Sorti à l’origine en 2011 sur Xbox 360 et PS3, Shadows Of The Damned nous revient 13 ans plus tard dans sa version Hella Remastered sur les consoles actuelles. C’est donc (re)parti pour assister Garcia dans sa folle virée dans les enfers imaginés par ces fous furieux de chez Grasshopper Manufactures menés par Suda 51. Shadows of the Damned Hella Remastered sera disponible le 31 octobre 2024 sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series S/X, et PC. Si toutefois vous l’avez précommandé, sachez qu’un accès anticipé sera disponible dès le 28 octobre.
Version | Numérique sur PS5, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | 11 |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 70% des trophées |
Difficulté | Facile |
Genre(s) | Survival Horror, Action, TPS |
Date de sortie | 31 octobre 2024, 28 octobre en cas de précommande |
Prix (maximum conseillé) | 24€99 |
Plateforme(s) | PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Nintendo Switch |
Voix | Anglais, Japonais |
Textes | Français, Anglais, Italien, Allemand, Espagnol, Japonais, Chinois, |
Connexion obligatoire | Non |
Si à l’époque Shadows Of The Damned était sorti dans une relative indifférence, le projet, sur le papier, a tout de même de quoi émoustiller. En effet, on retrouve trois grands noms qui ont façonné à un moment donné l’industrie et inscrit leur nom dans la légende de notre belle passion commune. On retrouve donc Goichi Suda, alias Suda 51 (Killer 7, No More Heroes, Lollipop Chainsaw, Killer is Dead), Shinji Mikami (Resident Evil, Dino Crisis, Vanquish, The Evil Within) et enfin Akira Yamaoka à qui l’ont doit la partie sonore de Silent Hill (qui est même de retour aux côtés de Bloober Team pour le remake de Silent Hill 2). Vous l’aurez compris, sur le papier, Shadows Of The Damned a tout du projet qui ne peut pas se louper. Mais, hélas, il souffrira dès sa sortie en 2011 d’une contreperformance commerciale…
Nous sommes 13 ans plus tard et Shadows Of The Damned est de retour, ressuscité d’entre les morts dans un remaster appelé Hella Remasterered. L’histoire est on ne peut plus simple. On incarne Garcia G. Hotspur, un rustre dépravé qui combat les démons avec moultes insultes et réparties cinglantes. Accompagné de son meilleur pote, Johnson, démon de son état, capable de se transformer en armes toutes plus redoutables les unes que les autres. Les deux sont attaqués par le maitre des enfers Fleming qui en a assez des agissements de Garcia et s’attaque donc à lui en kidnappant sa maitresse Paula et l’entraine en enfer. Garcia les suit et pourchassera Fleming pour sauver la femme qu’il aime. C’est ainsi que l’aventure débute et fixe d’entrée de jeu votre objectif : défoncer du démon, abattre Fleming et sauver la donzelle en détresse (ça me rappelle un peu le scénario de Zelda ça).
Sauf que nous sommes sur les terres des fous furieux de chez Grasshopper Manufactures et si vous avez déjà fait un titre de chez eux vous savez d’ores et déjà que rien ne se passera de manière civilisée (c’est même tout le contraire). Tout, absolument tout, respire et transpire le grand n’importe quoi qui forme un tout qui prend son sens alors que rien ne tient quand c’est séparé. Je ne vais pas rentrer dans les détails de peur de vous divulgâcher la surprise mais si vous avez déjà fait un No More Heroes, dites vous que Shadows of The Damned est son reflet démoniaque. C’est fou, c’est dingo, c’est même transgressif par moments mais ça fait un bien fou, vraiment. De plus, ça fait vraiment du bien de jouer à une production barrée sur les bords et originale dans tous ses coins, surtout à une époque où l’industrie n’a jamais été aussi frileuse que maintenant.
Au niveau du gameplay, cela se veut être un TPS tout ce qu’il y a de plus classique et efficace. On y retrouvera le trio du pistolet, du fusil d’assaut et du fusil à pompes avec en plus un tir secondaire qui se veut être un tir de lumière pratique pour résoudre les nombreuses énigmes sur notre passage mais aussi pour étourdir les nombreux démons. De multiples boss attendront de se taper avec vous et comporteront plusieurs phases sans que leur barre de vie n’apparaisse à l’écran. Le gameplay donc, se veut être plutôt bien trouvé sur le papier et bien exécuté à l’arrivée. Je trouve le gameplay plutôt bien pensé, surtout les capacités de nos armes à feu, couplé à notre tir de lumière secondaire qui nous permet dans les combats de résoudre les énigmes, de geler les ennemis durant un certains laps de secondes, et faire taire des moutons un peu trop bavards.
