Depuis quelques années, la mode est aux zombies et la fin du monde qu’ils entraînent. Au cinéma, en série, en jeu, tous les supports culturels y passent et World War Z en est sans nul doute la loi qui confirme la règle. A l’origine, le titre est une oeuvre littéraire de Max Brooks, puis fut adapté sur grand écran en 2013 avec Brad Pitt en tête d’affiche, pour arriver dans nos ludothèques en 2019 sur PS4, Xbox One et PC développé par Saber Interactive. Avec un peu de retard (non, beaucoup), je vous livre mon avis sur cette nouvelle adaptation zombiesque. Enième jeu de zombie ou réussit-il a tirer son épingle du jeu?
Je tiens à remercier chaleureusement Koch Media France pour la confiance qu’ils m’accordent et le code du jeu.
Pour la horde!
World War Z garde le noyau dur de ses homologues littéraire et cinématographique: les hordes et montagnes de zombies déchaînés prêts à tout pour vous dévorer. Contrairement à ses confrères vidéo ludiques qui persistaient plus ou moins dans le survival horror ou la survie gentillette, WWZ a vu les choses en grand et en masse, malheureusement au détriment de son aspect graphique. Car oui, même sur Xbox One X, le jeu est visuellement en deçà de ce que la machine propose habituellement. Moins détaillé et des textures parfois grossières, et pourtant il arrive à nous surprendre car la première horde nous fait vite comprendre qu’il fallait en passer par là pour afficher la multitude de morts vivants qui nous arrivent droit sur le cornet. On devra admettre qu’il reste très « propre » visuellement avec de jolis effets.
Car au fond, si on lui ne lui accorde qu’un rendu visuel correcte, on ne peut pas lui enlever sa technique maîtrisée vu le nombre de « zombies » présents à l’écran. Le seul véritable défaut que je lui accorde sont les quelques « lags » en arrière plan quand ces monstres assoiffés de chair et de sang commence à nous arriver dessus mais rien de vraisemblablement injouable et désagréable pour autant.
Un capital fun démesuré
Dans l’ensemble, World War Z se dévoile être d’une incroyable simplicité tant par son gameplay que par son déroulement (je ne me base que sur la difficulté normale). On apprivoise les mécaniques en un claquement de doigt révélant une jouabilité assez intuitive et très dynamique. On passera par le gain de niveau, l’achat de compétences diverses et variées ainsi que de nouvelles armes pour venir à bout de nos agresseurs le tout sur de nombreux personnages jouables (4 par continent) et 6 classes différentes. En somme, de quoi nous occuper pendant un certain temps. Saber Interactive a su faire un agréable mélange entre TPS et RPG avec un léger soupçon de tactique rendant le gameplay assez intéressant et complet mais qui sur le long terme peut se dévoiler redondant.
De New-York à Tokyo, nous suivons 4 « scénarios » dans lesquels le point en commun est d’exterminer les infectés. Seuls avec l’IA ou à plusieurs entre amis, on se lance à corps perdu dans un combat zombiesque et défoulant. Malheureusement, le déroulement de ces scénarios se veulent assez simples et particulièrement répétitifs dans l’ensemble puisque l’unique but est de défourailler et tirer sur tout ce qui bouge. On activera un interrupteur par ci, on défendra une zone par là et ainsi de suite.
Et pourtant, World War Z dévoile ce que j’aime appeler un capital fun assez impressionnant de par le nombre incommensurable de morts à l’écran, leur motivation sans limite à vouloir vous dévorer ou encore la multitude d’armes dispersées sur la carte pour rendre l’action encore plus intéressante. Gare aux ennemis spéciaux qui viendront vous mettre des bâtons dans les roues, notamment les hurleurs qui appellent des renforts, ou encore aux brutes en armures par balles qui vous collent au sol.
Et si cela est vrai en y jouant totalement seule, je n’ose imaginer en coop avec mes compères habituels. D’ailleurs, je tient à mettre l’accent sur l’IA de mes alliés étonnamment réactive. Il m’est arrivé à maintes reprises de devoir m’éloigner du groupe afin de sauver « la game » et réussir un objectif. Bien évidemment, seule face à une horde affamée, loin des caisses de munitions et des kit de soins, difficile de survivre, pour moi c’était foutu, et pourtant j’ai vu mes alliés me rejoindre à toutes jambes pour venir me secourir. Ouf, sauvée! Car il faut savoir que si tous les alliés meurent, retour à la case départ de la mission, aucun point de sauvegarde entre les étapes, quand on est en pleine découverte du jeu, c’est assez frustrant.
A côté du mode campagne, World War Z propose le mode PvPvZ, comprenez joueurs contre joueurs contre zombies et je pense que vous avez compris tout le sens de ce mode et le joyeux massacre qui se profile à l’horizon.
C’est un fait, il ne sera probablement le jeu de l’année de personne car au final, World War Z n’est qu’un défouloir et pourtant aussi étonnant cela puisse être réussit à accomplir sa mission de nous divertir. Malgré sa simplicité et une certaine routine qui s’installe assez rapidement, Saber a réussit à donner un petit coup de neuf au genre et au thème. Meilleur ou équivalent à un Left 4 Dead? Je ne vais pas vous mentir, je n’en sais rien, n’ayant jamais touché aux 2 épisodes de la licence. Quoi qu’il en soit, World War Z est un agréable surprise tant graphiquement que manette en main. Malheureusement, sa répétitivité a eu très vite raison de moi, et n’ai donc pas été au fond de la découverte de toutes les classes et ce qu’elles ont dans le ventre.
Les plus
- Visuellement très propre
- Les hordes de zombies
- Le gameplay intuitif
- Vraiment fun (même seul)
- L’IA des alliés réactive
Les moins
- Assez répétitif
- Très facile
- Mode campagne assez court (environ 7h)
- Je ne me suis pas du tout intéressé à l’histoire