Trois ans que nous avions laissé Karl Fairburne et Rebellion toujours en pleine Seconde Guerre Mondiale et il me languissait de retrouver notre très cher tireur de précision dans sa croisade contre les nazis. Mais plutôt que d’avoir une suite, Rebellion, en collaboration avec Wushu Studios, nous propose de suivre les évènements se passant en même temps que Sniper Elite 5 en juin 1944. Direction la France, dans la peau de Harry Hawker afin de secourir la Résistance française. Je vous livre donc mon avis sur cet épisode qui résiste et qui sortira le 28 janvier dans sa version deluxe et le 30 janvier dans sa version simple, que ce soit en physique (distribuée par Maximum Entertainment) ou en dématérialisé sur PS4, PS5, Xbox Series S/X et PC.
Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 15h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 18 trophées sur 62 pour 29% |
Difficulté | Facile et Normale |
Genre(s) | TPS, FPS, action, infiltration |
Date de sortie | 28 janvier 2025 version deluxe, 30 janvier 2025 version normale |
Prix (maximum conseillé) | 59€99 version simple/89€99 version deluxe |
Plateforme(s) | PS4, PS5, Xbox Series S/X et PC |
Voix | Anglais |
Textes | Français, Anglais, Italien, Allemand, Espagnol, Japonais, Coréen, Polonais, Portugais, Russe, Chinois |
Connexion obligatoire | Non pour le solo, oui pour le multi |
Alors que Karl Fairburne est en train de pourchasser son méchant nazi et son projet Kraken, le SOE (Special Operations Executive) déploie un autre agent répondant au nom de Harry Hawker, un anglais bien bourru n’ayant pas froid aux yeux afin d’aider la Résistance française face à un autre projet mené par les nazis qui pourrait à lui tout seul contrecarrer purement et simplement le débarquement allié.
Si jusqu’au Sniper Elite 4, le studio avait toujours veillé à nous offrir une trame historiquement exacte, Rebellion avait décidé de changer la donne à partir du 5 en nous proposant un scénario fantaisiste et remet le couvert ici. C’est ainsi que parallèlement aux (més)aventures de Karl, on se retrouve à chasser le nazi, toujours en France, dans la peau de Hawker.
C’est donc l’occasion d’accomplir 9 missions principales qui nous demanderont d’accomplir un certain nombre d’objectifs, principaux et secondaires sur des cartes relativement grandes. Une fois le solo accompli, la coop, le mode envahisseur, le multijoueur jusqu’à 16, un mode survie ainsi que le mode Résistance, qui vous demande d’accomplir un objectif précis le plus rapidement possible (par exemple, tuer un certain nombre de méchants sans vous faire repérer) vous attendront histoire d’allonger le temps de jeu.
Pour celles et ceux ayant déjà touché à un opus de la saga Sniper Elite, vous savez à quoi vous en tenir en ce qui concerne la formule, inchangée, mais toujours aussi efficace. Pour les autres, vous incarnez un tireur d’élite, lâché sur une carte relativement grande, offrant une multitude de chemins à explorer et vous êtes invités à accomplir des objectifs. Sur votre route, vous attendent tout de même pas mal de gentils nazis que vous devrez soit refroidir à distance, à l’aide de votre fusil de précision ou soit en combat rapproché, au couteau ou bien à l’aide de votre arme de poing/arme secondaire. Pour la partie précision, sachez qu’il faudra prendre en considération la force et la vitesse du vent et le fait de pouvoir ajuster votre visée en retenant votre souffle. Si votre tir signe la mort assurée de votre cible, un ralenti se déclenche et vous montre, avec des rayons X, la zone touchée. Effets garantis ! L’une des forces de la saga étant la liberté ébouriffante qu’elle offre au joueur, lâché en pleine nature qui devra se débrouiller tout seul comme un grand. Le jeu n’est pas là pour faire la morale en fin de mission mais propose un bilan de ses accomplissements, histoire de voir le nombre de morts ainsi que de déterminer si il penche plus vers l’infiltration, l’action ou un mélange des deux.
Un mot sur le scénario, si la saga ne brille pas forcément sur ce point bien précis, étant une sorte de série B ne se prenant pas la tête, il est de la même teneur que son prédécesseur. Basique mais efficace, il va au plus simple et sert vraiment de justification quant à notre présence sur le théâtre des opérations. Dans cet épisode non numéroté, vous devrez donc contrecarrer un plan nazi visant à empêcher le débarquement allié à l’aide d’une nouvelle super arme. Pas original pour un sou mais le scénario se laisse suivre sans déplaisir.
Du côté du gameplay, sachez que la formule déjà établie dans le 5ème épisode est une nouvelle fois de la partie, les armes étant tout de même différentes. Toujours présent, le système de point d’expériences et de prise de niveaux suivant nos faits et gestes (tuer d’une très grande distance, accomplir les objectifs) est à distribuer dans les 3 arbres de compétences. Les fonctionnalités de la DualSense sont prises en charge, notamment le haut parleur de la manette, les gâchettes adaptatives et les vibrations, en d’autres termes ce qui est devenu la norme pour la manette, donc relativement basique.