Côté graphismes, développé grâce à l’Unreal Engine (sans avoir plus de précision sur quelle version du moteur graphique), Shadows Of The Damned n’est pas ce qu’on appeler un foudre de guerre sur cette notion bien précise. Une habitude du studio, mais rien de vraiment étonnant quand on s’est déjà frotté aux autres productions du studio. Je vous laisse juge sur les captures d’écran mais en ce qui me concerne, cela ne m’a pas dérangé. La folie du road trip en enfer est suffisamment forte pour faire abstraction des graphismes purs et durs de la production de chez Grasshopper Manufacture. Un mot sur la technique, Shadows Of The Damned tourne en 60 FPS sans faiblir et je n’ai eu aucun souci de ce côté là, mes sessions se toutes super bien passées.
Je peux enfin passer sur la partie que j’aime le plus lors de l’écriture d’un test : celle de mon avis ! Si, lors de sa sortie initiale en 2011, j’ai malheureusement dû faire l’impasse sur son achat (sans le trouver en physique par la suite grrr), ce remastered représente donc pour moi une chance unique (et tardive) de récupérer mon retard sur les productions d’un studio que j’adore tout particulièrement. Et je ne m’étais pas trompé à l’époque quand j’avais salivé devant ce Shadows Of The Damned tant le découvrir 13 ans plus tard avec tout le bagage culturel que j’ai accumulé depuis, fut un véritable et immense bonheur. Je sais à quoi m’en tenir quand je me lance dans un titre développé par Suda 51 et ses équipes et une fois de plus, j’en ressors vraiment conquis. C’est fou-fou, ça brise parfois le 4ème mur, ça se veut sans prise de tête, bref un vrai bonbon à parcourir. Je n’ai pour ainsi dire aucun reproche à lui faire tant c’est ce que je recherche de plus en plus dans un jeu vidéo, encore plus de nos jours.
C’est à dire de pouvoir m’évader, de poser le cerveau et de me distraire une fraction d’heures en compagnie d’un personnage principal dans son univers sans forcément tomber nez à nez avec un jeu qui préférera m’inculquer une quelconque morale forcée ou m’imposer des idées qui ont pour vocation de m’éduquer. C’est en cela qu’il faut chérir des titres comme ce Shadows of the Damned encore plus en 2024, dans une époque où le jeu vidéo s’efforce de se prendre un peu trop au sérieux pour un médium à l’origine de divertissement. Shadows of the Damned ne fait rien de tout ça, il parodie même parfois, se lance à corps perdu dans un grand n’importe quoi jouissif et ça fonctionne. Néanmoins, je finirais tout de même sur une note un peu moins joyeuse, c’est la légèreté du contenu de ce remastered. Même si on peut évoquer un petit prix (24.99€), le fait de ne proposer que 4 costumes et une nouvelle partie + fait un peu léger je trouve, même si ce n’est pas si « grave », j’aurais tout de même apprécié un peu plus d’audace (et de contenu) pour un remastered qui ne s’adressera qu’aux joueurs et joueuses avides des productions de chez Grasshopper, capables de lui pardonner ce genre de choses, là où d’autres joueurs, j’en suis fortement convaincu, pesteront comme des chiens voyant la caravane passer…
Je l’ai honteusement raté lors de sa sortie initiale en 2011 et voilà que je peut enfin rattraper mon retard 13 ans plus tard ! A l’époque comme maintenant, je ne me suis pas loupé sur mes impressions sur ce Shadows of The Damned, c’est tout ce que j’aime dans un jeu vidéo. J’aime vraiment ce que fait Grasshopper Manufacture et Suda 51 et une fois de plus, le bougre à réussi son coup sur moi. Garcia Hotpur est adopté et j’espère vraiment que ce remastered se vendra convenablement bien histoire de pousser le monsieur à se lancer dans le projet d’une suite tant je veux vraiment revoir le personnage et son univers déjanté.
- Un remastered abordable côté prix…
- Garcia Hotpur, ultra charismatique !
- Un univers déjanté, unique et atypique
- Des armes de fou furieux
- Un humour comme je les aime : douteux et épicé !
- Une durée de vie convenable, juste ce qu’il faut
- … Mais un contenu un peu chiche
- J’aurais aimé une meilleure prise en charge du côté graphique
- J’espère vraiment qu’il y aura une suite de prévu !