Mika and The Witch’s Mountain succède à Deiland (2016), Summer in Mara (2020), Ankora: Lost Days (2022) et Koa And The Five Pirates of Mara (2023) pour étoffer l’univers cozy de Chibig Studios, studio de développement et éditeur installé à Valence en Espagne, en collaboration avec Nukefist. Annoncé au Chibig Presents de 2022, puis après une campagne de financement sur Kickstarter très largement atteinte en 2023, Mika and The Witch’s Mountain arrive enfin! En amont de sa sortie, fixée au 21 août sur Nintendo Switch et en accès anticipé sur PC (via Steam) à la même date (et un peu plus tard sur consoles PlayStation et Xbox) voici mon test de cette toute petite aventure magique!
Version | Numérique sur Nintendo Switch, fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 5h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | Non communiquée |
Difficulté | Unique |
Mode de jeu | Nomade + dockée |
Genre(s) | Aventure, Plateformes, RPG |
Date de sortie | 21 août 2024 |
Prix (maximum conseillé) | 19€99 |
Plateforme(s) | PC en accès anticipé, Nintendo Switch |
Voix | / |
Textes | Anglais, Espagnol, Français, Allemand, Italien, Portugais |
Connexion obligatoire | Non |
Mika and The Witch’s Mountain nous raconte l’histoire de Mika, une jeune apprentie sorcière qui rejoint la maison de sa professeure, Olagari au sommet du Mont Gaun. Pour sa première leçon, la petite Mika en est jetée, et elle devra y remonter par ses propres moyens. Elle atterrit dans un village dans lequel elle fera de nombreuses rencontres dont celle d’Allegra, qui va la prendre sous son aile pour lui venir en aide, mais surtout où elle devra effectuer de nombreuses livraisons pour aider les habitants. Mais ce qui attend la jeune fille est bien plus profond qu’une simple leçon pour apprentie sorcière.
Derrière ce pitch très candide, Mika and The Witch’s Mountain cache le voyage initiatique d’une jeune sorcière qui a tout à apprendre. En découle de ce scénario un vrai message de fond, dont la volonté d’être un jeu plein de valeurs et de bienveillance nous saute vite aux yeux. On y découvrira l’histoire du village mais aussi celle des habitants grâce aux liens que Mika tisse avec eux en leur venant en aide. Dans la simplicité de son écriture et de son scénario, Mika and The Witch’s Mountain est un jeu rempli de douceur et de fraicheur.
Pour les habitués des productions du studio, quelques références à leurs précédents jeux font office de lien entre eux, permettant à Mika and The Witch’s Mountain de s’incorporer habilement à l’univers tout en proposant un scénario indépendant et qui se suffit à lui-même.
Le principe du nouveau jeu de Chibig est simple. A pied ou sur son balai, Mika doit effectuer des livraisons aux nombreux habitants du village sans les endommager et parfois même dans un temps imparti. La qualité de ses livraisons lui permet d’obtenir des cachets sur sa carte de livraisons et donc de recevoir quelques piécettes nécessaires à l’obtention d’un balais digne de ce nom pour pouvoir remonter au sommet de la montagne.
Dans ce tout petit mais très agréable monde ouvert, il faut donc tirer partie des nombreux courants d’air pour pouvoir atteindre nos différentes destinations tout en faisant attention de ne pas détruire nos précieuses cargaisons. Au fil que l’on change de balai, nos possibilités de vol évoluent (un peu) afin d’atteindre de nouvelles zones.
Mais si son concept est aussi simple qu’il est efficace, les aventures de Mika pourront s’avérer un peu redondantes. En effet, la diversité des quêtes n’est pas au rendez-vous, et le fond de son gameplay se dévoile plus proche d’un jeu de plateformes (remplacées par des courants de vent) dont le cœur est de trouver l’itinéraire idéal pour livrer nos colis. Bien que la boucle de gameplay soit finalement vite explorée, Mika and The Witch’s Mountain jouit d’une maniabilité très intuitive, et sans fausse note. En effet, malgré le minimalisme de son gameplay, le jeu de Chibig se veut être très efficace, qui nous transporte dans son univers tout doux et douillet et n’a pas besoin de plus pour nous faire voyager. De plus, le jeu nous laisse en totale liberté, nous laissant voler au gré de nos envies, afin de découvrir les moindres recoins de cette île.
