Sclash est un jeu de combat indépendant, développé par le studio français Bevel Bakery, édité par Abiding Bridge et distribué par Maximum Entertainment (anciennement Just For Games). Un jeu 100% français pure souche qui a vu le jour en août 2023 sur PC, dans un premier temps. En effet, depuis le 2 mai 2024, Sclash a refait parler de lui en se rendant disponible sur Nintendo Switch, Playstation et Xbox. Il était donc pour moi temps de le faire, et évidemment, de vous en parler dans un test.
Version | Numérique sur Xbox fournie par l’éditeur |
Temps de jeu | Environ 4h |
Histoire terminée | Oui |
Complétion totale | 325G |
Difficulté | Unique |
Genre(s) | Combat, Action, 2D |
Date de sortie | 2 mai 2024 (consoles) |
Prix (maximum conseillé) | 9€99 |
Plateforme(s) | Nintendo Switch, PlayStation, Xbox, PC (depuis août 2023) |
Voix | Anglais |
Textes | Anglais, Français, Allemand, Chinois simplifié, Espagnol, Italien, Japonais, Portugais, Russe |
Connexion obligatoire | Non |
Narré sous forme de conte, Sclash nous raconte l’histoire de Jinmu, jeune samouraï orphelin en plein apprentissage élevé par Susanoo, dans un Japon féodal en plein conflit entre Tengu et Kitsune, respectivement le dieu cordeau et le dieu renard. Désireux de faire cesser les combats entre les 2 clans, Jinmu est exilé par sa mère adoptive qui ne veut rien savoir mais ne perd pas de vue son objectif. Au cours de son voyage, il découvrira l’origine de ce conflit et au passage un petit pan de son histoire.
Le mode histoire de Sclash est un mode parmi tant d’autres mais il est important de signaler sa présence. De très courte durée, il permet de passer quelques heures en solo pour apprendre à maitriser le gameplay si singulier du jeu de Bevel Bakery. Et puis avoir une histoire pour donner un peu de contexte au jeu c’est toujours sympathique. Un scénario somme toute classique qui réunit plusieurs figures du folklore japonais laissant donc place à une courte histoire particulièrement plaisante à suivre.
Malgré tout, on accorde avec joie au mode histoire de Sclash une certaine rejouabilité. Une fois celui-ci terminé une première fois, une multitude de nouveaux modes (en plus du mode versus disponible dès le démarrage du jeu) viennent s’ajouter au mode dit « classique » ainsi que des « modifieurs » pour les plus téméraires.
La particularité de Sclash c’est évidemment ses mécaniques de gameplay. Si on le définit comme un jeu de combat en 2D en 1v1, c’est tout à fait vrai, mais pas totalement. Oubliez Mortal Kombat, Tekken, Street Fighter, les barres de vie, le nombre de rounds, les Fatality, devoir appuyer sur toutes les touches de votre manette pour espérer choper un coup spécial, tout ça n’existe pas dans Sclash. Sa jouabilité ne se résume qu’à 4 touches: attaque, coup de pied/poing, parade et esquive et… à abattre son ennemi en un seul coup (hors boss dans le mode histoire).
De cette simplicité jaillit un gameplay particulièrement grisant mais non moins exigeant. Demandant une certaine patience, dextérité et vitesse, nos combats peuvent durer quelques secondes ou quelques minutes selon l’agressivité de l’ennemi. Cantonnés à une barre d’endurance qui peut nous freiner dans notre élan (et nous faire faillir), le gameplay de Sclash est d’une originalité sans commune mesure. De ce fait, la différence entre vitesse et précipitation est donc à maitriser.
Maitrise est bien le maitre mot qui définit ce jeu de combat, mais surtout celle du timing. Car si la vitesse et les réflexes ont la main mise sur le gameplay, il s’avère que, parfois, on est même plus rapide que le jeu. Et c’est souvent synonyme d’échec, la faute à du « slow-motion » (ralenti mais rien à voir avec le framerate) qui nous donne des ailes et l’envie d’en découdre (trop) vite. Le jeu manque parfois de réactivité dans ces moments là. Il faut donc trouver une véritable harmonie entre nous et le jeu pour espérer repartir d’un combat victorieux.
En découle des combats intenses, épiques, menés par une volonté d’aller vite, qui aiguisent nos réflexes et notre patience. Et si la frustration de certains combats peut s’installer à force d’échouer, on y revient avec un immense plaisir tant Sclash a une proposition et une identité bien à lui.
Hormis son gameplay qui est un régal d’originalité, Sclash est un véritable bonbon pour les yeux. Avec un style graphique entièrement peint à la main, avec la direction artistique d’une beauté incomparable, Sclash est, disons le, magnifique. Avec ses quelques arènes et biomes divers, on ressort de Sclash avec des étoiles plein les yeux, tant sa patte graphique est fabuleuse. Et c’est sans compter sur son OST, taquinant les musiques traditionnelles nippones, qui renforcent l’immersion dans ce court voyage au pays du Soleil Levant.
Malheureusement, si Sclash a sans l’ombre d’un doute une proposition solide qui s’adresse à tous les types de joueurs, des plus expérimentés aux plus débutants, sa durée de vie est bien trop courte. Une fois qu’on en aura fait le tour, difficile de se projeter et dire qu’on y reviendra plus tard. On lui félicite malgré tout le mode 2 joueurs en local (ce qui se fait bien trop rare) qui permet de trancher dans le vif entre amis ou en famille.
Sclash est un jeu de combat d’une originalité folle qui ne nous demande qu’à placer un seul coup contre nos adversaires pour qu’ils décampent. En résulte donc des combats épiques, à la tension palpable, aux coups de sang intempestifs de vouloir en découdre, le tout en proposant un gameplay et une maniabilité des plus simples. Le tout est saupoudré par un style et une direction artistique somptueux, rythmés par des morceaux en accord avec son univers. Malheureusement, si les nombreux modes de jeu seul ou à 2 (en ligne ou en local) permettent de gonfler la durée de vie, Sclash est un jeu dont on peut vite faire le tour. Malgré tout, on tient à saluer son aura et son identité. Et c’est français, pas mal non?
- Un jeu de combat particulièrement original
- Pas besoin de marteler les touches
- Une DA somptueuse
- L’OST traditionnelle
- La rejouabilité du mode histoire
- Un mode 1v1 en local
- S’adresse à tous les types de joueurs
- On peut vite en faire le tour
- Un certain manque de réactivité après les ralentis
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