Du côté des graphismes et de la technique, toujours développé sur le moteur maison Asura, Sniper Elite Resistance offre des paysages relativement magnifiques (je vous laisse seul juge via les captures d’écran maison) mais n’offre pas vraiment de nouveautés ni d’efforts supplémentaires quant aux graphismes déjà établis en 2022 pour SE5. Du point de vue technique, je n’ai rien de négatif à vous remonter puisque Sniper Elite Resistance tourne en 60 FPS sans aucun problème. Pas de freeze, pas de ralentissement, pas de bug bloquant. Toutefois, j’aurais tout de même aimé un patch pour la PS5 Pro histoire de chipoter un peu. Je finirais sur la bande son que je trouve dans le ton, avec parfois l’envie irrépressible de penser au Main Thème de… Les Dents de la Mer. Oui je sais, c’est particulier mais j’y peux rien !
Maintenant, place à mon avis qui sera l’encart le plus long de ce test. Si la formule reste exactement la même que le précédent opus, celle-ci reste indubitablement intemporelle puisque reposant sur une base saine et réfléchie qui fonctionne même encore maintenant. Vous êtes parachutés sur une immense carte et accomplissez un certain nombre d’objectifs comme bon vous semble, de la manière qu’il vous plaira. Oui c’est une formule simpliste mais Rebellion propose avec Sniper Elite Resistance une formule divertissante, bourrine, qui défoule le joueur qui acceptera de se débrouiller comme un grand. Si la saga n’a pas vocation à révolutionner son gameplay, elle réussit tout de même le plus important dans un jeu vidéo, le simple fait de jouer pour se changer les idées et le fait admirablement bien. L’histoire de ce Resistance se laisse suivre avec un certain plaisir alors que l’on enchaine les nazi kills, à distance ou à courte portée. Son ambiance, sans cesse renouvelée d’une carte à l’autre, immerge le joueur dans une multitude de jeu du chat et de la souris.
Que ce soit en solo, en coop, ou bien dans les autres modes de jeu, Sniper Elite Resistance et la saga offrent une liberté d’action qui fait un bien fou et offre un divertissement de grande qualité. Dans la lignée de ses prédécesseurs, on retrouve une certaine inégalité dans la pertinence des missions. En effet, certaines seront particulièrement marquantes en termes d’ambiance, d’autres un peu moins. En ce qui concerne mon avis donc, si j’ai vraiment adoré Sniper Elite 5, c’est le même sentiment qui ressort de mes 15 heures sur ce Resistance qui m’aura offert pas mal de moments vraiment jouissifs. Certains panoramas sont vraiment superbes (notamment le premier niveau ainsi qu’une carte plus avancée dans l’histoire) et on ressent vraiment le souci du détail du studio pour l’époque traitée, ici la France occupée lors de la Seconde guerre mondiale. Un mot tout de même sur le personnage que l’on incarne, si je regrette l’absence de Karl Fairburne, scénaristiquement expliquée, Harry Hawker se débrouille vraiment bien et remplace avec brio notre intrépide héros habituel. Je finirais sur les deux petits griefs que je remonterais, l’absence totale de prise en charge des possibilités technique qu’offre la PS5 Pro ainsi que l’absence de doublage français alors que l’intrigue se passe en France. Si les nazis parlent tous allemand, voir la Résistance française parler anglais dans un franglais approximatif fait tout de même un peu (sou)rire pour rester cordial, même si je me doute bien que s’offrir un doublage français coûte très cher, surtout pour un studio aussi « modeste » que Rebellion.
Sniper Elite Resistance fait partie des titres que j’attendais le plus en ce début d’année et il ne m’a pas du tout déçu, bien au contraire. J’en attendais un défouloir bête et méchant et j’ai été plus que servi, avec même un peu de rab par dessus l’assiette. Un très bon opus, dans la lignée de son prédécesseur qui défoule et diverti, surtout après une journée de travail harassante. J’ajouterais que je n’en ai pas fini avec ce Sniper Elite Resistance, puisque je continuerais d’y jouer sur mon temps libre entre deux tests et surtout dans un petit marathon Sniper Elite. Je finirais par vous dire que l’une de mes autres grosses attentes de ce début d’année n’est nul autre que Atomfall, le prochain titre du studio qui arrivera super vite et dont j’ai vraiment hâte de m’y plonger. Mais en attendant, si vous cherchez à refroidir du nazi par paquet de douze, surtout par les temps qui courent, Sniper Elite Resistance est ce qu’il vous faut.
- Un scénario simpliste mais efficace, qui va au plus simple
- Harry Hawker, anglais bourru et charismatique
- Des panoramas à couper le souffle
- 9 cartes toutes aussi passionnantes à explorer
- Un défouloir bête et méchant, ça fait vraiment du bien parfois
- Une durée de vie et une re jouabilité à la carte qui reste à la discrétion de son joueur
- Une liberté d’opérer qui fait toujours son petit effet
- J’aurais aimé un doublage français à minima pour la Résistance
- Pas de prise en charge des fonctionnalités technique qu’offrent la PS5 Pro
Un test pertinent pour ce fameux sniper élite résistance.
Achat day one de prévu
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