Ainsi nous pouvons nous lancer dans les livraisons principales comme bon nous semble, et l’exploration de l’île et du village nous permettent de retrouver des objets perdus dont il faudra retrouver le propriétaire ou en tout cas l’habitant à qui l’objet sera le plus utile, en guise de quêtes secondaires. A l’instar des autres jeux du studio, Mika and The Witch’s Mountain est particulièrement court, environ 5h pour voir le générique de fin défiler en ayant fait une bonne partie des livraisons annexes. Si je suis particulièrement friande de jeux courts, je n’aurais pas été contre quelques heures supplémentaires.
Cependant, une feuille de route est déjà prévue pour l’accès anticipé (sans surcoût) sur PC grâce à des mises à jour (en octobre et décembre 2024) avec l’implantation de minis-jeux, et même l’exploration de donjons. On peut donc s’attendre à ce que la version Switch en bénéficie également, mais à date aucune communication de la part du studio ne permet de l’affirmer sans équivoque.
Mika and The Witch’s Mountain fait partie de ces jeux indépendants qui profitent d’une ambition assez folle! En effet, outre son aspect graphique particulièrement réussi, le jeu de Chibig nous décoche quelques fois la mâchoire quand on s’attarde sur les détails. Ses cinématiques en dessin animé sont magnifiques, les animations de Mika sont étonnantes, et sa direction artistique est véritablement enchanteresse.
Techniquement, la version Switch ne déplore que quelques minimes, à peine perceptibles, chutes de sa fréquence d’images par seconde (en mode docké, rien à signaler en mode portable de ce côté là) ainsi qu’un léger brouillard en arrière plan mais qui ne fait aucune entrave à la distance d’affichage ni à la visibilité globale de l’exploration ni à la beauté de ses panoramas. Mais à côté de ces quelques faiblesses, le jeu de Chibig se dévoile particulièrement abouti notamment en l’absence de bugs. Je tiens à préciser que les captures d’écran présentent dans ce test ne lui font absolument pas honneur.
De plus, il faut absolument parler de son OST. Composée par Adrian Berenguer, qui a notamment œuvré sur Summer in Mara, Effie ou le très récent Creatures of Ava d’Inverge Studios, la musique de Mika and The Witch’s Mountain est à couper le souffle tant elle nous transporte à chaque instant dans les différentes zones de l’île et nous accompagne de sa douceur et de ses mélodies apaisantes.
Mika and The Witch’s Mountain est une première découverte pour moi de l’univers de Chibig Studios. Non sans défauts, une chose est sûre, en ressort de cette courte aventure un sentiment de douceur, de fraicheur et d’apaisement. Bien que son gameplay aurait mérité quelques évolutions supplémentaires, mais malgré tout efficace, cette courte aventure regorge de mignonnerie, de bienveillance et d’un message de fond particulièrement touchant. Bien qu’étant un jeu indépendant, l’ambition qui en découle est palpable, notamment visuellement, tant cette épopée signée Chibig propose un univers visuel particulièrement réussi au travers de ses cinématiques animées, et sa direction artistique colorée et enchanteresse. Son OST est quant à elle à la hauteur du reste, d’une douceur sonore à couper le souffle. De mon côté, je n’aurai pas été contre quelques heures supplémentaires, tant j’ai été transportée dans cet univers. Quoi qu’il en soi, Mika and The Witch’s Mountain fait partie de ces petites productions, très chill, qui méritent qu’on s’y attarde et qu’on en parle!
- Une aventure qui déborde de douceur et de bienveillance
- Un univers coloré et enchanteur
- Un gameplay intuitif
- Un message de fond particulièrement touchant
- Graphiquement très joli
- L’OST incroyable
- Un sentiment de liberté dans un tout petit monde ouvert
- Techniquement plutôt propre sur Switch
- Une boucle de gameplay qui trouve vite ses limites
- Il aurait mérité quelques heures supplémentaires