du côté de son contenu, Trident’s Tale se révèle assez généreux. En effet, il faut bien servir son univers mais aussi une dimension RPG, certes discrète mais bien présente, sans spécialement faire véritablement évoluer la boucle de gameplay mais plutôt pour donner un peu de punch à l’aventure et à notre puissance de feu. Et cela, une fois de plus, vaut aussi bien pour l’aventure principale que pour son contenu secondaire. Et c’est là que l’exploration prend la part belle de notre périple tout en accomplissant des quêtes annexes, qui, pour certaines, permettront aussi d’étoffer notre équipage de joyeux lurons mais aussi de s’adonner à quelques combats de boss optionnels, créatures marines et bâtiments divers et variés.
L’exploration servira donc plusieurs pans de gameplay: le recrutement de nouveaux compagnons, débloquant ainsi de nouvelles capacités, mais aussi la chasse aux nombreux plans d’armes, de vêtements et d’équipements pour notre navire, ainsi que des matériaux particulièrement précieux à leur fabrication ainsi qu’aux consommables.


Mais, parce qu’il y a toujours un requin qui se cache entre les vagues, si Trident’s Tale sait faire preuve d’efficacité, il opte, malheureusement, trop souvent pour l’éternel « FedEx »: « Va chercher ceci, reviens, et puis attends il faut que tu ailles là pour revenir ». Et l’ensemble peut vite retomber comme un soufflet malgré toutes ses bonnes intentions. Ca peut lasser, devenir répétitif, et tout ce qui peut nous perdre dans notre lancée.
Pour son aspect visuel, à l’instar d’un certain Sea of Thieves, Trident’s Tale a opté pour une direction artistique très cartoon. En résultent des expressions faciales caricaturées, collant assez bien au ton global du jeu, qui oscille entre moments assez sérieux mais aussi un ton plus léger et plus humoristique. Le jeu est particulièrement coloré avec une vaste panel d’îles à explorer, qu’elles soient habitées ou non. Sans être transcendant, ça reste agréable à regarder et ça reste un rendu qui sait parfaitement se marier à l’univers.

Là où le jeu de 3D Clouds loupe un sacré coche, c’est du côté de la technique. Bugs en tous genres (passage sous les textures, interaction impossible, etc), distance d’affichage ridicule, parfois même sensation de lags, ennemis invisibles, le plus flagrant étant le comportement de la caméra, qui n’est plus capricieuse à ce niveau mais qui semble avoir consommé beaucoup trop de grog ou de rhum (ou les deux). Tout au long de l’aventure, la caméra se met à « sauter », clignoter peut-être, je ne saurais pas donner le terme exact pour ce genre de phénomène mais c’est assez particulier, ça donne la nausée et surtout ça s’est révélé être récurrent (à noter tout de même que j’ai terminé l’aventure bien avant la sortie du jeu et donc bien avant le patch dit day one, mais est ce une excuse?). J’évoquerai même son système de sauvegarde automatique un tantinet mal fichu, j’ai préféré opté très souvent pour la sauvegarde manuelle, plus efficace si on doit recharger notre partie (par exemple après être passé sous une texture).

Après 16 heures passées aux côtés d’Ocean et son équipage à la recherche du trident de la tempête, l’aventure s’est révélée souffler le chaud et le froid. Trident’s Tale n’est pas un mauvais jeu, loin de là, c’est un jeu tout à fait banal qui n’a pas pris grand risque. Univers, gameplay, et même OST, tout ça reste assez classique, convenu, une histoire de pirates comme on en a déjà vu des centaines de fois. L’éternel classique (peut-être même trop) mais efficace, qui fait passer un bon moment, sans être inoubliable. Bref, le petit jeu pas très long, agréable dans sa proposition, une exploration qui récompense correctement, celui que l’on case facilement pour se détendre. Malheureusement, s’il est pavé de bonnes intentions pour proposer une aventure bourrée d’humour, colorée, aux côtés d’intrépides pirates, sa technique manque malheureusement à l’appel. Outre de nombreux bugs, on a une caméra qui fait n’importe quoi, en plus d’être totalement à la ramasse en termes de distance d’affichage. Trident’s Tale c’est sympathique, mais vite oubliable.

- Un gameplay classique et efficace…
- Une direction artistique colorée
- Le chara-design cartoonesque
- L’univers de la piraterie, une valeur sûre
- Un contenu assez généreux

- …mais qui manque d’un brin d’originalité pour tirer son épingle du jeu
- Beaucoup trop de problèmes techniques (bugs, distance d’affichage ridicule, caméra ronde comme une queue de pelle, système de sauvegarde auto hasardeux, etc)
- Les quêtes FedEx trop présentes